Stratégie

Visualisation et qualité des données : éviter la Big Indigestion du Big Data

Le Big Data continue de bouleverser les systèmes décisionnels pour permettre aux métiers une prise de décision toujours plus éclairée. Mais la variété des données induite rend d'autant plus importante la qualité des informations entrantes. Et la variété des traitements possibles oblige à s'interroger sur la meilleure manière de restituer l'information.

PublicitéLe Big Data peut-il tourner à la Big Indigestion? Absorber et traiter toujours plus d'informations, de sources sans cesse plus variées, avec une vitesse croissante, ne peut que déboucher sur des difficultés pour obtenir des informations réellement exploitables. Or ces informations réellement exploitables sont les seules pertinentes dans un système décisionnel, c'est-à-dire un système -rappelons l'étymologie- conçu pour aider à la prise de décision.

De ce fait, deux problématiques deviennent centrales dans le Big Data. La première concerne la qualité des données qui entrent dans le système. Elles sont variées, volumineuses et véloces, certes, mais elles doivent être justes et pertinentes. C'est là un défi considérable pour tous les responsables des systèmes décisionnels.

Rendre compréhensible ce qui ne l'est pas

La seconde problématique concerne la restitution, autrement dit la visualisation. Plus l'information potentielle est riche, moins elle est compréhensible sous forme de tableaux de plus en plus gigantesques. Il faut donc permettre une visualisation efficace et ergonomique Pour aider à la décision, le système décisionnel doit se mettre au service des métiers, au service des utilisateurs.

Il reste à déterminer comment procéder pour traiter les deux problématiques. Faisons le ici avec les témoignages de Nathalie Barthélémy (Présidente de l'association ExQI, Excellence et Qualité des Informations), Philippe Guiraud (Responsable du domaine fonctionnel décisionnel de SMACL Assurances), Fabrice Lhérault (BI Manager de Vinci Energies), Gaëlle Périat (Responsable données et analytique chez Iscool Entertainment) et Laurent Chauvirey (Responsable d'équipe projet IRP Web Solutions chez BNP Paribas Securities Services), Jean-Jacques Jesua (Membre de Visual Decision, l'association française des professionnels de la data visualisation), Frédéric Magnard (Chef de projet Business Intelligence chez Adecco) et Jérôme Tharaud (Responsable études et développement chez Prisma Media).

Insuffler la culture de la donnée dans les organisations

La première problématique est donc celle de la qualité des données qui vont être traitées. Le sujet est suffisamment délicat pour qu'une association professionnelle se soit constituée autour du sujet. « Nous avons pour premier objectif de définir et de partager les bonnes pratiques en matière de gouvernance des données » explique Nathalie Barthélémy, Présidente de l'association ExQI (EXcellence et Qualité des Informations). Opéré notamment au sein des réunions et ateliers de l'association, le partage se double d'une comparaison et donc de benchmark. Les adhérents sont des « praticiens de la donnée » tant côté administrations et entreprises de tous secteurs qu'universitaires ou côté éditeurs de logiciels.

PublicitéMais l'ExQI ne cherche pas à (...)

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