Petit Bateau : un ETL taillé pour la stratégie omnicanale

Pour rendre sa plateforme e-commerce omnicanale, Petit Bateau a retenu la solution Talend pour gérer les données et apporter une expérience client plus performante. Un service ouvrant la voie à la migration vers le cloud et l'IA.
PublicitéPrésent dans le monde entier, avec plusieurs partenaires et des sites e-commerce (Europe, Japon, Etats-Unis,...), Petit Bateau transforme son IT pour apporter une meilleure expérience client. Cécile Ferrazzo, digital operations manager chez Petit Bateau en charge de la plateforme e-commerce (webmaster, infrastructure et maintenance) se souvient de la genèse de ce projet : « Une cliente avait reçu un courrier personnalisé offrant un cadeau pour son anniversaire. Elle passe en boutique sans ce courrier et se voit refuser la remise du cadeau, car les responsables ne pouvaient pas vérifier que c'était son anniversaire ».
Elle ajoute, « cela montrait que Petit Bateau ne connaissait pas bien ses clients, que nous avions des données mais nous étions incapables de les reconnaître en boutique ou sur des sites e-commerce ». L'objectif était donc « d'unifier l'expérience client et tenir le même langage quelque soit le point de contact, ainsi que le reconnaître où qu'il soit ». La plateforme e-commerce est vieillissante « qui me fait faire régulièrement des cauchemars avec des pannes qui peuvent durer 6 heures. Elle est très silotée et le dialogue entre les boutiques et les sites se font par batch interposé, pas en temps réel », reconnaît la responsable. Le groupe a décidé de moderniser sa plateforme, de la rendre plus omnicanale.
L'ETL est arrivé par les métiers
Sous l'appellation Symbiose (pour Synergie Multicanale Business Optimization Store E-Commerce), le projet vise à refondre l'ensemble du SI (front et back office sur l'ensemble des pays) et avoir une politique omnicanale avec un traitement des données clients en temps réel. « Le sujet de l'ETL n'était pas prévu, on était plutôt parti sur un bus en sécurisant les web services. En discutant avec les partenaires, notre socle parlait avec une langue qui n'était pas comprise, notamment avec Salesforce. Il nous fallait donc à la fois un traducteur et garder de la flexibilité pour accueillir d'autres partenaires prévus dans notre feuille de route », souligne Cécile Ferrazzo. Elle admet chose rare que « l'ETL est arrivé par le métier, car on voulait se donner les moyens de suivre cette roadmap ».
Sur le plan de l'architecture, « le back office omnicanal est chez Cylande sur UR (United Retail) qui équipe les magasins, puis Talend Cloud, Salesforce Commerce Cloud (plateforme e-commerce déployée sur 6 pays européens), Yext pour le store locator, Lengow pour adresser le retargeting, les avis clients et LMxt pour le WMS (gérer les commandes) », présente la responsable. Elle ajoute « Visual Tom, notre ordonnanceur historique de Petit Bateau. C'était le point clé du projet, faire discuter Talend avec Visual Tom ». Un effort non négligeable, car « on a réussi à réconcilier le SI historique géré par la DSI et le SI digital géré par le métier », assure-t-elle. « Avant le dialogue se faisait par FTP interposé, il n'y avait pas de vue d'ensemble. Au début du projet, c'était un peu difficile car les gens du SI historique ne connaissait pas le SI digital, nous arrivions en plus avec une solution technique issue du métier. Nous avons démontrée qu'elle répondait aux exigences d'industrialisation de la DSI en mettant en place un PoC de bout en bout. Aujourd'hui, ils sont nos meilleurs partenaires ».
PublicitéEn route vers le cloud et l'IA
Le projet ETL est arrivé tard dans la stratégie de transformation du SI, au début de l'année 2018. Pour l'implémentation de Talend, Petit Bateau a choisi d'être épaulé par V02 group. « De notre côté, nous avons beaucoup travaillé sur les données catalogues avec l'objectif d'alimenter la plateforme e-commerce. Dans le prêt à porter, nous avons des produits se déclinant en trois niveaux : le modèle, la couleur et la taille. Mais le SI n'était capable de gérer que 2 niveaux. C'était cauchemardesque pour comprendre les différents flux, faire le mapping. Au final, Talend a apporté de la flexibilité et VO2 a accompagné notre adaptation permanente », résume Cécile Ferrazzo.
Sur le plan des bénéfices, «Talend va tuer Excel chez Petit Bateau, qui était très utilisé y compris chez les webmasters. On a automatisé des flux, des traitements pour enrichir les données. On va plus vite et on réduit les erreurs humaines. Par ailleurs, on est en train de convertir le SI vers le cloud pour libérer du temps », espère la responsable. Elle ajoute que Talend permettra de « se connecter avec d'autres partenaires », de « réaliser des boutiques connectées avec des flux de données en temps réels ». A l'avenir, « nous regardons Einstein, l'IA de Salesforce, pour intégrer toutes les données online et offline pour être plus précis dans les recommandations ». Pour conclure, elle regarde aussi « l'automatisation des process pour le RGPD ».
Article rédigé par

Jacques Cheminat, Rédacteur en chef LMI
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