Quelles ressources humaines pour le système d'information ?
PublicitéQuels métiers et quels profils contribueront aux systèmes d'information dans cinq ans ? C'est l'objet d'une synthèse réalisée par le cabinet de conseil KLC. Pierre Laigle, un des fondateurs de KLC et Sonia Boittin, Directeur Associé, font le point sur les différentes « Ressources Humaines » qui contribuent désormais au système d'information sous l'impulsion de changements majeurs comme des maîtrises d'ouvrage devenant propriétaire de leur SI, la normalisation de l'externalisation et la volonté d'adhésion aux principes de gouvernance. Premier constat, les ressources nécessaires au système d'information ne sont plus à la seule DSI mais disséminées dans l'entreprise. Elles ne sont donc plus constituées uniquement d'informaticiens et ceux-ci ne se trouvent plus cantonnés à la seule DSI. Elles se multiplient dans les directions métiers (chez les opérationnels) mais aussi au sein des directions fonctionnelles (finances, achats, juridique, RH). Actuellement le profil type de l'informaticien est un homme de 35 ans, de niveau Bac + 2. Les attentes du marché sont plutôt des cursus d'ingénieurs ayant une dimension management avec des compétences financières, juridiques, RH, ou des compétences métiers. Si l'expertise technique reste recherchée, elle requiert une remise en cause permanente et demande beaucoup d'effort de formation pour ne pas vite devenir obsolète. La DSI doit rester le garant de fonctionnement et d'évolutivité du système d'information de l'entreprise même si la fonction se disperse à l'intérieur de l'entreprise et se déporte en partie à l'extérieur. Cette décentralisation doit pouvoir s'organiser autour de trois axes : technique (externalisé vers des prestataires spécialisés), métiers (pilotés par les maîtres d'ouvrage) et supports fonctionnels tout en passant par une vision centrale que seule la DSI peut opérer. En infogérance les fonctions assurées au départ en interne dans les DSI sont en partie transférées dans les métiers ou les directions fonctionnelles mais surtout reprises par des prestataires externes qui à leur tour les dispatchent chez des sous-traitants spécialisés en nearshore ou offshore : c'est le phénomène de la centrifugeuse. Néanmoins, gérer une infogérance demande une importante équipe interne de gouvernance dont le coût est évalué à 7%du budget externalisé, les équipes métier, gouvernance, qualification devant rester en interne en s'appuyant au besoin sur des experts du marché. Les maîtrise d'ouvrage sont les directions utilisatrices du SI essentiellement directions métiers voire fonctionnelles. Elles deviennent propriétaires de leur système d'information. Elles vont en définir les besoins et budgets, piloter les réalisations et réceptionner les travaux. Qui gagnera du DSI ou du maître d'ouvrage ? La prise de pouvoir des directions fonctionnelles sur l'informatique n'aura pas lieu. Trois mots clé définiront la DSI du futur et son rôle : catalyseur, clé de voûte, coaching
Article rédigé par
Philippe Rosé
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