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Slow is beautiful

Slow is beautiful

Le Slow Management fait l'objet d'un intéressant ouvrage publié chez Pearson. Les DSI sont concernés et pas uniquement comme managers : le slow a toute sa place en informatique.

PublicitéAller de plus en plus vite conduit dans le mur. Ce n'est pas là un slogan de la Sécurité Routière mais un constat d'un vaste mouvement voulant promouvoir le « slow » [lent], ce qui va bien au delà de la seule « lenteur » en Français. Les éditions Pearson viennent de publier un ouvrage décrivant le « slow management ».

Ce mouvement a en effet des implications très vastes, à commencer bien entendu par la « slow food » s'opposant au « fast food ». Et il a donc sa déclinaison en management, le « slow management », par opposition au management productiviste s'inscrivant dans une économie reposant sur une croissance infinie.

Bien entendu, en tant que managers, les DSI sont concernés par les travaux sur les intérêts d'un tel management de rupture. Mais ils sont plus directement concernés par la déclinaison informatique du concept. Pour les auteurs de Slow management : Entreprendre la transition, cette déclinaison serait à chercher du côté du mouvement du Logiciel Libre.

Cette application particulière du slow management fait l'objet d'un chapitre écrit par Claudio Vitari. Le logiciel libre se caractérise certes par l'ouverture et l'accessibilité du code mais sa philosophie (du point de vue humain et organisationnel) entre tout à fait dans les principes du slow management dont ils constituent donc une bonne illustration.

Slow management : Entreprendre la transition débute par les bases du mouvement, comme les travaux de l'économiste Nicolas Georgescu-Roegen. Ces travaux sont ensuite illustrés au travers de l'exemple de la slow food avant d'attaquer le coeur du sujet, le slow management. Cela passe notamment par une critique en règle du fast management dont l'inventeur serait, selon les auteurs, Frédéric Taylor (créateur du taylorisme). Mais cela implique également de repenser la totalité de l'organisation tant des entreprises que de la société pour mettre l'organisation au service des humains et non l'inverse.

L'ouvrage n'est pas dénué d'idéologie voire de vision utopique. Mais prendre son temps, accepter de voir les choses avec du recul pour se poser aussi des questions comme « pourquoi » et « pour qui », cela sert l'efficacité de management. Et donc l'efficacité réelle des organisations.

Sa rédaction est claire et Slow management : Entreprendre la transition se lit facilement et, comble du sujet, rapidement. Quelques points (comme l'idéologie de Taylor par exemple) font l'objet d'encadrés pour les mettre en valeur. De la même façon, quelques schémas illustrent utilement le propos.

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