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Une réalité de moins en moins virtuelle pour les DSI

Une réalité de moins en moins virtuelle pour les DSI
Nick Reeks DSI de Tata Steel croit beaucoup dans l'avenir de la réalité virtuelle. (Crédit Photo: CIO UK)

Pas uniquement réservées à quelques initiés, la réalité virtuelle et augmentée commencent à trouver sa place au sein des entreprises. Les DSI sont de plus en plus nombreux à s'intéresser et à investir dans ces nouveaux territoires numériques.

PublicitéIl y a encore quelques années, les technologies de réalité virtuelle et augmentée étaient cantonnées à quelques expérimentations par des sociétés en avance de phase. Aujourd'hui, elles deviennent une vraie feuille de route pour les DSI comme le rapportent nos confrères de CIO UK. Dans une étude menée par leur soin en 2017, 46% des DSI britanniques prévoyaient d'investir dans ces technologies dans les deux prochaines années.

Les industries traditionnelles friandes d'AR et de VR

Certains ont déjà sauté le pas en concrétisant des projets de réalité virtuelle et augmentée. CIO UK a interrogé plusieurs DSI pour parler de leur passage à l'acte. Le premier est Nick Reeks, DSI de Tata Steel, qui estime que la réalité augmentée aura un impact important sur le secteur manufacturier. Les équipes du sidérurgiste indien « ont développé des applications de test combinant les Hololens de Microsoft et dessins numériques à destination des ingénieurs et en particulier les jeunes apprentis. Ces derniers peuvent réaliser des tâches au plus proche de la réalité et ainsi acquérir de l'expérience et adopter les bonnes pratiques en matière de sécurité », souligne le dirigeant.

Le monde pharmaceutique n'est pas en reste comme le montre AstraZeneca et son DSI David Smoley. La réalité augmentée assiste le processus de fabrication, pendant que la réalité virtuelle appuie la formation des jeunes collaborateurs dans des environnements stériles. Les scientifiques peuvent aussi visualiser et concevoir des composés chimiques en 3D. « La réalité virtuelle nous a permis de rationnaliser et simplifier les formations, accélérer la livraison du catalogue de médicament et garantir notre stratégie d'entreprise », résume le responsable.
L'ingénierie immobilière est un autre secteur friand de réalité virtuelle. Dans une démarche orientée vers le BIM (building Information modeling), les cabinets recourent de plus en plus à ces technologies pour créer les bâtiments. Pour Steven Capper, CTO d'Aecom, le plus grand cabinet d'ingénierie aux Etats-Unis, la réalité virtuelle permet « une immersion de nos clients dans la conception des immeubles. Nous pouvons leur donner une vue du bâtiment finalisée sans qu'une pierre ne soit posée. Ils peuvent ainsi se faire une idée de certaines configurations comme par exemple un toit ouvert ou fermé ».

De l'expérience client au patient

La réalité virtuelle ou augmentée trouvent leur place dans la stratégie d'expérience client. C'est le cas pour Chily Falcher, DSI de Steinhoff, société mère de Benson Bed et Harveys, spécialiste de l'ameublement (comme Conforama ou But en France), « les tests de réalité virtuelle ont été concluant auprès des clients en leur montrant à quoi va ressembler leur chambre ». Un logiciel permet de modéliser des meubles du magasin et les déplacer dans une pièce. « Cette technologie aide le client à se décider », reconnaît le responsable.

PublicitéDans la même veine, mais sur le plan culturel, Joe Mac Fadden, CTO du Royal Opera House s'est servi de la réalité virtuelle et augmentée pour le spectacle Casse-Noisette pour fournir une expérience immersive au spectateur. Mais le dirigeant est pragmatique, « la réalité virtuelle est encore balbutiante, plusieurs questions restent en suspens sur la manière consommer ces expériences, sur le modèle économique ». Il ajoute optimiste, « sur la longueur des expériences, la règle est que les équipements de VR ne doivent pas être portés plus de 7 minutes. Cependant, nous considérons comme d'autres organisateurs de spectacle que cette barrière est artificielle. Si le matériel et le contenu sont attrayants, il est possible d'aller plus loin ».

Du client au patient, il n'y a qu'un pas et la réalité virtuelle s'invite à la Trust Fondation NHS des hôpitaux de l'Université de Cambridge. Son DSI Zafar Chaudry explique que la réalité virtuelle sert pour la physiothérapie. « Les physiothérapeutes donnent des exercices à faire aux patients lors de leur rééducation. Quand les patients reviennent chez eux, ils doivent refaire les exercices et revenir ensuite à l'hôpital pour montrer aux physiothérapeutes les avancées et éventuellement adapter les exercices. La réalisation des exercices et la mesure des avancées peuvent se dérouler en réalité virtuelle », conclut le DSI.


Thomas Macaulay/ CIO UK - IDG News Services (Adapté et traduit par Jacques Cheminat)

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