Vers un PGI désintégré ?
Ouvert et modulable à l'infini, orienté utilisateur et en 3 dimensions, le PGI nouvelle génération est aujourd'hui bien plus qu'un simple PGI !
PublicitéLes entreprises attendaient de la première génération de PGI intégration et transversalité, afin d'avoir une vision globale sur leur activité, au service du contrôle de gestion. Seulement, aujourd'hui, cette configuration n'est plus suffisante car les PGI évoluent moins vite que les organisations. Le cycle du business est en effet devenu plus court que celui du renouvèlement des systèmes d'information. Cette approche s'était révélée adaptée à une conception monolithique des systèmes d'information, elle montre aujourd'hui ses limites pour trois raisons majeures. La première vient de la transformation des organisations. Désormais, l'information prime sur la technologie. Le client impulse les changements de stratégie, les processus imposent les changements organisationnels. La seconde rupture a été initiée par Internet, qui a rendu essentiel le partage de l'information avec les partenaires, entre les collaborateurs, avec les clients et avec les concurrents. La troisième rupture découle des deux précédentes : l'entreprise doit se doter de systèmes qui la rendent agile. Cette mutation a deux conséquences fondamentales : d'une part, au-delà de la collecte de l'information, c'est son analyse qui est déterminante ; d'autre part, c'est également l'accessibilité de l'information, pour tous les collaborateurs et non plus seulement pour les managers, qui est cruciale. Pour toutes ces raisons, les entreprises sont contraintes d'opérer trois évolutions majeures : d'abord, passer de la gestion à la gouvernance, qui suppose à la fois une vision exhaustive des informations, leur consolidation et une convergence de différentes sources, au travers de toutes les fonctions de l'entreprise. Il lui importe ensuite de passer de l'analyse des données passées et présentes contenues dans l'intégralité du système d'information à l'anticipation du futur, grâce à l'élaboration d'analyses dynamiques et multidimensionnelles. Enfin, l'entreprise devra passer d'une approche centrée sur l'organisation interne à une approche tournée vers son écosystème, formé de ses clients, partenaires, fournisseurs, concurrents, etc. Le PGI du futur devra donc mettre en oeuvre trois dimensions : opérationnelle, pour répondre aux exigences de gouvernance ; décisionnelle, pour que les dirigeants puissent prendre les bonnes décisions pour l'avenir ; collaborative, afin d'accentuer les liens avec l'écosystème. L'orchestration de ces trois dimensions suppose la désagrégation du PGI traditionnel et le recours à la notion de « service ». Modulaire et basé sur une architecture orientée services, le PGI nouvelle génération est flexible, simple à installer et son coût total de possession réduit. Grâce à des capacités élevées d'intégration, il se compose, se décompose et se recompose à l'infini. Totalement orienté utilisateurs, il devient universel. Utilisé en toute transparence via des interfaces simples et familières, des portails collaboratifs, des outils de bureautique, il permet de réduire les résistances au changement des utilisateurs finaux, en préservant leurs habitudes de consommation des outils informatiques. En définitive, l'entreprise veut aujourd'hui du flexible, du modulaire, de l'ouvert, du simple. Le PGI nouvelle génération se doit d'apporter la réponse à toutes ces exigences.
Article rédigé par
Christophe Raymond, Directeur Technique du Groupe Cegid
Christophe Raymond, 44 ans, ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure, est titulaire d'un Doctorat de physique nucléaire. Après deux ans en tant que chercheur au CNRS, il crée en 1987, ses propres sociétés Synapses et Apalatys, auteur de nombreux logiciels de gestion, commercialisés par les plus grands éditeurs français et européens.
Après l'acquisition d'Apalatys par Cegid en 1998, il prend en charge la mutation des équipes de R&D vers les nouvelles technologies qui conduiront au lancement de la troisième génération de progiciels de Cegid, Cegid Business. En 2000, il est nommé Directeur Technique et devient membre du Comité Exécutif de Cegid. Il devient en 2004 Directeur Général Adjoint de Cegid. Il a en charge la cohérence des choix technologiques et le développement de l'ensemble des offres du groupe.
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