Près de la moitié des logiciels installés ne sont pas utilisés
Si l'heure est à la rationalisation des équipements et des consommations liées au numérique, poussée par des enjeux environnementaux de plus en plus pressants, des efforts restent à faire du côté des logiciels, comme le révèle une récente étude publiée par Nexthink. Selon celle-ci, près de 50% des applications installées demeurent en effet inutilisées.
PublicitéLe software asset management, ou gestion des actifs logiciels, est un terme un peu passé de mode, remplacé dans les discours par la nécessaire sobriété numérique. Pourtant, l'une ne va pas sans l'autre, comme le souligne un chiffre issu d'une étude réalisée par Nexthink : l'analyse de plus de 6 millions de terminaux enrôlés sur cette plateforme de gestion de l'expérience des utilisateurs, avec des données préalablement anonymisées, révèle en effet que 49,9% des applications installées ne sont pas utilisées.
Et ce constat est loin d'être indolore sur le plan financier : en se basant sur l'analyse des 30 logiciels les plus fréquents, incluant Slack, Teams, Zoom, Webex et Asana, avec des coûts moyens de licence allant de 7,5 à 77 euros par utilisateur et par mois, l'éditeur estime que ce gâchis représente un coût mensuel de près de 42 millions d'euros sur l'ensemble du panel (en revanche, l'étude ne précise pas le nombre d'entreprises incluses dans celui-ci).
Mesurer les usages
L'étude souligne également un autre phénomène : une proportion non négligeable des employés utilise plusieurs outils pour un même usage. Lorsqu'il s'agit des navigateurs (37% des collaborateurs en ont trois différents), l'impact reste limité, mais près d'un tiers d'entre eux (31%) utilisent deux outils de collaboration, ces derniers étant en revanche rarement gratuits.
Rationaliser le parc applicatif et mieux utiliser les logiciels disponibles apparaissent donc comme des leviers à ne pas négliger, à la fois dans une optique de sobriété et d'économies. Pour y parvenir, mesurer l'usage réel des logiciels présente un double intérêt : d'une part, les DSI pourront plus aisément argumenter auprès des utilisateurs et, d'autre part, cela facilitera la négociation avec les éditeurs, pour éviter d'acquérir davantage de licences que nécessaire.
Article rédigé par
Aurélie Chandeze, Rédactrice en chef adjointe de CIO
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