Revevol adopte le BYOD
Le spécialiste de l'intégration des Google Apps a très tôt pris le parti de laisser les collaborateurs venir avec leur propre terminal. Entre les questions de sécurité et fiscales, le DG revient sur les avantages de cette méthode.
PublicitéDans le cas de Revevol, tout le monde s'y est mis, c'est un principe dans l'entreprise et un moyen de présenter ses solutions. Du directeur général, Laurent Gasser, au dernier ingénieur embauché tout le monde entre dans l'entreprise avec son propre ordinateur et son propre téléphone. Revevol aide financièrement le salarié de deux manières : d'une part un forfait de 50 euros par mois et par salarié, d'autre part en réglant la moitié de l'abonnement téléphonique.
Avantages ? « Nous dépensons trois fois moins qu'en équipant nous-mêmes nos salariés » nous explique Laurent Gasser. L'entreprise ne supporte pas les matériels de ses salariés. En cas de panne ou en cas de vol, le salarié se débrouille, c'est son terminal. « Ce n'est pas le terminal qui coûte cher, c'est son support » comme le rappelle Laurent Gasser. De plus, les salariés ont tendance, dans les deux tiers des cas, à se doter d'équipements dernier cri, plus chers que ce que l'entreprise leur aurait fournis en les équipant.
Accès sécurisé au SI
Autre élément clé, le salarié à accès au SI de l'entreprise par un login et un token, de manière évidemment sécurisée. Donc, Revevol met en pratique son cloud, les applications de l'entreprise ne sont pas dans le terminal, qui appartient au salarié. Une démonstration in situ du monde IT tel que le conseille Revevol à ses clients. Près de 200 salariés sont concernés chez l'intégrateur, dont 50 en France.
Reste la question qui chagrine. La question franco-française par excellence : qu'en pensent le fisc et sa soeur jumelle l'Urssaf ? Laurent Gasser est serein, c'est un expert-comptable de formation. Un contrôle du fisc est passé, sans « tiquer » sur cet avantage. Un éventuel contrôle Urssaf ne trouble pas davantage la direction de Revevol, prête à se rendre en justice si l'affaire tournait au vinaigre.
Et le risque fiscal ?
Il se murmure pourtant que d'autres entreprises reculent en France devant le BYOD pour des raisons de risque fiscal. A moins que le BYOD en lui-même, dans son intégralité, n'incite à la prudence. C'est ce que suggère Laurent Gasser. Pour lui, c'est plutôt du connect your own device qui se pratique ou pourrait se mettre en place. Donc de la mobilité avec des terminaux personnels plutôt que du vrai BYOD avec financement et accès au SI de l'entreprise.
Bring your own device contre connect your on device, tel pourrait être le vrai débat. Les jeunes salariés vont l'arbitrer. Le DG de Revevol estime que son BYOD est un facteur d'attractivité. Les salariés ont de toute façon une relation de plus en plus détachée vis-à-vis de leur entreprise ou de leur future entreprise.
Article rédigé par
Didier Barathon
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