Un tiers des décideurs français méconnaissent le CLOUD Act américain
Une enquête réalisée par Ionos sur la compréhension du CLOUD Act révèle qu'une partie des entreprises françaises ne perçoivent pas les enjeux de cette législation américaine. En revanche, elles accordent une forte importance à la localisation pour le stockage de données dans le Cloud.
PublicitéSelon l'enquête menée par le fournisseur de services d'hébergement Ionos, 33% des entreprises françaises interrogées ont indiqué ne pas comprendre en quoi consistait le CLOUD Act (Clarifying Lawful Overseas Use of Data Act). Cette législation controversée, adoptée en 2018 par le Congrès américain, autorise les forces de l'ordre des États-Unis à accéder aux données stockées par les fournisseurs de Cloud américains, y compris les données personnelles, et que les serveurs soient situés aux USA ou à l'étranger.
L'étude montre que 24% des répondants français n'ont pas conscience des enjeux autour du CLOUD Act. Celui-ci est pourtant en contradiction même avec les obligations du règlement général européen sur la protection des données (RGPD), dont 92% des répondants déclarent en revanche avoir une bonne compréhension.
Préférence marquée pour un hébergement en France
Cependant, les sondés français témoignent dans le même temps d'une sensibilité accrue sur la localisation de leurs données stockées dans le Cloud. Près de quatre répondants sur cinq (79%) préfèrent que les données de leur entreprise soient stockées en France. Parmi eux, 58% expliquent cela par un besoin d'avoir leurs données stockées dans le pays où ils sont localisés. 41% déclarent que la France dispose de standards élevés en matière de confidentialité des données, et 39% de standards élevés en matière de sécurité des données. Sans surprise, le pays où les répondants souhaiteraient le moins voir leurs données hébergées est les États-Unis, loin devant le Royaume-Uni (16%).
Enfin, concernant les types de données stockées dans le Cloud, 64% des sondés se disent prêts à héberger dans le Cloud des informations sur les produits de leurs entreprises, et 57 % des informations sur les paiements, les salaires et la comptabilité, qui peuvent potentiellement contenir des données sensibles.
Article rédigé par
Aurélie Chandeze, Rédactrice en chef adjointe de CIO
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