Proposé par Enix

Pourquoi opter pour des alternatives open source à VMware ?

Dans un contexte marqué par le rachat de VMware par Broadcom, l'hégémonie de VMware dans le domaine de la virtualisation pourrait être remise en question. Certaines entreprises optent pour des solutions propriétaires concurrentes, tandis que d'autres, soucieuses d'éviter une nouvelle dépendance technologique et financière, se tournent vers des technologies open source. En quoi l'open source peut-il répondre aux enjeux qui se posent aux entreprises en matière de virtualisation ? Et quels sont ses principaux atouts de ces alternatives ?

Pourquoi opter pour des alternatives  open source à VMware ?

Propriétaire et open source : deux approches pertinentes en fonction des besoins 

A l’heure des différents scénarios de migration qui s’offrent aux organisations, deux philosophies président au choix d’un modèle open source ou propriétaire. En open source, prime la logique d'assembler des technologies qui répondent à des besoins fonctionnels précisément définis et déterminés. En modèle propriétaire, prime la simplicité d’utiliser les services intégrés proposés par un unique fournisseur. 

L'approche propriétaire peut être pertinente pour des technologies complexes et pointues, surtout lorsqu’un acteur dispose d’une avance technologique. Néanmoins, elle présente un intérêt moindre sur des technologies éprouvées qui sont devenues au fil du temps des commodités, comme l’est, par exemple, la virtualisation. A l’inverse, l’approche open source présente de très sérieux atouts, qui peuvent se combiner avec certaines fonctionnalités du monde propriétaire. Aurélien Violet, directeur marketing d’Enix, s’élève contre cette opposition qu’il juge parfois factice : « Chaque modèle présente ses avantages et inconvénients qu’il faut mettre en regard des besoins et priorités de chaque entreprise. Par ailleurs, les mondes se rejoignent car de nombreuses solutions éditeurs s’appuient sur un socle open source. À titre d’exemple, Cisco possède deux systèmes d’exploitation basés sur… Linux ». Au-delà de ces oppositions qu’il convient de nuancer, l’open source présente d’indéniables atouts. 

Indépendance technologique et évolutivité 

Premier avantage : l'open source permet aux entreprises d'éviter le piège du « vendor lock-in » - c’est-à-dire se retrouver dépendantes d’un éco-système propriétaire  - un enjeu particulièrement crucial dans le contexte actuel du rachat de VMware par Broadcom. Les solutions open source étant conçues pour être évolutives et portables, elles facilitent la réutilisation du matériel existant et la migration entre différentes plateformes. « Il sera toujours plus facile de remplacer une petite boîte d'experts en technologies open source par une autre, plutôt que de devoir remplacer tout son SI en passant des solutions d’un acteur important du logiciel à celles d’un autre acteur homologue… », souligne le dirigeant. 

De plus, le code source, de par sa disponibilité, est ouvert à tous et offre une plus grande transparence et flexibilité, contrairement à l’univers du propriétaire, comme le précise Aurélien Violet : « Les projets open source bénéficient d'une communauté active et engagée de développeurs, d'administrateurs système dans le monde entier. Une collaboration qui permet des mises à jour régulières, des correctifs rapides et un partage de connaissances précieux. » 

Open source : une approche économiquement avantageuse 

Autre atout de l'open source réside dans son modèle économique. Contrairement aux solutions propriétaires, l'utilisation du logiciel est gratuite, sans frais de licence ni de souscription. Les éditeurs proposent généralement un service de support payant, qui reste facultatif et moins coûteux que les offres propriétaires. 

Cependant, il ne suffit pas de s'en tenir à cette observation. Pour comparer de manière appropriée les approches open source et propriétaires, il est essentiel de prendre en compte les coûts liés aux compétences nécessaires pour le déploiement et la maintenance opérationnelle des plateformes. En effet, ces coûts sont généralement plus élevés pour les solutions open source en raison de l'expertise plus spécialisée requise, que ce soit avec des équipes internes ou avec un partenaire externe expert en infrastructure.

Selon le directeur marketing d'Enix : « Tout en intégrant le coût lié aux compétences, avec une solution open source, on reste la plupart du temps sur des coûts nettement inférieurs à ceux d'une solution propriétaire. Par exemple, sur des plateformes de virtualisation on-premise, entre les options A (vSphere + vSAN + support VMware) et B (Proxmox + Ceph + notre infogérance cloud), on observait déjà pour certains clients des différences de prix de 2 à 3 fois moins cher, et ce, avant même les augmentations tarifaires récentes de VMware. » 

Enfin, rappelons qu’en mode open source ne sont facturées que les fonctionnalités effectivement utilisées, et non l’ensemble des services, à l’image des bundles désormais proposés par VMware.  

Une réponse adaptée aux besoins fonctionnels 

Les solutions open source comme Proxmox VE, Open Nebula ou XCP-NG offrent aujourd'hui des fonctionnalités de virtualisation comparables à celles de VMware. De fait, elles couvrent les besoins de la grande majorité des entreprises. Dans ce cas, quelles différences ? Elles portent principalement sur les services connexes à la virtualisation, ainsi que le précise Aurélien Violet : « L'écosystème de services VMware est plus large que la seule virtualisation, avec du stockage vSAN, du réseau SDN, une interface multi-cluster, etc. En face, sur le modèle open source, ces services peuvent être ajoutés autour de la solution de virtualisation avec des services sur mesure. Par exemple, on peut compléter Proxmox VE avec Proxmox Backup Server et Ceph, en hyperconvergé ou non, et répondre ainsi à la quasi-totalité des besoins en cloud privé. » 

Mais, d’une part, la plupart des entreprises n’ont pas besoin de l’intégralité des services proposés par les solutions propriétaires. Et d’autre part, nul besoin d’opposer open source et monde propriétaire : ils peuvent s’utiliser en complément, par exemple un socle de virtualisation open source avec des solutions propriétaires pointues pour la sécurité et le firewall ou encore pour la partie back-up. 

Souveraineté des compétences : l’open source en pointe 

Ces dernières années, la question de la souveraineté et de la maîtrise des compétences est devenue cruciale dans le secteur de l’IT. Comment l’approche open y contribue-t-elle ? En permettant aux entreprises de maintenir et de développer des compétences en interne ou chez leurs partenaires experts, contrairement au modèle propriétaire où les équipes deviennent de simples utilisatrices de solutions sur étagère. Et le directeur marketing d’Enix d’interpeller les décideurs : « Quand on voit ce qui se passe chez VMware, maintenant plus que jamais, il est important de se poser la question suivante : plutôt que payer très cher l'achat de licences pour un service sur étagère, ne vaut-il pas mieux financer la compétence et l'expertise pour accompagner le développement et le déploiement de solutions open source ouvertes et moins onéreuses ? C'est le seul moyen de conserver une vraie liberté et sa souveraineté dans la gestion de son SI et de ses infrastructures. » 

Robuste et mature, l’open source, une alternative crédible à VMware 

Malgré de nombreuses idées reçues récurrentes, les solutions open source ont fait leurs preuves et démontré leur stabilité, en production comme en disponibilité, ainsi que l’affirme le dirigeant de la société spécialisée en infogérance : « Avec plus de 15 ans d'expérience sur les technologies d'infrastructure, nous avons éprouvé la stabilité, la sécurité et les performances de multiples solutions open source, notamment Openstack ou Proxmox pour la virtualisation. Celles-ci sont parfaitement adaptées aux exigences des entreprises, avec par exemple des taux de disponibilité de 99.99% sur l'ensemble des clusters Proxmox que nous opérons pour nos clients. » 

Preuve supplémentaire de la robustesse et de la maturité des solutions open source : Veeam, fournisseur de solutions de backup propriétaire, référence sur le marché de la virtualisation, s’apprête à supporter la solution open source Proxmox VE. Une information de poids au moment où les entreprises expriment le besoin d’être rassurées sur la stabilité et la performance de ce type de solutions open source. Si de nombreuses solutions sont disponibles sur le marché - Openstack, Open Nebula, XCP-NG, oVirt - Proxmox VE se distingue par sa facilité d'utilisation, son ensemble complet de fonctionnalités, sa large compatibilité matérielle et son adoption croissante par les entreprises.  

Certes, il ne faut pas occulter le fait que dans l’univers de l’open source, des limites demeurent (comme sur les services additionnels nécessaires à un cloud privé). Pour combler ce fossé, les infogéreurs, tels Enix, fournissent des services managés sur mesure complémentaires. Il n’en reste pas moins que l’open source présente des atouts majeurs, que doivent prendre en compte toutes les organisations confrontées aux conséquences du rachat de VMware par Broadcom. Des avantages significatifs inclus dans Proxmox et confirmés par le directeur marketing d’Enix, Aurélien Violet : « Il n'a pas fallu attendre ce rachat pour que de nombreuses plateformes soient déployées sur du Proxmox, aussi bien pour leurs SI que pour leurs infrastructures métier. Certaines entreprises le font très bien et en toute autonomie, d'autres s'appuient sur des partenaires comme nous. ». A titre d’exemple, Proxmox est utilisé chez Enix par des clients comme Ulule, Oodrive, Weka et bien d’autres. 

Enfin, la virtualisation avec Proxmox s'intègre parfaitement avec une autre technologie open source majeure, Kubernetes. Le directeur marketing d'Enix ajoute : « Sur de nombreuses plateformes, nous gérons les deux stacks. Pour résumer, Proxmox apporte sa robustesse et permet la segmentation des services niveau VMs ; Kubernetes permet de bénéficier des fonctionnalités avancées dans la gestion des infrastructures et des applications, comme le self healing et l'auto scaling, ou encore il facilite et sécurise les opération et la mise à jour des applications en production. ». Certains DSI pourront également lors de la remise en question de leur stratégie IT imposée par ce le rachat pour entamer une transformation plus large en passant aux conteneurs et à Kubernetes.

Voir aussi : 

(1/3) : Rachat de VMware par Broadcom : quelle stratégie adopter ? 

(3/3) : Comment migrer de VMware vers Proxmox ? 



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