Stratégie

Un quart des clients SAP ECC ne savent pas de quoi leur avenir sera fait

Un quart des clients SAP ECC ne savent pas de quoi leur avenir sera fait
A l’été 2023, SAP et son Pdg Christian Klein ont annoncé une stratégie d’innovation axée sur le cloud. Entraînant une levée de boucliers de la part des entreprises utilisatrices, qui continuent à privilégier le on-premise. (Photo : SAP)

Alors que la fin de la maintenance de cette souche logicielle se profile, de nombreux utilisateurs d'ECC ne savent toujours pas exactement à quoi ressemblera leur future architecture SAP.

PublicitéL'avenir des architectures SAP est hybride. Mais, selon une enquête menée par la commission finance du groupe d'utilisateurs germanophones de SAP (DSAG), de nombreuses entreprises n'ont pas encore décidé de la voie à suivre. Près de la moitié des clients SAP interrogés (47 %) travaillent encore avec la version ECC sur site, et beaucoup n'ont pas encore déterminé le chemin qu'ils souhaitent emprunter pour migrer vers la génération S/4 Hana, une fois qu'ECC aura atteint la fin de sa période de maintenance (soit le 31 décembre 2027, pour le support standard de ECC6 doté des Enhancement Package 6, 7 ou 8).

Du 15 août au 16 septembre 2024, le DSAG a interrogé 267 représentants d'entreprises membres de sa commission finance, issus de secteurs tels que les services financiers, l'énergie, l'immobilier, l'audit et la gestion des risques, la protection des données et les impôts. Outre les 47 % qui utilisent encore ECC, 42 % ont migré vers S/4 Hana (Classic Edition) sur site. Seuls 11 % des clients SAP interrogés sont actuellement sur le cloud S/4 Hana, dont 8 % sur l'édition privée et 3 % sur l'édition publique.

Le on-premise garde la préférence des DSI

Interrogés sur leurs projets de migration vers S/4 Hana, les entreprises interrogées ont une fois de plus clairement manbifesté leur préférence pour un déploiement sur site, 39 % d'entre eux visant la version on-premise (Classic Edition). Un quart (24 %) d'entre elles cherche à migrer vers S/4 Hana Cloud Private Edition avec RISE with SAP. Enfin, 5% misent davantage sur S/4 Hana Cloud Public Edition (soit l'offre baptisée Grow with SAP).

Stephan Hüttmann, membre du conseil d'administration du DSAG, souligne que près d'un quart des utilisateurs d'ECC participant à l'enquête sont encore indécis quant à l'évolution de leur ECC : « c'est remarquable dans le contexte de l'approche de la fin de la maintenance standard en 2027 ou de la maintenance étendue en 2030 », explique-t-il.

Selon Stephan Hüttmann, la transparence tout relative du licensing de l'éditeur et le manque d'investissement dans la sécurité sont les raisons principales de cette indécision. En matière applicative, les entreprises utilisatrices ont besoin de connaître la stratégie d'innovation de SAP - par exemple, concernant les rapports sur le développement durable, la facturation électronique ou les usages de l'IA - afin de pouvoir planifier en toute sécurité leur feuille de route.

Tout pour le cloud : la stratégie de SAP contestée

Compte tenu du nombre d'entreprises souhaitant rester on-premise, le représentant du DSAG exhorte SAP à ne pas oublier ce socle de clientèle et à ne pas se focaliser uniquement sur l'innovation dans le cloud, une politique que SAP continue à privilégier - et que ses clients continuent de rejeter.

PublicitéEn outre, de nombreuses entreprises utilisatrices se posent encore des questions sur leur future architecture SAP. Prenons l'exemple de la Business Technology Platform (BTP), le PaaS de SAP que l'éditeur considère comme un élément central de son architecture logicielle. Près de la moitié (44 %) des répondants à l'enquête, y compris ceux ayant migré sur S/4 Hana, expliquent ne pas avoir encore décidé s'ils allaient utiliser BTP comme une plateforme cloud, avec les solutions et services correspondants, ou s'ils allaient emprunter d'autres voies.

« Les utilisateurs semblent encore indécis quant à la prise en charge des processus financiers par les services et applications de BTP », souligne Stephan Hüttmann, qui soupçonne que les utilisateurs ne disposent pas des informations nécessaires pour prendre une décision éclairée. À cette fin, le DSAG prévoit de produire une série de webcasts afin de mieux informer ses membres sur les implémentations des technologies du premier éditeur européen.

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