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Trophées CIO 2015 : la SNCF obtient le Grand Prix pour l'ensemble de sa stratégie numérique

Trophées CIO 2015 : la SNCF obtient le Grand Prix pour l'ensemble de sa stratégie numérique
La SNCF, représentée par Gilles de Richemond, directeur technique de Voyages SNCF, a reçu le Grand Prix des Trophées CIO le 1er Décembre 2015
Retrouvez cet article dans le CIO FOCUS n°110 !
Révolution numérique et Trophées CIO

Révolution numérique et Trophées CIO

Transformer l'entreprise, transformer la société: voilà un beau défi. A l'occasion de la Matinée Stratégique CIO du 1er décembre 2015, intitulée "Révolution numérique et Trophées CIO", c'était le défi relevé par les témoins qui se sont exprimés. Chacun à sa façon, chaque témoin a présenté comment...

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Lors de la cérémonie des Trophées CIO, le 1er Décembre 2015, la SNCF a reçu le Grand Prix pour l'ensemble de son programme numérique avec des déclinaisons variées dans tout le groupe, tant sur les plans stratégique que technique.

PublicitéTout au long des derniers mois, la SNCF s'est distinguée par une stratégie numérique particulièrement riche et ambitieuse associée à des projets technologiquement remarquables. L'ensemble du groupe s'est ainsi vu décerné le Grand Prix aux Trophées CIO 2015. La récompense a été remise lors de la Matinée Stratégique « Révolution numérique : transformer l'entreprise, transformer la société », organisée par CIO le 1er décembre 2015, au Centre d'Affaires Paris Trocadéro.
Le Trophée a été remis, au nom du Jury, par Pierre Delort, président de l'ANDSI (Association Nationale des DSI), et Claude Molly-Mitton, président de l'USF (Utilisateurs SAP Francophones), à Gilles de Richemond, directeur technique de Voyages-SNCF et directeur général de VSCT, qui a représenté l'ensemble de la SNCF. L'ANDSI est une association de personnes, de DSI, qui vise à l'amélioration des pratiques professionnelles avec de nombreux ateliers d'échanges sous divers formats. A l'inverse, l'USF est une association d'environ 450 entreprises qui ont comme point commun d'utiliser des solutions de l'éditeur SAP et d'être francophones à des fins d'échanges pour développer les meilleures pratiques mais aussi pour influencer l'éditeur. 3000 individus participent à de nombreux groupes de travail produisant des livres blancs ainsi qu'à plusieurs événements dont la Convention annuelle financée par 90 sponsors afin de garantir l'autonomie par rapport à l'éditeur SAP.

De nombreux projets qui forment un tout

Différentes entités du groupe SNCF avaient été sélectionnées parmi les nominés aux Trophées CIO. En tout premier lieu, le plan du groupe baptisé #DigitalSNCF et doté d'un budget de 450 millions d'euros sur 3 ans, doit amener la transformation numérique de la SNCF. La filiale IDTGV, start-up métier du groupe, s'était, quand à elle, distinguée sur l'accueil des voyageurs à bord avec des smartphones grand public (au lieu de PDA durcis) et les Google Glass ainsi qu'avec une application voyageurs pour smartwatches.
Voyages-SNCF, la filiale agence de voyage a, pour sa part, optimisé l'expérience client avec une logique Mobile First. Enfin, la filiale technologique de Voyages-SNCF, VSCT, véritable start-up technique et centre de compétences numériques pour le groupe, a mené depuis plusieurs années une stratégie technique innovante, audacieuse et particulièrement remarquable. Après la mise en oeuvre d'une usine logicielle alliant efficience et agilité, VSCT a mis en place un cloud hybride et se dirige vers le software defined datacenter. « On dit start-up car on associe ce terme à l'innovation menée par une petite équipe agile mais ce genre d'organisation est tout à fait possible dans une grande structure, même dans une entreprise très industrielle comme la SNCF » a observé Gilles de Richemond. En créant Voyages-SNCF en 1999, la SNCF l'a d'ailleurs démontré.
Le jury des Trophées CIO a donc décerné le Grand Prix à la SNCF pour cet ensemble.

PublicitéUn opérateur de mobilité, pas une entreprise ferroviaire

« Guillaume Pépy, patron de la SNCF, avait dit en 2013 qu'il ne fallait pas que Google, qui devenait l'un des concurrents du groupe, puisse en prendre la valeur ajoutée » a souligné Pierre Delort en justifiant l'attribution de ce Grand Prix. Pour Gilles de Richemond, « c'était une manière marquante de souligner l'enjeu digital pour la SNCF, au delà même de Voyages-SNCF. »
Voyages-SNCF a des activités d'une agence de voyage complète, bien au delà de la seule réservation de train. On peut y louer des voitures, y réserver un hôtel, etc. La multiplication des activités au sein du groupe démontre que celui-ci ne peut plus se résumer à une entreprise ferroviaire classique. « La SNCF est aujourd'hui, selon les mots de notre président, un opérateur de mobilité, plus une simple entreprise ferroviaire » a indiqué Gilles de Richemond. Cette logique débouche sur un service porte-à-porte incluant toute une série de services connexes au voyage, y compris « l'inspiration ».
Mais la chaîne digitale débute avec des services simples tels que le e-billet, bien moins onéreux à produire que le classique billet IATA infalsifiable et comprenant une bande magnétique. Une application mobile pour changer facilement de billet est une autre innovation. La facilité d'usage par le voyageur est autant importante que la baisse des coûts. Comme toujours, l'innovation portée au sein de la SNCF est technologique, bien sûr, mais aussi méthodologique et managériale. Ce dernier point est, comme l'a regretté Gilles de Richemond, souvent oublié.

L'innovation managériale, clé de la révolution numérique

La SNCF est en situation de concurrence en tant qu'opérateur de mobilité même si elle ne l'est pas encore en tant qu'entreprise ferroviaire pour les voyageurs. Elle doit donc résister à cette concurrence issue d'opérateurs très divers, y compris de start-up comme Blablacar proposant du covoiturage. Voiture et avion ont toujours été des concurrents pour le train.
La difficulté reste que les personnels la SNCF ont besoin de se reconnaître dans ce schéma. « Ce nécessaire liant, entre un opérateur en technicentre et un professionnel du numérique, qui n'ont ni le même parcours, ni le le même métier, est une préoccupation constante dans un groupe comme la SNCF » a admis Gilles de Richemond. Et c'est d'ailleurs une partie des missions du CDO de la SNCF, Yves Tyrode : il lui faut certes créer des services pour les clients finaux mais aussi pour les collaborateurs, en interne. Gilles de Richemond a insisté : « les sachants sont sur le terrain, comme on le sait dès que l'on travaille en méthode agile, et il s'agit de les servir. » La connaissance métier est en effet entre les mains des professionnels auprès de qui doit être collecté le vrai besoin. En général, et c'est encore une fois tout à fait dans la philosophie agile, les améliorations vont venir par petites itérations, souvent des suppressions d'irritants du quotidien. « Il faut profiter du shadow-IT, de la culture numérique présente sur le terrain qui fait créer des petites applications utiles au quotidien, pas le combattre » a plaidé Gilles de Richemond. Et ce même si certains chantiers doivent durer des années.
D'ailleurs, VSCT est bien sûr la direction technique de Voyages-SNCF mais elle joue aussi un rôle de Digital Factory pour tout le groupe. VSCT peut donc contribuer à fournir des outils digitaux aux collaborateurs. Gilles de Richemond a relevé : « vue la variété de nos métiers, les enjeux à traiter sont extrêmement nombreux et divers. » Pour créer et maintenir ce liant, les enjeux sont également nettement humains. L'innovation managériale est malheureusement trop souvent négligée dans la révolution numérique. Bien entendu, ce n'est pas le cas à la SNCF. « C'est très important mais cela ne veut pas dire que c'est simple » a observé Gilles de Richemond.

Un prix d'encouragement

« Même si le Grand Prix a été une rapide évidence lors de la réunion du jury, c'est aussi un prix d'encouragement à aller encore plus loin au bénéfice d'un usager régulier comme je peux l'être moi-même » a souligné Claude Molly-Mitton, fils et double petits-fils de cheminot, en remettant le Trophée CIO à Gilles de Richemond. Pour lui, la grande faiblesse actuelle de la SNCF reste le manque de réseau mobile dans les trains, TGV comme Transilien.
Pierre Delort a lui créé la DSI de RFF il y a un certain nombre d'années. Déjà, à l'époque, de son propre aveu, « l'agile était une évidence et une nécessité ». Cela fait plus de quinze ans que la SNCF a mis en oeuvre sa révolution numérique.

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