Optimiser les budgets et les compétences pour transformer la DSI
Maîtriser les coûts et accueillir la génération Y tant parmi les clients qu'au sein des équipes sont deux défis que les DSI doivent aujourd'hui relever. Le 20 juin 2012, CIO et Le Monde Informatique ont organisé une conférence sur le sujet.
PublicitéL'arrivée de la nouvelle génération dite « digitale native » bouleverse les attitudes tant au sein des équipes que parmi les clients. Cette évolution survient alors que, dans un contexte de crise, les managers se doivent de maîtriser encore plus leurs coûts. Comment concilier ces deux impératifs était l'objet d'une conférence organisée par CIO et Le Monde Informatique le 20 juin 2012.
La DSI est une petite entreprise et le directeur des systèmes d'information se retrouve donc à gérer ses propres actifs, passifs, budgets et équipes. La limite du budget n'étant pas infinie malgré la croissance permanente des besoins, la gestion, notamment du sourcing, est une obligation quotidienne comme l'a rappelé en ouverture Eric Baudson, directeur des opérations de Crédit Agricole Corporate Investment Bank.
L'intervention d'Eric Baudson en vidéo
Mutualiser les actifs et les bonnes pratiques
Un des moyens d'optimiser les actifs est de les mutualiser, notamment en réutilisant au maximum chaque fonction créée. C'est l'objectif du réseau social Smarter ADM, une offre d'IBM. Celle-ci permet de créer des communautés virtuelles pour partager les bonnes pratiques. « Ces communautés permettent aussi de gérer les talents et de les valoriser, en ligne avec les attentes de la Génération Y » a relevé Laurent Théry, Directeur des offres Application Management chez IBM.
L'intervention de Laurent Théry en vidéo
Mais cette génération Y existe-elle vraiment ? Philippe Canonne, Président de la commission Prospective et Innovation de l'ANDRH et DRH de Sephora, en doute. Pour lui, nous vivons une révolution de civilisation qui transcende les générations. Il y a donc davantage de « in » et de « out » que de « jeunes » et de « vieux ». Cela a une conséquence majeure : « les gens ont changé, le management doit changer ». Parler d'« époque Y » semble donc plus pertinent que de « génération Y ».
L'intervention de Philippe Canonne en vidéo
Intégrer les comportements sur les réseaux sociaux
Intégrer les comportements sur les réseaux sociaux
Parmi les nouveaux comportements de cette « époque Y », les échanges sur les réseaux sociaux sont particulièrement emblématiques. « Les réseaux sociaux génèrent beaucoup de données intéressantes à croiser avec la GRC » signale Bruno Labidoire, Directeur Technique Europe du Sud chez Informatica. La multiplication des volumes et des sources de données constituent ainsi un défi à relever pour mieux connaître son marché et ses clients. Le défi est d'autant plus ardu à relever que l'accès à l'information traitée doit se faire par un nombre croissant de terminaux.
PublicitéL'intervention de Bruno Labidoire en vidéo
Tirer partie des compétences de la Génération Y pour relever les défis de l'époque Y est une des possibilités qui a été abordée sur la table ronde réalisée avec la participation de David de Amorim, Directeur innovation à la direction du courrier du groupe La Poste, Anne-Servane Lasserre, Consultante en stratégie sur les réseaux sociaux chez Milky et Philippe Ramon, Adjoint du directeur interministériel à l'intelligence économique et chef du pôle sécurité et affaires intérieures de la DIIE.
La table ronde en vidéo
Transversalité, agilité
L'une des nouvelles attitudes de la Génération Y est d'apprécier la transversalité, la transparence et la collaboration. Cet état d'esprit correspond tout à fait aux méthodes agiles de développement.
« Les méthodes agiles ne doivent pas être réservées aux seuls petits projets : elle peuvent être mises en oeuvre dans de grands programmes » soutient François Rivard, Senior Executive chez Astrakhan Consulting. Malgré tout, il faut éviter les clashs entre anciennes et nouvelles générations par une animation adéquate des équipes.
L'intervention de François Rivard en vidéo
Optimiser le choix des ressources
Optimiser le choix des ressources
Cependant, gérer en interne des équipes, même variées en termes de générations et de pratiques, n'est pas nécessairement optimal. « La forme de ressource que l'on emploie, interne ou externe, en tant que telle, est secondaire » soutient Gabriel Schild, directeur de Cognizant Business Consulting. Un bon « global sourcing » consiste donc à mesurer le retour en valeur ajoutée sur telle ou telle forme de ressource afin de faire le meilleur choix.
L'intervention de Gabriel Schild en vidéo
Vieilles applications, jeunes pratiques
Les « anciennes » attentes n'ont pas changé : il faut toujours baisser les coûts et les risques tout en accroissant la qualité et l'agilité. De la même façon, les anciens business models, les anciens processus et les anciennes applications n'ont pas disparu. Mais, comme avertit Patrick Rataud, Regional Director Gallia et Maghreb chez Micro Focus, « il faut continuer de faire tourner l'existant tout en l'intégrant à la fois aux nouveaux développements et aux nouvelles pratiques ». Le défi n'est pas mince à relever, là non plus. Parfois il est possible de ne rien faire et de laisser en l'état. Mais ce n'est cependant le plus souvent possible qu'en réécrivant les applications, ou en les migrant par packages, ou enfin en les modernisant en intégrant des technologies de diverses générations (Cobol et Java par exemple).
L'intervention de Patrick Rataud en vidéo
Mieux prendre en compte la fonction achat
L'optimisation des budgets de la DSI à l'heure de la consumérisation de l'IT et du multi-sourcing ne peut cependant se faire qu'en reconnaissant la nouvelle place de la fonction achat. Une table ronde s'est tenue pour achever la matinée sur ce sujet avec la participation de Pierre-Yves Argoud, Directeur de la production/infrastructure chez BNP Paribas Investment Partners, Eve Dos Santos, Directrice Département Pilotage et Support au sein de La Mutuelle Générale, Eric Heissat, Directeur Gestion et Ressources du GIE MMA SI, Hervé Le Dû, Responsable du domaine informatique du SAE (Service des achats de l'État) et Audrey Nouillant, directrice des achats du laboratoire de biotechnologies Ipsen.
La table ronde en vidéo
Article rédigé par
Bertrand Lemaire, Rédacteur en chef de CIO
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