Observatoire du Cobol : un langage encore très vivant
Microfocus a réalisé le 1er observatoire sur le Cobol auprès des décideurs informatiques. L'étude montre que ce langage continue à être une composante essentielle pour les développements logiciels. Il souffre néanmoins d'un déficit d'image et d'un manque de compétences spécialisées.
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Microfocus, spécialiste de solutions de développement, test et modernisation d'applications d'entreprise, a souhaité faire un état des lieux du langage Cobol auprès des responsables informatiques. L'éditeur a donc envoyé 20 000 questionnaires et a obtenu 281 sondages validés avec une répartition de 186 clients et 95 SSII. Il a ainsi réalisé le 1er observatoire du Cobol auprès des décideurs informatiques. Sans surprise, les secteurs d'activité où le langage est le plus présent sont les banques et les assurances, le secteur de l'informatique et des SSII, mais aussi le secteur public. Cette étude transmet plusieurs enseignements, selon Patrick Rataud, directeur général France et Bénélux. « Le Cobol est très présent dans les entreprises et dans nos activités quotidiennes » avec « 30 milliards de transactions quotidiennes reposant sur des systèmes Cobol ». Dans l'étude, 83% des répondants déclarent utiliser ce langage dans au moins une application importante dans leur entreprise.
Un langage indispensable et fiable
Quels sont les avantages de ce vieux langage (né en 1959) pour les sondés ? La fiabilité et la facilité de maintenance arrivent en tête des bienfaits du Cobol, tout comme son caractère indispensable au business. Sur ce dernier point, il faut relativiser par rapport à la prévalence des systèmes sous Cobol installés il y a quelques années et qui ne peuvent pour des questions de temps et d'argent être remplacés. Selon Patrick Rataud, « la majorité des applications Cobol est maintenue en l'état et en production ou en cours de modernisation » et d'ajouter « sur ce dernier point, nous constatons plusieurs axes : créer une interface vers de nouveaux canaux pour les partenaires ou en interne, aller vers des infrastructures plus ouvertes comme Unix ou Linux, migrer des applications, etc. » Pour le responsable, les décideurs informatiques sont à la recherche de systèmes agiles et simples à faire évoluer tout en minimisant les risques avec la maturité du langage. Il salue aussi l'ouverture de Cobol à d'autres langages informatiques notamment Java et Eclipse, .net et Visual Studio et même la partie cloud, « mais cela reste très embryonnaire », confie Patrick Rataud.
Facile à apprendre, mais déficit d'image
Dans les avantages du Cobol, un des points le plus souvent cité est la facilité d'apprentissage du langage. Le seul souci souligne Patrick Rataud est que le langage « pâtit d'une image de faible attractivité auprès des développeurs ». La majorité des répondants à l'étude considère le Cobol comme un langage peu actuel. Microfocus a donc lancé un programme destiné aux universités et écoles pour proposer gratuitement ses logiciels en Cobol. Il précise que les diplômés ayant une connaissance en Cobol n'ont aucun souci de recrutement, y compris auprès des constructeurs de grands systèmes comme les mainframes qui sont en manque de compétences. Selon l'étude, un peu moins de la moitié (45%) des entreprises peinent à embaucher des cobolistes. Un taux qui monte à 57% pour les SSII.
PublicitéFort de ces résultats, Microfocus veut pérenniser cet observatoire qui lui permet d'avoir une vision sur l'appréhension de Cobol de la part des entreprises et des SSII et essayer de dépoussiérer l'image de ce langage créé il y a 53 ans.
Article rédigé par
Jacques Cheminat
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