Tribunes

Une nouvelle approche du Benchmark SI

Une nouvelle approche du Benchmark SI

Comparer de façon brute les coûts entre DSI très différentes n'est pas nécessairement pertinent.

PublicitéPour maîtriser et piloter ses coûts informatiques, il est d'abord nécessaire de bien les connaître et les évaluer. Cette assertion qui peut sembler s'apparenter à une vérité de La Palice pousse cependant nombre de DSI à mettre en oeuvre des « modèles de costing » leur permettant de mesurer leurs coûts et à les comparer avec leurs pairs.

Cette comparaison des coûts informatiques avec d'autres DSI est communément appelée « benchmark ». Le benchmark des coûts informatiques est un exercice auquel la plupart des DSI se sont déjà frottés volontairement ou contre leur gré (demande d'une Direction Générale à sa DSI de justifier ses coûts au regard de ceux pratiqués sur le marché).
La démarche la plus répandue en termes de benchmark consiste à s'adresser à un cabinet spécialisé qui, après une collecte et une analyse des données financières de la DSI, positionnera le coût des services fournis par rapport au marché. Ce type d'analyse permet de disposer d'un positionnement des coûts informatiques par rapport à un panel rassemblant en général un grand nombre d'entreprises, éventuellement du même secteur d'activités.
En revanche, de tels benchmarks ne permettent pas ou que difficilement d'expliquer les raisons d'un positionnement atypique (vers le haut ou vers le bas) des coûts informatiques d'une entreprise. En effet, les modèles permettant d'estimer les coûts restent le plus souvent la propriété des cabinets de benchmark qui ne souhaitent pas en dévoiler le fonctionnement.
On voit ainsi apparaître le rôle clé joué par le modèle de coûts associé à un benchmark.

L'intérêt d'un « modèle de costing » partagé

Un benchmark classique comme nous venons de le présenter s'adosse à un panel étendu mais ne permet pas d'analyse ou d'investigation en profondeur.
Cost House préconise une approche alternative en termes de benchmark en mettant justement en avant la possibilité pour les DSI qui se plient à l'exercice d'analyser en profondeur leurs structures de coûts grâce à un « modèle de costing ouvert ».
Une telle analyse permettant de comprendre comment sont constitués les coûts des services mis à disposition par une DSI nécessite d'avoir déployé un modèle économique s'appuyant sur un référentiel commun entre les participants au benchmark.
Le modèle d'analyse et de benchmarking des coûts informatiques du CIGREF joue, à ce titre, un rôle très important : ce référentiel ouvert et publié permet à des DSI de toutes tailles et de tous secteurs d'activités de partager un modèle économique commun garant de la pertinence des analyses comparatives qui peuvent être menées sur les structures de coûts informatiques.

Benchmark et échange de bonnes pratiques

Au-delà du partage d'un « modèle de costing » commun, l'intérêt d'un groupe de benchmark réside aussi dans la possibilité offerte à ses participants d'échanger leurs bonnes pratiques sur la base d'un socle économique comparable.
Le fonctionnement de ce type de benchmark repose sur un certain nombre de règles clairement établies entre les participants :
Un partage ouvert des indicateurs du benchmark entre les participants.
Le respect d'une confidentialité stricte des données à l'extérieur du groupe.
La tenue d'ateliers d'échanges pour l'analyse des coûts auxquels participent à la fois des contrôleurs de gestion, des responsables opérationnels ou les DSI eux-mêmes.

PublicitéUn référentiel d'indicateurs quantitatifs très riche


Un référentiel d'indicateurs quantitatifs très riche



Les travaux du benchmark s'appuient sur un référentiel d'indicateurs permettant des analyses au niveau global de la DSI, au niveau des ressources (rubriques budgétaires), des activités et des services fournis.
Avant toute comparaison économique, il est pertinent de dresser une cartographie des « cartes d'identités » des DSI participant au benchmark :
- Effectifs
- Budgets
- Ratio SI / Business
- Eléments de volumes sur le rapport « run » / « build »
- Stratégie de moyens

Les analyses comparatives au niveau des ressources s'appuient sur une structure partagée de rubriques budgétaires déclinées en :
- Personnel
- Prestations externes
- Matériel
- Logiciels
- Télécom
- Frais de structure

Les analyses au niveau des activités s'appuient sur la comparaison du poids relatif des différentes activités du modèle d'analyse et benchmarking des coûts informatique du CIGREF par rapport au budget global de la DSI ou par rapport au budget récurrent (« run ») de la DSI. Ces indicateurs concernent les macro-activités suivantes :
- Infrastructures,
- Hébergement,
- Masters et déploiement de postes de travail,
- Exploitation,
- Sécurité,
- Support,
- Maintenance,
- Cycle projet,
- Urbanisation / architecture,
- Qualité / méthodes,
- Encadrement et management,
- Gestion administrative.

Les analyses au niveau des services se concentrent sur un ensemble de services génériques comparables entre des DSI de secteurs d'activités différents :
- Postes de travail,
- Téléphonie,
- Messagerie,
- SI de la DSI.

Des échanges de bonnes pratiques des thèmes variés


Des échanges de bonnes pratiques des thèmes variés

Au-delà des analyses quantitatives, ce benchmark permet des échanges de points de vue sur des thèmes variés :
- Politique de sourcing : niveau d'internalisation, assistance technique vs forfaits, offshore,...
- Refacturation des services et construction budgétaire,
- Bureautique : TCO du poste de travail, coût de la messagerie,...
- Stratégie de gestion des paliers techniques
- Maintenance corrective : articulation entre « tests / qualification / recette », « support » et « maintenance corrective »
- Evolutions de l'infrastructure : virtualisation, cloud,...
- Réseau : voix, data
- Datacenter : quelle stratégie adopter ?
- Exploitation & support : comment gérer un cockpit en 3x8 ?
- Projets : profils types, méthodes de sizing, valeur créée, stabilité du processus, positionnement des acteurs Métier, MOA, MOE,...
- Organisation et management : niveau d'encadrement, fonctions support


Le mois prochain : « articulation entre pilotage économique et IT Balanced Score Card »

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