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Quitter VMware ? Complexe et coûteux, selon Gartner

Quitter VMware ? Complexe et coûteux, selon Gartner
Même si la nouvelle politique VMware fait figure de pilule amère pour les DSI, migrer hors de la plateforme de virtualisation leader reste un défi. Et un investissement pas forcément justifié. (Photo : D.R.)

L'analyse du cabinet Gartner montre que le coût d'une migration hors de VMware pourrait être supérieur aux avantages si l'on tient compte des achats de logiciels et matériels, des coûts de personnel, des frais de résiliation anticipée et d'autres dépenses opérationnelles.

PublicitéLes suites de l'acquisition de VMware par Broadcom, pour un montant de 61 Md$, continue d'inciter les clients du leader de la virtualisation à envisager d'autres solutions. De nouvelles données du cabinet d'études Gartner pourraient toutefois faire réfléchir les responsables IT, car les analystes détaillent le chemin long, coûteux et risqué qui attend les entreprises qui envisagent une migration à grande échelle hors de VMware.

Un projet de migration depuis la plate-forme de virtualisation de serveurs de VMware pourrait nécessiter entre sept et dix équivalents temps plein pendant un mois, au mieux, et jusqu'à six ETP pendant neuf mois, estime le cabinet dans son rapport (Quick Answer: Estimating a Large-Scale VMware Migration). Selon Gartner, les services nécessaires à la migration coûteraient entre 300 et 3 000 dollars par machine virtuelle, en fonction de la complexité applicative, de l'ampleur de la migration et du type de migration (standard ou live). Si l'on ajoute à cela les frais de personnel, l'investissement peut ne plus être justifié.

Entre 18 mois et 4 ans de projet

« Il est très probable que d'autres coûts se fassent jour lors d'une migration à grande échelle. Notamment liés à l'acquisition de nouvelles licences logicielles, à des dépenses liées au cloud, de l'achat de matériel (calcul, stockage), à des frais de résiliation anticipée liés à l'architecture virtuelle existante, à des tests applicatifs, à l'assurance qualité et à l'équipement pour mener ces tests », peut-on lire dans le rapport.

La durée totale du projet pourrait être comprise entre 18 et 48 mois, ce qui signifie que « pour la plupart des entreprises, l'investissement et le coût d'opportunité d'une migration à grande échelle s'avèrent difficiles à justifier », écrit Gartner.

Une partie du défi réside dans le fait que la plate-forme de virtualisation de serveurs de VMware « est devenue, pour ses clients, le point d'intégration des infrastructures de serveurs, de stockage et de réseau dans le datacenters », précise Gartner dans son rapport. « L'ampleur et la portée d'une migration à grande échelle varieront, mais nous pensons qu'il faudra au moins deux ans à une entreprise de taille moyenne pour se défaire d'une grande partie de sa dépendance à l'égard de la plate-forme de virtualisation de serveurs de VMware », tranche le cabinet d'études.

Des conséquences à anticiper sur le run

Outre le temps et le coût de la migration, un tel projet pourrait également avoir un impact négatif sur les coûts opérationnels, selon Gartner. En effet, les entreprises, qui étudient la possibilité d'une migration, doivent également prendre en compte de nombreuses conséquences potentielles de ce projet : productivité réduite en raison de la modification des processus et de la diminution de l'automatisation, financement nécessaire pour de nouveaux outils de gestion, investissements dans des compétences opérationnelles nécessaires pour le nouveau mode de fonctionnement, risques de diminution de la fiabilité, de la disponibilité, de la sécurité et/ou de la résilience ou encore difficulté à maintenir les accords sur les niveaux de service (SLA).

PublicitéSelon Gartner, une migration à grande échelle nécessiterait également une expertise dans tous les domaines de l'informatique et dans tous les métiers. Le cabinet d'études estime qu'une expertise interne en matière d'architecture, de sécurité, de gestion des fournisseurs, etc. serait nécessaire pour réussir la migration hors de la plateforme de virtualisation la plus populaire.

« L'exploration d'alternatives à la plateforme de virtualisation de serveurs de VMware sera donc un défi, et la réalisation d'une analyse complète du marché prendra probablement de nombreux mois, au minimum, souligne le Gartner. Cela s'explique par le fait qu'il existe de nombreuses alternatives potentielles, mais pas de remplacement unique ou simple répondant à toutes les exigences de l'entreprise. »

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