Philippe Lemoine : « les start-up sont la nouvelle vague du renouvellement des entreprises »

Le 11 février 2015, Philippe Lemoine a présenté à l'AFAI, à l'IFACI et au Cigref son rapport sur la transformation numérique de l'économie française.
PublicitéTrois associations des acteurs du numérique, l'AFAI, l'IFACI et le Cigref* ont organisé le 11 février 2015 un colloque sur l'entreprise face à ses enjeux et risques numériques. Celui-ci a été l'occasion pour Philippe Lemoine de présenter son rapport sur la « transformation numérique de l'économie française ». « Ce rapport se veut être une grammaire, c'est à dire des règles décrivant ce qui marche ou pas, pas le texte » a indiqué Philippe Lemoine. Il s'agit surtout d'une synthèse sans grande originalité voire d'une liste de poncifs plus ou moins fondés.
L'ancien dirigeant d'entreprise et du Medef s'est ainsi réjoui : « il y a une humilité dans le numérique selon l'adage Done is better than perfect. Il est naturel de faire une première version, d'écouter les retours des utilisateurs avant d'améliorer la solution dans une deuxième version. » Cet état d'esprit anime les start-up telles que BlaBlaCar qui a fait de l'adage l'une de ses valeurs.
L'intervenant a jugé que ces start-up constituent la « nouvelle vague de renouvellement des entreprises » susceptible de tirer la croissance économique. Chaque révolution industrielle a ainsi connu sa vague de renouvellement d'entreprises, la dernière ayant été la révolution du service dans les années 1960.
Le numérique se caractérise par une transversalité accrue : tous les secteurs et toutes les fonctions sont transformées. Il amène également une transformation des processus d'innovation. Le vieux modèle des grandes entreprises développant l'innovation et les usages qui irriguent ensuite les entreprises moyennes puis le grand public est totalement obsolète. Aujourd'hui, le grand public est plus apte à innover, moins frileux que les grandes entreprises, notamment sur le cloud. Philippe Lemoine a ainsi déploré : « la plupart des gens achètent en ligne mais peu d'entreprises vont au delà du site vitrine ».
Malgré tout, il convient de se méfier du numérique. En effet, l'auteur a rappelé que les entreprises qui ajoutent un canal numérique de distribution voient bien leurs chiffres d'affaires augmenter mais aussi leurs profits baisser à cause d'une croissance des coûts. Pour accroître la profitabilité, il convient de transformer l'entreprise au lieu de juste ajouter une surcouche numérique. En tel cas, le numérique permet alors une croissance de la productivité.
Article rédigé par

Bertrand Lemaire, Rédacteur en chef de CIO
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