Stratégie
Standards et cybersécurité, enjeux clefs pour la transformation numérique des industriels
Pierre Faure (AFNeT) : « les acteurs français ont pris du retard sur l'industrie du futur, un des grands enjeux est de le rattraper. »
À l'occasion du congrès Boost Industrie 2019, l'événement annuel cross-filières de l'AFNeT, des représentants de plusieurs industries ont partagé leur réflexion et leurs projets autour du numérique. Focus sur quelques enjeux majeurs partagés par plusieurs de ces secteurs, notamment la standardisation.
Pour les grands donneurs d'ordre, comme pour les nombreuses ETI et PME qui forment le tissu industriel français, le numérique est un levier de compétitivité essentiel. Comme en témoignent les 16 filières représentées cette année à Boost Industrie (sur 18 labellisées par le Conseil National de l'Industrie), il s'agit désormais...
Robotique : des résultats contrastés selon les secteurs
La robotique est un autre levier important pour l'industrie du futur, notamment à travers des technologies comme les cobots (robots collaboratifs où l'opérateur travaille en association avec la machine) ou les véhicules automatisés, aussi bien AGV (automated guided vehicles) qu'AMR (autonomous mobile robots). Les retours d'expérience présentés à Boost Industrie 2019 montrent des différences de maturité selon les technologies et les secteurs concernés.Robots de tri : une performance à améliorer La filière Transformation et valorisation des déchets, confrontée à un double enjeu d'optimisation des coûts et de la qualité des produits issus du recyclage, mène actuellement des expérimentations sur des robots de tri intelligents, capables d'apprendre au fur et à mesure ce qui peut être recyclé et ce qui doit être rejeté. « Aujourd'hui, les technologies ne fonctionnent pas vraiment », observe Roland Marion, délégué permanent au comité stratégique de la filière. En cause, une cadence de tri insuffisante. « Pour améliorer l'efficacité du tri, il ne faut pas seulement que ces robots apprennent seuls dans leur coin, il faut qu'ils puissent enseigner et s'entraîner ensemble », pointe Roland Marion.Des robots de transport totalement autonomes La filière Mines et Métallurgie a quant à elle présenté une solution récemment développée, un AMR dénommé MAX. Cette nouvelle génération de véhicules automatisés se caractérise par une autonomie totale, sans nécessiter l'installation préalable de systèmes de guidage (type rails ou marquages aux murs). Conçu par AP Technology, branche de Rio Tinto spécialisée dans l'outillage pour les fonderies d'aluminium, le véhicule MAX est actuellement déployé chez Liberty Aluminium Dunkerque, où il sert à transporter des charges lourdes (jusqu'à 12 tonnes) entre les différents bâtiments de l'usine, aussi bien en intérieur qu'en extérieur. Il est également doté d'un système d'accostage autoadaptatif, capable de s'ajuster aux défauts de la charge, et complété par un outil de gestion de flotte qui pilote toute la circulation et assure la distribution des missions aux robots. « La sécurité est entièrement assurée par le système embarqué, permettant aux AMR de partager le même espace que des véhicules traditionnels et les opérateurs humain s », explique Luc Demange, directeur de l'innovation de Rio Tinto.
Article rédigé par
Aurélie Chandeze , Rédactrice en chef adjointe de CIO
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