Objets connectés : Cofely Services choisit une alternative au réseau GSM

S'il est aujourd'hui évident que les objets connectés ont un rôle à jouer dans le secteur de l'efficacité énergétique, le coût de l'acheminement des données reste un frein pour ses acteurs. Afin de contourner ce problème, Cofely Services s'est tourné vers les ondes basses fréquences pour faire transiter les informations.
PublicitéActeur reconnu de la gestion de l'efficacité énergétique, Cofely Services a bien évidemment prit le virage des objets connectés. La filiale d'Engie (ex-GDF Suez) propose ainsi à ses clients, principalement BtoB, de visionner les performances de leurs bâtiments via des retours de sondes de température, d'hydrométrie, de baromètres, etc. En outre ces informations sont également primordiales pour Cofely Services puisque son modèle contractuel repose sur des engagements en termes de gains d'énergie.
Si ces gains ne sont pas réalisés, c'est à lui de prendre en charge la différence. Toutefois, les services que proposaient Cofely Services à ses clients via les objets connectés s'avéraient très, voire trop, chers, principalement à cause du coût du transport des données.
En effet, la société s'appuyait sur les réseaux GSM et passait par le biais d'un opérateur télécom. « Nous avions un réel problème économique, pour nos clients mais aussi pour nous », déclare Hervé Bidou, directeur smart évolution de Cofely Services. Il était en outre nécessaire d'équiper les capteurs de carte SIM ou d'installer des concentrateurs.
Souhaitant trouver une alternative à ce système, Cofely Services s'est tourné vers la société Sigfox. Cette entreprise, dont Engie est un des actionnaires, s'appuie en effet sur les ondes basses fréquence (868 Mhz), en général réservées aux ondes radios. Déployé en France à partir de juin 2012, le réseau de Sigfox couvre aujourd'hui l'ensemble de l'Hexagone. « Pour permettre aux objets de communiquer via les protocoles Sigfox, ils doivent toutefois être équipés d'un framework dédié et d'une puce semblable à celle présente dans les télécommandes », explique Thomas Nicholls, vice-président de Sigfox en charge de la communication. Aujourd'hui de plus en plus de fabricants proposent d'ailleurs des objets « Sigfox ready ».
Une connexion par réseau basses fréquences
Dans les fait, les objets envoient, via le réseau basses fréquences, des trames d'informations au format hexadécimal. Elles sont ensuite intégrées directement au SI Energie de Cofely Services par le biais d'une API développée à cet effet. « Au sein de notre SI, nous avions déjà tous les outils qui nous permettaient de traiter la donnée mais une solution d'acquisition en masse nous manquait », précise Hervé Bidou.
Lorsque la trame arrive au sein du SI énergie, elle est reliée à un identifiant client et est déchiffrée. Les données sont ensuite compilées et intégrées aux différents systèmes d'analyse et de décisionnel. Dans le cadre du contrat qu'il passe avec ses clients, Cofely Services assure l'installation et la maintenance des appareil connecté dans les bâtiments.
Des coûts divisés par trois
La solution s'est rapidement avérée très économique, notamment pour des déploiements multi-sites. Par rapport aux solutions basées sur des systèmes GSM classiques, Hervé Bidou estime que l'utilisation de Sigfox a permis de diviser par trois le prix des services de smart metering [mesure intelligente].
« Non seulement, l'abonnement est moins cher mais l'installation aussi. Avec des système GSM, il faut installer des puces SIM dont les prix varient de 50 à 10 euros. Avec les puces certifiées Sigfox, la somme tourne autour de quelques euros », explique-t-il. Il estime en outre que cette infrastructure a permis à Cofely Services de prendre de l'avance sur ses concurrents.
Aujourd'hui 12 500 capteurs installés chez trois clients remonte des informations à Cofely Services. « Nous sommes encore dans une phase pilote », tempère Hervé Bidou. D'ici trois ans, la société espère avoir installé 100 000 capteurs.
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Article rédigé par

Oscar Barthe, Journaliste
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