Par le RSE, la transformation numérique vient de l'intérieur

Lecko a publié le tome 9 de son « Etat de l'Art des Réseaux Sociaux d'Entreprise », un panorama des technologies et des pratiques en la matière. Si le RSE permet la transformation numérique et évite bien des difficultés organisationnelles, la multiplicité des outils toujours incompatibles est une source de complications.
Publicité« En permettant la collaboration horizontale, au niveau métier, le RSE [Réseau Social d'Entreprise, NDLR] évite les complexités organisationnelles des structures matricielles » a plaidé Arnaud Rayrole, Directeur Général du cabinet Lecko, en présentant le le tome 9 de son « Etat de l'Art des Réseaux Sociaux d'Entreprise ». Lecko est spécialisé dans les déploiements et l'aide au choix du RSE avec une forte dimension organisationnelle. Son panorama annuel permet de faire le point sur les pratiques mais aussi de suivre les évolutions des outils.
Fort d'une expérience dans une centaine de grandes entreprises (297 000 utilisateurs et 20 000 espaces actifs), le cabinet a analysé les solutions du marché au travers de matrices : potentiels sociaux, diffusion/circulation de l'information, gestion des connaissances, productivité et collaboration au service des processus. Chaque solution technique est évidemment plus ou moins bien positionnée dans chaque matrice. 30 solutions sont étudiées avec plus de précision et bénéficient d'une fiche détaillée. Microsoft (avec la galaxie Office 365 comprenant désormais Teams en plus de Yammer, l'intégration de Linkedin en tant qu'annuaire étant encore en pointillés) et Google (G-Suite) proposent les solutions les plus répandues mais pas les plus riches en fonctionnalités.
Une grande variété de technologies sans compatibilité
Bien que peu riche en fonctionnalités et faiblement innovant, Workplace by Facebook, une déclinaison entreprise de Facebook (espace dédié, maîtrise des données, etc.), risque de rebattre les cartes grâce à sa facilité d'usage. Par contre, Jive, bien que riche en fonctionnalités et leader de l'intranet social, souffre pour s'imposer face à Microsoft ou Google. IBM Connections Cloud est à la peine sur le collaboratif. Salesforce, par contre, continue d'étoffer son offre Community Cloud. Les acteurs spécialisés creusent leurs trous. Talkspirit, Jalios eXo Platform ont ainsi chacun leurs avantages et inconvénients. Consulter l'étude (Gratuit contre qualification via Linkedin).
Faute d'une consolidation sur le marché (en dehors des rachats de Linkedin et Yammer par Microsoft), l'étude de Lecko a porté, en tout, sur 47 solutions. Si les tomes précédents se basaient sur une analyse des points fonctionnels, ce Tome 9 a été construit au travers de 150 cas d'usages qui ont abouti à 15 000 notes et 5 000 commentaires. Cette étude, selon Arnaud Rayrole, est donc orientée effectivité : non seulement le besoin doit être couvert mais l'usage doit être effectif. Les grandes faiblesses courantes concernent la gestion des processus même si des offres d'acteurs traditionnels (Salesforce, IBM Community Cloud...) ont plutôt une orientation de sociabilisation des processus métiers. « On parle un peu de choux et de carottes » a admis Arnaud Rayrole, constatant que les différentes familles d'outils sont d'usages et de fonctionnalités très variés. Il reste que l'interopérabilité est faible entre les produits. Pour Arnaud Rayrole, « un SI monobloc n'a pas de sens mais il fait être exigeant sur la souveraineté des données comme sur l'interopérabilité pour pouvoir construire une Digital Workplace. »
PublicitéPar delà les outils et les méthodes
L'intérêt du panorama de Lecko est aussi de pointer les tendances dans les entreprises. Et c'est là que la remarque sur l'interopérabilité trouve toute son importance. En effet, comme il n'y a pas d'avantage économique à choisir une solution unique dans l'entreprise, la tendance est à la multiplication des outils différents, adaptés à ce que chacun souhaite pour son service, en fonction des fonctionnalités nécessaires. « En dehors des cas où la standardisation amène un vrai plus, par exemple pour partager des connaissances au niveau de toute l'entreprise, il faut encourager les choix d'outils pertinents pour chacun » a admis Arnaud Rayrole. A l'inverse, un outil de prise de note n'a pas besoin d'être uniformisé.
La transformation numérique apporté par les RSE n'est pas seulement une question d'outils ou de méthodes. Il faut aussi des hommes enthousiastes, des porteurs d'initiatives. Et Arnaud Rayrole insiste sur la nécessité d'encourager ces hommes au lieu de les refroidir à coups de doutes sur les RSE : « chaque collaborateur peut être une source d'innovation en mobilisant ses pairs non autour d'un projet mais d'une cause. »
Consulter l'étude (Gratuit contre qualification via Linkedin).
Article rédigé par

Bertrand Lemaire, Rédacteur en chef de CIO
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