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Vers le système d'information instantané

Le 14 octobre 2014, CIO a organisé une Matinée Stratégique sur le thème « Vers le système d'information instantané : développer l'agilité pour répondre aux attentes métier ». Celle-ci a été réalisée en partenariat avec Capgemini, CDH-IT, Contextor et Tibco.

PublicitéL'agilité informatique est l'objet d'une forte attente de la part des directions métier et des directions générales. Elle est en particulier nécessaire à l'innovation en termes de services rendus aux clients ainsi qu'à l'adaptation de l'entreprise à son environnement et à son marché. Mais la maturité des entreprises en matière d'agilité informatique reste très perfectible. C'étaient là les enseignements principaux d'une étude menée par CIO dont les résultats ont été dévoilés lors de la Matinée Stratégique sur le thème « Vers le système d'information instantané : développer l'agilité pour répondre aux attentes métier ».

La présentation de l'étude en vidéo

Celle-ci a eu lieu le 14 octobre 2014 au Centre d'Affaires Paris Trocadéro en partenariat avec Capgemini, CDH-IT, Contextor et Tibco. Cette matinée a été l'occasion de multiplier les témoignages d'entreprises et les prises de parole d'experts.

Relier les monolithes

L'urbanisation est une base de l'agilité. « Il y a 35-40 ans, l'informatique était constituée de monolithes entre les mains de spécialistes ; certes, c'était solide mais difficile à faire évoluer » a ainsi rappelé Emmanuel Schweitzer, technical leader chez Tibco Software. L'architecture informatique dont on doit disposer pour répondre aux exigences des métiers et des collaborateurs de l'entreprise digitale repose sur un système parfaitement urbanisé. Les anciens bus de services ont évolué vers des serveurs d'événements ou bien d'autres outils permettant de prendre en compte le « fast data », une des caractéristiques du Big Data.

L'intervention de Emmanuel Schweitzer en vidéo

L'utilisateur interne comme le client de chaque entreprise exige cette agilité, cette urbanisation, cette circulation de l'information au sein de systèmes d'information unifiés. Renaud Cornu-Emieux, fondateur de l'EMSI (Ecole de Management des Systèmes d'Information - Grenoble Ecole de Management) et co-auteur d'ouvrages tels que « Stratégie et pilotage des systèmes d'information » a ainsi observé : « l'agilité est un facteur clé de l'expérience numérique que chacun connaît au quotidien ». Pour lui, l'essentiel, à l'heure du numérique, est d'arriver dans les délais. Sur les trois caractéristiques d'un projet (périmètre, ressources et délais), on est passé d'une variable d'ajustement « délais » à « périmètre », les ressources (budget...) restant figées.

PublicitéL'intervention de Renaud Cornu-Emieux en vidéo

L'implication de l'utilisateur final, facteur clé de succès

« L'agilité suppose l'implication de l'utilisateur final dans des cycles à délais figés, l'architecture technique devant permettre ces itérations en respectant le budget » a renchéri Thierry Daumas, Industrial Director chez Capgemini Continental Europe. Si le Manifeste de l'Agilité date de 2001 -somme toute une date récente- il faut encore rappeler les règles et les devoirs pour réussir à mettre en place l'agilité. Et, a-t-il ajouté, « il faut avoir le courage, le cas échéant, de ne pas opter pour des méthodes agiles si ce n'est pas pertinent ou si les conditions nécessaires au succès ne sont pas réunies. »

L'intervention de Thierry Daumas en vidéo

Parmi ces conditions, il y a évidemment des choix techniques. Les technologies pour rester agile ont été de ce fait l'objet de la première table ronde de la matinée qui a réuni Christophe Huerre, DSI de Rexel, et Gilles de Richemond, Directeur de VSCT (Voyages-SNCF Technologie).

La table ronde en vidéo

Le film d'explication de sa démarche réalisé par Voyages-SNCF

L'agilité n'est pas le désordre

Philippe Poux, Directeur Général de Contextor, a mentionné un autre cas pratique d'agilité : celui de la banque en ligne Hello Bank. Faisant référence à une question sur l'agilité comme moyen de masquer le désordre, il a démontré qu'au contraire « l'agilité permet de résoudre le désordre ». En l'occurrence, il fallait sept étapes aux conseillers utilisant le back office pour ouvrir un compte avec des recopies de données, ce qui a impliqué d'importants retards lorsqu'une opération de promotion a été lancée.
L'automatisation du processus complet, de l'interrogation de 7 services externes à la recopie des données, a permis aux agents de se concentrer sur les tâches à valeur ajoutée nécessitant une intelligence humaine. La banque a ainsi gagné de l'agilité métier.

L'intervention de Philippe Poux en vidéo

Contractualiser au forfait malgré une absence de cahier des charges précis

La principale difficulté dans un projet agile est l'absence initiale de cahier des charges précis. Par conséquent, pouvoir fixer clairement un budget et s'y tenir n'est pas évident. « Nous préconisons une méthode hybride qui permet à la fois l'agilité et le forfait, qui rassure les décideurs » a défendu Frédérick Launay, Directeur Technique de CDH-IT (groupe Partenor).

L'intervention de Frédérick Launay en vidéo

La deuxième table ronde de la matinée s'est alors intéressé aux méthodes pour rester agile. Elle réunissait Philippe Bordas, Responsable méthodes et tests chez Air France ; Thierry Chriki, Directeur services partagés IT de Neopost ; et Pierrick Pétain, DSI de Kompass.

La table ronde en vidéo

Enfin, la matinée s'est conclue avec l'interview Grand Témoin. Il s'agissait en l'occurrence de Philippe Morère, adjoint du DSI du pôle banque de financement et d'investissement, banque privée, gestion d'actifs et services aux investisseurs de la Société Générale

L'intervention de Philippe Morère en vidéo