Stratégie

SAP a rendu, rend et continuera à rendre de grands services aux entreprises

SAP a rendu, rend et continuera à rendre de grands services aux entreprises

Le nouveau président de l'USF (association des utilisateurs de SAP francophones) fait le point sur la situation de la relation entre SAP et ses clients, du club, et de ses projets. L'USF organisera sa manifestation annuelle « Le printemps de l'USF » à Paris le 20 mars 2008.

PublicitéLes relations entre un éditeur et ses clients ne sont pas toujours au beau fixe. Allez-vous cultiver un discours critique vis-à-vis de SAP ? Je ne suis pas partisan de l'impertinence pour l'impertinence. Mon éthique personnelle est plutôt de parler des choses positives. Même si tout ne va pas bien, il ne faut pas oublier les trains qui arrivent à l'heure. Si je dois être un imbécile, je préfère être un imbécile heureux ! Je me dois de représenter les utilisateurs de SAP dont, heureusement, bon nombre sont contents, chez qui SAP a permis de structurer leurs processus et leurs SI. Bien entendu, il y a des sujets de critique mais si SAP avait fait trop de bêtises, il ne serait plus là : certains éditeurs ont eu du mal à franchir le cap des dix ans. Il est notamment intéressant que SAP ne soit pas parti de droite et de gauche au fil de rachats par les uns ou les autres car, très souvent, ses produits constituent la colonne vertébrale des SI de ses clients. Pour reprendre Beaumarchais, « sans liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur ». Je veux les deux : certes la liberté de blâmer mais aussi la capacité de faire des éloges flatteurs. Et quand l'heure est aux coups, il ne faut pas se contenter de taper sur l'éditeur au risque d'oublier les intégrateurs et l'écosystème... ainsi que le DSI qui doit, aujourd'hui, être un polyglotte capable de parler métier, parler technique et parler fournisseur. SAP a rendu, rend et continuera à rendre de grands services aux entreprises. Si je n'en n'étais pas persuadé, je ne serais pas président de l'USF. Mais est-ce que les utilisateurs ont toujours le sentiment d'être au coeur des préoccupations de l'éditeur, par exemple 1orsque SAP a décidé de racheter BO ? L'éditeur a bien sûr sa vie propre. Quand SAP a décidé de racheter BO, nous n'avons rien eu à dire. Nous examinons cette évolution stratégique au travers de notre commission Business Intelligence. Certains adhérents de l'USF utilisent le module BW de SAP, d'autres BO, d'autres les deux, sans oublier ceux qui utilisent d'autres produits. L'USF est un laboratoire de travail, pas un think tank qui manipule de grandes idées. Il est donc important que les utilisateurs des deux produits nous aident à avoir un avis sur ce mariage, à apporter un témoignage pratique, une expérience des réussites et des échecs : c'est ce qui nous intéresse, ce que les adhérents viennent chercher à l'USF. Participer à une journée de travail à l'USF permet parfois d'éviter des écueils ou bien de profiter d'opportunités que l'on n'avait pas vues. Quel a été votre parcours à l'USF ? Pourquoi en êtes-vous devenu le président ? J'ai adhéré à l'USF en 2002 et j'ai pris la responsabilité de la commission « Retail » en 2004. A la demande de Didier Gamain, mon prédécesseur à la présidence du club, je suis entré au comité exécutif en 2007. Son objectif était de lancer un signal à mes homologues DSI qui ne sont pas toujours très présents à l'USF. Traditionnellement, ce sont plutôt les chefs de projet ou les responsables de centres de compétence SAP qui participent à nos activités, même si ça commence à changer. Or, aujourd'hui, SAP a une bonne base installée et les migrations et autres évolutions techniques sont devenues des non-évènements. Les vraies questions sont donc plutôt autour de la gouvernance du PGI. Il est donc légitime que le DSI se saisisse du sujet : il y a en effet plusieurs manières de faire vivre un SAP dans une entreprise. Il s'agit donc de s'ouvrir davantage aux décideurs alors que nous étions très tournés vers les seuls spécialistes techniques de modules. Quant à mon élection à la présidence, je dois admettre que, si j'étais candidat, je n'ai pas fait de campagne en dehors de l'écriture d'un programme. J'ai la chance d'avoir un employeur et un actionnaire intelligents, dont l'objectif n'est pas d'avoir un DSI présent de 7h30 à 20h30 mais un SI qui marche. La présidence de l'USF fait partie de mon développement personnel et l'expérience acquise dans le club est intéressante pour Aelia. Une association comme l'USF, c'est toujours difficile à faire avancer : il faut quelques bonnes volontés et une vision, ce que j'avais. 2008 sera l'année des wikis et du collaboratif, une sorte d'USF 2.0. Nous allons refondre notre site web, créer des wikis pour multiplier la documentation francophone sur SAP de type « recettes de cuisine »/« bonnes pratiques », mettre à disposition des enregistrements vidéo de nos plénières, etc. Nous multiplions les contacts dans la sphère francophone : wallons, canadiens... Nous avons des membres en Afrique (Maroc, Tunisie, Mauritanie). L'un des enjeux de 2008, ça sera aussi de formuler une stratégie de l'USF vis-à-vis des PME : le tissu des PME est plus délicat à aborder qu'un nouveau module ! Apporter de la valeur ajoutée à une PME est différent de le faire pour une DSI d'une entreprise du SBF 120. Actuellement, l'USF dispose de deux permanents (qui seront bientôt quatre), directement rattachés au président, pour la faire vivre au quotidien. Les permanents nous sont indispensables pour organiser nos évènements comme « Le printemps de l'USF » à Paris le 20 mars 2008. Pour faciliter nos réunions et disposer de nos propres locaux, notre siège va bientôt déménager : nos permanents travailleront donc au contact de nos adhérents, sur le lieu des réunions.

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