SIGR : l'AMRAE publie la huitième édition de son panorama

L'édition 2016 du Panorama des systèmes d'information et de gestion des risques (SIGR) vient d'être publiée par l'AMRAE (Association pour le Management des Risques et des Assurances de l'Entreprise) pour présenter les différentes solutions disponibles sur le marché.
PublicitéComme tous les ans depuis maintenant huit ans, l'AMRAE (Association pour le Management des Risques et des Assurances de l'Entreprise) vient de publier son Panorama des SIGR (systèmes d'information et de gestion des risques, en anglais ERM). Ce document de référence, pour tous les gestionnaires de risques et les DSI devant procurer des outils à ces risks-managers, se base sur une analyse des fonctionnalités déclarées par les éditeurs ainsi que sur une enquête auprès d'une cinquantaine de gestionnaires de risques dans des grandes entreprises. 43 éditeurs (8 sorties, 4 entrées par rapport à 2015) ont rempli le questionnaire sur 101 sollicités. L'AMRAE a, cette fois, eu recours au partenariat de Ernst & Young pour l'aider à créer cette étude, la seule de ce type en Europe.
Le coeur de l'étude réside dans les fiches consacrées à chaque éditeur. Cette fiche détaille, produit par produit, son positionnement (couverture fonctionnelle...) et des détails sur l'éditeur comme le nombre de projets revendiqués et les coordonnées des contacts commerciaux. Certains éditeurs sont généralistes, d'autres très spécialisés dans un domaine bien précis : une mauvaise note dans un domaine ne doit donc pas aboutir à écarter d'emblée tel ou tel produit.
L'AMRAE insiste sur la double dimension d'un SIGR. Pour les gestionnaires de risques, c'est évidemment un outil de travail quotidien pour suivre les risques, les analyser et couvrir le cas échéant les risques définis avec les assurances adéquates. Mais c'est aussi un outil de communication sur les risques et les assurances à l'attention des autres métiers de l'entreprise (notamment sa direction) comme de partenaires (tels que les courtiers). Malgré tout, moins d'un tiers des risks-managers utilisent un véritable SIGR, beaucoup se contentant d'un outil bureautique. Mais le risk-manager doit désormais s'approprier la donnée pour délivrer des mesures précises des risques aux directions de l'entreprise. Il n'a plus le choix : il doit lui aussi être digital.
Un marché dynamique
Selon le Panorama des SIGR, le marché des SIGR reste dynamique en France malgré un certain ralentissement. Même si les produits sont adaptés à tous types de structures, les deux tiers des projets concernent de grandes entreprises même si le nombre d'utilisateurs est inférieur à 100 dans la majorité des cas et à 1000 dans la quasi-totalité. Côté éditeurs, beaucoup sont des éditeurs de logiciels purs, une dizaine étant spécialisés dans le SIGR. Mais certains éditeurs ont également d'autres activités (notamment courtier en assurances).
L'origine des appels d'offres par les entreprises reste bien entendu en général la Direction des Risques ou une autre direction métier (direction de l'audit...). Mais, dans la moitié des cas, la DSI est impliquée dès le départ. Les SIGR sont de plus en plus transversaux, visant à donner une visibilité unique des risques à tous les métiers concernés (gestion des risques, audit, contrôle de gestion, direction générale, etc.).
PublicitéDes déceptions importantes
Sur dix critères, la facilité d'utilisation du produit, ses capacités de reporting et son prix sont les trois plus importants lors du choix d'un outil. Mais il existe une certaine déception sur chacun de ces critères une fois le produit acquis, déception cependant moindre que sur un critère plus technique à savoir l'interfaçage avec d'autres outils du SI (près de la moitié d'acheteurs déçus à ce sujet). Les tendances repérées par l'AMRAE sont pourtant à une interconnexion croissante des SIGR. A l'inverse, il n'est pas assuré que les SIGR s'interfacent avec des outils dédiés à la sécurité informatique, notamment ceux relevant des audits de vulnérabilité.
Il faut également noter que la moyenne des notes de couvertures fonctionnelles est plutôt en baisse entre 2015 et 2016 même si l'évolution reste faible. Gestion des assurances et de l'intelligence économique restent des points faibles de la plupart des produits mais ce sont aussi les points qui progressent le plus depuis l'an passé. A l'inverse, les notes techniques sont plutôt en légère progression.
Article rédigé par

Bertrand Lemaire, Rédacteur en chef de CIO
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