Tribunes

Réduire les coûts des licences éditeurs

Alain Marbach est intervenu auprès de l'ANDSI sur la « Réduction des coûts des logiciels éditeurs ».

L'Association Nationale des Directeurs des Systèmes d'Information (ANDSI) organise régulièrement des débats sur des sujets de fond. Le 3 novembre 2015, Alain Marbach planchait sur la Réduction des coûts des logiciels éditeurs.

PublicitéLe 3 novembre 2015, l'Association Nationale des Directeurs des Systèmes d'Information (ANDSI) a réuni un atelier sur la Réduction des coûts des logiciels éditeurs. Dans le cadre d'un partenariat avec CIO, voici un compte rendu de la réunion réalisé par l'association. Si l'ANDSI organise des débats et en diffuse des comptes-rendus, les idées exprimées restent de la seule responsabilité de leurs auteurs. Elle peut également diffuser les commentaires que suscitent ces documents.
L'orateur était, cette fois-là, Alain Marbach. Celui-ci a travaillé quatorze ans comme responsable de lignes et de familles de produits, responsable de la R&D des offres électroniques chez Schneider Electric. Il devient le DSI de BNP Paribas en 2006, avec une responsabilité directe sur la production IT centralisée, les achats et l'immobilier du groupe. Fin 2010, Alain Marbach crée Elée, une société dédiée à l'assistance opérationnelle et administratives des DSI ; Son objectif : développer des méthodes pour gérer autrement les assets complexes de la DSI (licences, copies de données, liaisons télécom...) et aider le DSI à augmenter son efficacité et son agilité.

Des règles complexes à connaître

Il existe trois types de logiciels : « maison », libres et d'éditeurs. L'exposé concerne les actifs et maintenance des logiciels éditeurs. La part croissante dans les budgets des DSI des investissements liés aux licences et aux coûts de maintenance des logiciels devient une préoccupation et leur rationalisation, en une stratégie de gestion des actifs, un véritable enjeu.
Les règles d'application des droits des licences peuvent s'avérer très complexes et doivent faire l'objet dans l'entreprise d'une gestion rigoureuse ; utilisation des métriques voire d'algorithmes pour évaluer les optimisations possibles d'une architecture donnée.
Lorsqu'ils se sentent abusés par les entreprises, les éditeurs missionnent des audits et les négociations faisant suite exposent les DSI et Direction Financière à des risques qu'il est souhaitable de mettre sous contrôle.

Lire le compte-rendu complet sur le site de l'ANDSI.

Les trois conseils du DSI par Pierre Delort, président de l'ANDSI

1. Si les DSI connaissent bien le sujet des licences et leur originalité (contrats comportant des clauses contradictoires, métriques parfois fantaisistes, consolidation très difficile après fusion, surtout sur plusieurs pays, échéances des commerciaux en fin de quarter ou année...), les DG ou collègues du Codir en ignorent tout... Ne pas hésiter à expliquer, exemples à l'appui ;

2. Comme pour le point précédent, les collègues et supérieurs sont sensibles aux termes d' "audit", "conformité", "lettre recommandée", "constat d'huissier", voire "piratage"... et ne les placent pas toujours dans un cadre global de négociation... parfois houleuse. Dans la mesure du possible, mieux vaut informer au premier échange que le marché de l'acquisition de logiciels commence à trouver ses limites et que, pour certains éditeurs, le relais de croissance devient l'audit inventoriant une "non conformité" du parc avec régularisation financière en découlant ;

3. Restons optimistes : une bonne négociation (vécue) peut permettre de faire passer le coût de la maintenance de 1,2 Millions d'euros à 420 000 euros par an, soit 800 000 euros d'économie annuelle... et une conformité affirmée (ce qui intéresse toute taille de DSI)... et ce avec une négociation qui s'est étalée sur une dizaine de mois.