Management

Pilotage des projets et gouvernance : les DSI s'accordent tout juste la moyenne

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Les DSI des ETI et PME reconnaissent les lacunes de leurs processus et méthodologies. S'ils ont l'oreille des directions générales, les relations avec les métiers restent difficiles, ces dernières peinant à mobiliser les ressources nécessaires aux projets.

Publicité10,3 sur 20. C'est la note - modeste - que s'attribuent les directions des SI en matière de pilotage de leurs projets et de gouvernance de la DSI. Interrogés par l'éditeur français Abraxio sur 7 critères (voir l'encadré méthodologie), 92 DSI ou managers de l'IT s'auto-évaluent avec une certaine sévérité, avec des lacunes identifiées sur les volets ayant trait aux performances, à l'équipe et aux fournisseurs. 91% des DSI sondés espèrent progresser sur le premier critère, regroupant pilotage de l'activité du département IT, optimisation des processus, pratiques de sécurité et de résilience et politique de numérique responsable.

Selon le baromètre, ce sont les DSI de taille intermédiaire (entre 15 et 50 ETP) qui tirent le mieux leur épingle du jeu, avec un score agrégé de 107/200. « Cette catégorie dispose de la bonne échelle pour conjuguer conscience des enjeux et capacité d'action », commentent les auteurs du rapport de l'éditeur lyonnais spécialisé dans les outils de pilotage de la DSI.

Des arbitrages insuffisamment étayés

Le positionnement de la DSI témoigne bien de la place du numérique au coeur de la stratégie des entreprises. 78% des DSI sondés se voient ainsi comme des partenaires de leur direction générale, bénéficiant de l'appui de cette dernière. Ce qui ne suffit pas à aplanir toutes les difficultés. Ainsi moins d'un DSI sur cinq estime que les métiers mesurent précisément la charge de travail qu'ils devront supporter afin d'accompagner la stratégie IT. Dans les 'petites' DSI (moins de 15 ETP), cette part est même réduite à environ un responsable IT sur dix !


Dans les DSI de plus de 50 personnes, identifier les dérives budgétaires et leviers d'optimisation des coûts reste un défi pour un responsable IT sur deux. (Source : Abraxio)

De même, les demandes de nouveaux projets sont insuffisamment arbitrées sur la base d'éléments factuels reflétant leur valeur. 20% des DSI seulement expliquent que ces initiatives sont discutées sur la base d'un scoring estimant la valeur des projets et que le ROI de ces derniers est réinterrogé régulièrement. Ce taux monte tout de même à 36% parmi les DSI employant plus de 50 personnes. Des lacunes se font jour encore en matière d'alignement des différentes équipes sur des méthodologies et référentiels communs, seuls 45% des DSI indiquant que leurs chefs de projet partagent des pratiques identiques. Une proportion qui monte à 70% dans les DSI les plus importantes, mais s'effondre à 11% au sein des directions IT les plus petites en taille.

Publicité4 DSI sur 10 dans le brouillard sur les budgets

L'étude d'Abraxio met également en lumière les difficultés des DSI avec leurs budgets. Seuls 58% d'entre eux s'estiment en mesure d'identifier les dérives budgétaires et les leviers d'optimisation des coûts. Et ce taux est même inférieur dans les directions IT les plus importantes ! Les délégations de budget, permettant de confier des enveloppes à certaines équipes, peinent également à se généraliser, seule une DSI sur deux y parvenant à ce stade. Enfin, seuls 55% des managers IT disent avoir en mains suffisamment d'éléments pour discuter du budget avec les autres parties prenantes de l'entreprise et l'éclairer selon les priorités et décisions du moment.

Article rédigé par

Reynald Fléchaux, Rédacteur en chef CIO
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