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Syntec : Malgré la crise, les investissements en informatique restent un moyen de performance

Syntec : Malgré la crise, les investissements en informatique restent un moyen de performance

Les logiciels et services connaitront entre 2 et 4% de croissance au 1er semestre 2009 selon le Syntec. Cela marque un ralentissement de la progression des investissements.

PublicitéPour sa conférence semestrielle de bilan (*), le Syntec Informatique se montre prudemment optimiste. Selon les points abordés, la part respective de la prudence et de l'optimisme peut varier. En tout cas, le Syntec Informatique affiche sa crédibilité en matière de prévisions économiques. En début d'année 2008, il tablait sur une croissance comprise entre 5 et 7% pour le marché des logiciels et services et sur l'ensemble de l'année. A moins de deux mois de la fin de 2008, il prévoit finalement un chiffre de 6% (pour un marché de 42 milliards d'euros). « A ce jour, commente Jean Mounet, le président du Syntec Informatique, le ralentissement est perceptible, mais l'activité est bonne. Je veux être clair : nous n'avons connaissance d'aucune annulation de projet déjà engagé, mais plutôt de reports de projets prévus et non encore lancés ». Pour 2009, la prudence est de mise. Le syndicat professionnel prévoit entre 2 et 4% de croissance pour les six premiers mois de l'année à venir. La moitié des chefs d'entreprise interrogés voit une amélioration du marché, l'autre moitié l'inverse. En revanche, le Syntec Informatique se refuse à tout pronostic sur le second semestre. « Ce serait imprudent et même prétentieux, lâche Jean Mounet, personne ne sait comment se passera la deuxième moitié de 2009 et quand se produira le rebond attendu». Forte croissance de l'infogérance Forte croissance de l'infogérance Les éditeurs se montrent plus prudents que les SSII pour 2009. L'activité sera bien orientée pour les éditeurs sur les secteurs suivants : décisionnel, pilotage, CRM, supply chain, gestion documentaire, solutions verticales. Les SSII entrevoient une forte dynamique en matière d'infogérance, la stabilité du conseil et de l'assistance technique, la décroissance pour la maintenance de matériels. Si l'infogérance reste le moteur de la croissance pour les SSII, la pression sur les prix est très forte. Sur une base 100 en janvier 2003, les prix de l'infogérance sont descendus légèrement au dessus de l'indice 90 à la mi 2008. Dans le même temps, le conseil et l'ingénierie, partis également à 100 arrivaient à 98. Au-delà de la crise économique, les logiciels et services doivent donc tenir compte de facteurs antérieurs comme cette pression sur les prix. Autre exemple, les éditeurs n'enregistrent de hausse des prix que sur la maintenance. Globalement, les prix sont stables, le marché est donc plus difficile. Pour mieux contourner la crise, le Syndicat professionnel fait ainsi ressortir des tendances de long terme. Sur dix ans, le marché a été multiplié par deux et par cinq sur 20 ans. C'est toujours trois à, quatre fois supérieur au PIB. Si le Syntec se plaît à rappeler ces chiffres c'est pour mieux souligner ses motifs d'optimisme. La profession trouve toujours matière à se relancer. Jean Mounet communique ainsi « quatre sources d'énergie », quatre thèmes qui, indépendamment de la crise, donneront du « business » à ses adhérents. 4 motifs d'optimisme 4 motifs d'optimisme Il voit d'abord des aspects règlementaires : une nouvelle déferlante de lois financières, la banalisation du Livret A (qui demandera des refontes aux nouvelles banques qui vont le diffuser), la paye (dont la législation se modifie sans cesse). Viennent ensuite des aspects de « rationalisation » comme les opérations entre banques : rachat de Natexis par BNP Paribas, fusion entre Caisses d'Epargne et Banques Populaires (trois années de travail informatique en perspective), ou entre l'Anpe et les Assedic. L'infogérance a également de beaux jours devant elle, justement du fait de la crise qui incite les entreprises à externaliser. « Toutes les sociétés du CAC 40 sont en appel d'offres ou viennent d'en boucler un en infogérance »se félicite Jean Mounet. Des projets métier, quatrième et dernier point, permettent aux entreprises comme à l'Etat de devenir plus compétitif. Dans cet ordre d'idées, le Syntec Informatique amplifie ses actions auprès des pouvoirs publics pour valoriser la profession. En France, il est intervenu auprès de plusieurs ministères et rapporteurs, mais confesse sa déception après le rapport Besson : « beaucoup de choses manquent, le grand public y est mieux traité ». Au plan européen, le Syntec Informatique a fédéré 8 de ses homologues étrangers, dans une nouvelle organisation, pour intervenir à Bruxelles et conforter l'industrie européenne des logiciels et services. (*) Méthodologie Les chiffres sont issus d'une enquête menée auprès des adhérents du Syntec Informatique (SSII, éditeurs et Sociétés de conseil en technologies) et issue des études de Pierre Audoin Consultant, d'IDC France et de l'Insee. Cette enquête est menée chaque année par le Syntec Informatique en deux vagues semestrielles. Pour l'édition d'automne, cette année, le syndicat a approfondi son enquête habituelle pour refléter l'impact de la crise économique.

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