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Open World Forum : les DSI n'ont plus à avoir peur de l'Open Source

Open World Forum : les DSI n'ont plus à avoir peur de l'Open Source

Le premier Open CIO Summit, dans le cadre du deuxième Open World Forum à Paris, a été l'occasion pour les DSI de se rassurer sur l'Open Source en s'appuyant sur des exemples.

PublicitéLe deuxième Open World Forum (OWF) s'est tenu à l'Eurosites George V, avenue George V, à Paris, les 1er et 2 octobre 2009, largement grâce à l'aide du pôle de compétitivité Systematic et de la Région Ile de France. Outre les 27 conférences et les ateliers, la manifestation dédiée à l'open-source a hébergé cinq « sommets » dont le premier « Open CIO Summit » réalisé sous l'égide de l'ANDSI (association nationale des DSI), du Cigref et de CIO. Les DSI présents ont tous admis qu'ils n'avaient plus à avoir peur de l'open-source mais leur approche a toujours été marquée du sceau du pragmatisme en passant sous les fourches caudines du budget. Le cabinet Markess International a tout d'abord rappelé que l'open-source était présent un peu partout dans les organisations : 92% des répondants à la dernière étude du cabinet sur le sujet ont recours à des logiciels open-source, 4% de plus y auront recours d'ici 2011 et 4% seulement y sont rétifs. Mais ce score digne d'une élection dans une république bananière cache une forte disparité entre le secteur privé (82% « seulement » ont recours à l'open-source) et le public (96%), même si la tendance est au rattrapage de cet écart. Ce rattrapage est même facilité par la crise qui est un accélérateur pour l'open-source, en particulier dans les grandes entreprises. A l'Open CIO Summit, il n'y avait aucun discours idéologique. La progression de l'open-source était systématiquement vue sous un angle concret, pragmatique et, aussi, financier. Même si plus personne ne confond « open-source » et « totalement gratuit », la souplesse du modèle est vivement appréciée : « il n'est nul besoin de négocier une licence avec un éditeur » a ainsi rappelé Justin Ziegler, DSI et co-fondateur de Price Minister. Cette facilité est particulièrement appropriée pour tester des solutions. Le pragmatisme conduit cependant à ne pas hésiter à mélanger open-source et solution propriétaire. Fondé en 2000, Price-Minister développe certes sur Jboss, utilise le serveur web Apache et un certain nombres de modules (dont mod-cache pour gérer les caches d'images), la gestion de versions Bazaar, les campagnes de tests avec Salome, supervise l'exploitation avec Nagios, tous logiciels open-source, la base de données demeure Oracle ! « Passer d'Oracle à MySQL serait un gros projet technique mais aurait un impact business quasi-nul. [Tant que le coût d'Oracle reste raisonnable,] on a autre chose à faire » a jugé Justin Ziegler. Lors de la table ronde ayant réuni Stephan Chraibi (Directeur de la Stratégie et de l'architecture IT de l'assureur Aviva), Vincent Rozenberg (DSI de Media Regies Europe) et Nicolas Tissot (DSI, Région Ile de France), et animée par CIO, la souplesse des solutions open-source et leur faible coût ont également été salués. Mais l'intérêt de migrer des systèmes existant a tout autant été contesté, en dehors de refontes. Pour Stephan Chraibi, « il vaut mieux commencer l'introduction de l'open-source dans le SI par les infrastructures où les solutions sont robustes et bien connues. » Car il reste tout de même des risques à opter pour l'open-source : il convient de s'assurer en tout premier lieu du dynamisme et de la pérennité de la communauté, en second lieu de la maturité de la solution. Ceci étant posé, le fait qu'un logiciel soit propriétaire n'a jamais été une garantie de pérennité ou de maturité... La disposition du code d'un logiciel libre permet même au moins de pouvoir entretenir a minima la solution installée en cas de déclin. Quand on paye un développement de logiciel libre dans une optique de partage, notamment dans le public, il faut s'assurer d'une part que la licence restera libre, d'autre part que le code ouvert sera effectivement utilisable. Nicolas Tissot s'est ainsi assuré que le code développé pour la création d'un espace numérique de travail destiné aux lycée serait, d'une part, réalisé dans un atelier de génie logiciel lui-même libre, d'autre part que le code appartiendrait à la région.

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