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SNW : Fujitsu s'attache aux infrastructures privées

SNW Europe (Storage Networking World) se déroule au Palais des Expositions de Francfort les 27 et 28 octobre 2009. C'est l'occasion pour les fournisseurs d'effectuer des annonces et de rappeler leurs valeurs.

PublicitéA l'occasion du SNW, Fujitsu a effectué deux annonces : l'initiative pour une protection des données efficiente (EDPI : efficiente data protection initiative) et une offre de service de stockage administré (FMSS  : Fujitsu Managed Storage Service). Dans les deux cas, le fournisseur s'est attaché à se différencier des offres de clouds et à privilégier des infrastructures privées. « La protection des données doit être gérée de façon globale et ne peut pas être vue séparément sous l'angle du logiciel puis sous celui du matériel et enfin sous celui du service : les trois visions doivent constituer une démarche unique » a martelé Helmut Beck, vice-président stockage de Fujitsu Technology Solutions. C'est là tout le sens de l'EDPI qui concerne une quarantaine d'offres de Fujitsu, en terme de stockage, de logiciels ou de service. Cette labélisation fleure bon le marketing et n'a d'intérêt qu'au travers des engagements de niveaux de service (SLA) en regard d'un coût. Le FMSS constitue à l'inverse une véritable nouveauté puisque Fujitsu se met à l'infrastructure as a service (IaaS). Son datacenter européen offrira des niveaux de services différenciés en fonction des besoins de chaque utilisateur. L'ensemble du datacenter constitue un seul cloud dont des parties sont affectées à tel ou tel client. Même si Fujitsu le nie, il s'agit donc là d'une offre de cloud public qui va concurrencer celles d'Amazon, Microsoft ou Google. Cloud or not cloud, that's the question « Nous n'avons aucune intention de concurrencer Amazon, Microsoft ou Google en créant un cloud public » conteste Helmut Beck. Selon lui, la grande différence entre un cloud public classique et la nouvelle offre de Fujitsu réside dans la capacité à différencier des couples SLA/tarif selon les nécessités de chaque client. De même, il ne devrait pas y avoir d'allocation dynamique de ressources entre clients en fonction des besoins de chacun à un instant t. A l'inverse, les offres d'Amazon ou Google, notamment, industrialisent et standardisent la prestation, avec des services relativement limités pour un coût serré et répartissent les ressources dynamiquement entre chaque client en fonction de la sollicitation de celui-ci à un moment donné. Helmut Beck ne croit pas au développement des clouds publics dans les grands comptes privés ou publics : les grandes structures ont un besoin stratégique de maîtriser leurs données. Par contre, il est probable que de plus en plus d'entreprises aillent vers des clouds privés qui virtualisent l'ensemble de leur infrastructure de stockage mais au seul bénéfice du groupe. Bien entendu, Fujitsu continue de commercialiser toutes les infrastructures pour équiper en interne les entreprises. Pour Helmut Beck, le choix FCoE (Fibre Chanel over Ethernet) ou iSCSI n'est clairement pas la question du moment : « si le FCoE permet de limiter les coûts de câblage et peut être adapté aux très grosses infrastructures de stockage, la crise oblige à se poser la question autrement. L'essentiel est de consolider et d'optimiser les infrastructures existantes en évitant de multiplier les technologies. Les DSI sont surtout intéressés par des offres les plus globales possibles pour répondre à un besoin (comme le stockage par exemple), pas par une multiplication de produits à assembler pour couvrir ce besoin. Que ce besoin soit couvert en interne ou bénéficie d'une externalisation est finalement secondaire. » La virtualisation, qui permet d'assembler des produits au fil des besoins pour couvrir les évolutions, évite de devoir racheter des parcs entiers. N'est-elle pas, dès lors, le pire ennemi du chiffre d'affaires des fournisseurs ? « Pas du tout », selon Helmut Beck, « et même au contraire, car nous avons à vendre les infrastructures nécessaires à la virtualisation. Et l'explosion des volumes, de toutes façons, suffit à satisfaire même les fabricants de disques. »

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