Stratégie

Solucom disqualifie le contrôle des coûts de la DSI par ABC/ABM

Solucom disqualifie le contrôle des coûts de la DSI par ABC/ABM

Le cabinet de conseil Solucom estime que la méthode de contrôle des coûts ABC/ABM n'est pas adaptée à la DSI. Il préconise à la place de renforcer le contrôle de gestion, de réguler les demandes des métiers et de s'appuyer sur des benchmarks partagés par le reste du marché.

PublicitéLe cabinet de conseil Solucom se montre particulièrement critique en ce qui concerne la méthode ABC/ABM qu'il juge inadaptée aux DSI. Un constat qu'il exprime dans la dernière édition de son observatoire de la transformation des entreprises.  

Le cabinet reconnaît que les DSI doivent disposer d'un bon contrôle de gestion et d'un pilotage de leur performance à la hauteur. Cela assure une démarche vertueuse et permanente de maîtrise de leurs coûts. Mais dans ce cadre, l'usage de la méthode ABC n'est pas la panacée.

Née aux États-Unis à la fin des années 80, la méthode ABC (Activity Based Costing) permet de déterminer précisément les coûts de revient par service IT délivré par la DSI et, en conséquence de calculer le tarif que la DSI devrait facturer afin d'assurer la rentabilité dudit service.

Des projets ABC qui n'aboutissent jamais

La méthode est ainsi associée à un modèle de pilotage de la rentabilité de chaque service et de l'ensemble de l'activité de la DSI. Mais, pour Solucom,  la réalité est souvent plus complexe. « On ne compte plus les projets à base d'ABC n'ayant jamais réellement abouti » affirme le cabinet.  

Il poursuit dans sa critique, pointant le manque d'adaptabilité rapide du modèle : « Il faut souvent des années d'effort pour obtenir des résultats probants. Le modèle proposé par la méthode ABC s'adapte lentement et difficilement aux évolutions des services qui sont fréquentes dans l'IT ».  De plus, « La méthode ABC implique une variabilité des prix difficilement acceptable par les Métiers. Enfin, les résultats qu'elle offre sont difficilement benchmarkables. »

Simplifier pour mieux piloter ...



Simplifier pour mieux piloter 

Dans ces conditions, si on écarte ABC/ABM, que faire ? « Il faut simplifier pour mieux piloter » affirme Solucom. Le modèle de pilotage économique doit être simple, robuste, résilient aux évolutions plutôt qu'un modèle d'analyse qui "vise une perfection inatteignable", estime le cabinet.

Solucom conseille de se concentrer sur la régulation de la demande des Métiers plutôt que de négocier sur les prix. Le cabinet propose d'analyser les coûts par nature, et de les piloter finement en sur-investissant sur le contrôle de gestion. Enfin, il propose d'optimiser la performance opérationnelle en se focalisant sur des indicateurs clés à comparer à la moyenne du marché : nombre de PC/nombre d'utilisateurs, nombre d'utilisateurs/nombre d'ETP au help desk, taux d'insatisfaction client, ...

Le pilotage de la performance économique se fait donc au travers de ces trois axes majeurs : stratégie de prix, contrôle des coûts et identification des zones de non-performance opérationnelle. Le bon pilotage de la performance passe alors par une instance focalisée sur cet objectif réunissant le management de la DSI, le contrôle de gestion et les managers opérationnels et fonctionnels.

Publicité 10 règles pour comptabiliser ses vraies économies

Au final, dans cette période de forte pression sur les  coûts, Solucom propose dix règles pour réussir un plan d'économies :

- 1. Un objectif initial de gain connu
- 2. Des hypothèses initiales claires : détermination de la période concernée, de l'assiette budgétaire, de la prise en compte de l'inflation et de l'évolution de la masse salariale.
- 3. Des modalités de comptabilisation définies et partagées
- 4. Des leviers de gains quantifiés, associés à une action planifiée, avec un responsable identifié
- 5. Des coûts de mise en oeuvre d'un levier pris en compte dans le calcul des gains
- 6. Des gains documentés et auditables
- 7. Des engagements de gains traduits dans la notification budgétaire de chaque direction
- 8. Un management évalué sur le respect des objectifs de réalisation de gains
- 9. Des évolutions de périmètres identifiées
- 10. Une vision consolidée des gains régulièrement construite et analysée.

Dix axes de réduction des coûts ...



Dix axes de réduction des coûts

Au-delà de ces dix règles pour agir de manière efficace, Solucom propose également 10 axes, plutôt très classiques, sur lesquels agir pour réaliser des économies. On notera l'absence du recours à l'Open Source ou la meilleure gestion des impressions :

-1. Le pilotage du processus de gestion des demandes,
- 2. La différenciation des niveaux de service,
- 3. La gestion des licences logicielles,
- 4. L'optimisation des contrats de téléphonie fixe et mobile (voix et données),
- 5. La massification des prestations et le passage en centre de services,
- 6. L'optimisation du processus et des organisations projet,
- 7. L'optimisation du processus de mise en production,
- 8. L'optimisation de l'offre « bureautique »,
- 9. La consolidation des bases de données et des serveurs d'application,
- 10. La consolidation et la virtualisation des serveurs et du stockage. Solucom conseille ensuite de sélectionner des leviers précis de performance et de définir le bon moment pour les activer, en combinant des quick wins et des transformations plus longues et plus profondes, qui visent à générer des gains plus importants et plus durables. 

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