Stratégie

Nicolas Duffour (Ministère de l'intérieur) : « nos niveaux d'exigence de sécurité sont très élevés »

Nicolas Duffour (Ministère de l'intérieur) : « nos niveaux d'exigence de sécurité sont très élevés »
Le portail du Ministère de l'intérieur offre du IaaS, mais passera au PaaS et au SaaS en 2018, indique Nicolas Duffour (crédit Bruno Lévy).
Retrouvez cet article dans le CIO FOCUS n°151 !
Améliorer le rapport qualité/coût de la DSI : un enjeu de performance

Améliorer le rapport qualité/coût de la DSI : un enjeu de performance

DG, DAF et métiers attendent de la DSI une nette amélioration de son rapport qualité/coût. Ce sujet était le thème de la la conférence CIO à Paris le 5 décembre 2017 « Améliorer le rapport qualité/coût de la DSI : la performance IT prouvée à la DG et aux métiers ».Du groupe Total au Ministère de...

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Nicolas Duffour, du Ministère de l'intérieur, a été le premier témoin de la conférence CIO « Améliorer le rapport qualité/coût de la DSI » organisée par CIO le 5 décembre 2017 à Paris.

PublicitéAdjoint au sous-directeur des infrastructures (SDI) à la DSIC Direction des systèmes d'information et de communication du Ministère de l'Intérieur, Nicolas Duffour explique « mon titre est un peu long, plus simplement je suis dans la partie gestion des infrastructures, des datacenters jusqu'aux services transverses d'échange, donc dans une palette importante de réseaux, d'échanges de sécurité et de pilotage  de grands projets comme celui que je vais évoquer ce matin, le projet Pi ».

Ce ministère, c'est 240 000 agents dans la police, la gendarmerie, les préfectures et les administrations centrales ou déconcentrées qui gèrent l'identité, les cartes d'immatriculation, « autant de services aux citoyens, territorialisés et distribués, donc avec une préhension très forte sur le local, ce qui  a des conséquences sur l'informatique ». Le réseau interministériel de l'Etat (RIE) s'est investi sur les capacités réseaux pour déployer les services collaboratifs avec un engagement de moyens. Depuis une dizaine d'années dans la démarche de mutualisation, le RIE est devenu un exemple.

Des niveaux d'exigence de sécurité très élevés

Le Ministère de l'intérieur, c'est un datacenter qui respecte évidemment  les contraintes de sécurité, celles de l'ANSSI, les taux de disponibilité ou de résilience imposés. Et les conditions d'évolutivité car il traite de sujets ministériels et interministériels. « On a une obligation de mener un projet  pour nous et pour les autres, avec des niveaux d'exigence de sécurité très élevés. Ce qui signifie des sujets plus lourds, plus chers, pérennes, différents d'un simple dataroom ou d'un centre  d'accueil serveurs. Cela veut dire aussi une manière de gérer les relations avec d'autres services et d'autres ministères, encore plus cadrés juridiquement. Les datacenters ont une homologation services d'hébergement, au sein de ces datacenters on suit les recommandations de l'ANSSI et on suit une méthodologie de suivi des risques et de remédiation. Avec des audits effectués par des sociétés spécialisés pour vérifier que les recommandations sont bien suivies ».

« Sur l'aspect mutualisation, au sein du ministère on a des directions avec de très gros besoins d'hébergement et de services applicatifs. Deuxième point, quand on construit il faut tenir compte de la DINSIC qui souhaite une réduction des datacenters. Les programmes de réductions des datacenters sont suivis par elle dans une démarche inter-ministérielle de réduction et donc de construction de l'Etat plateforme ». Les services du ministère de l'intérieur ont ce dont ils ont besoin. Pour les autres ministères, il faut parler de services d'hébergement. « On a une offre de services, un catalogue de services au Ministère de l'Intérieur et nous sommes mandatés par la DINSIC pour construire un portail d'exposition des services à toutes les autres administrations concernées par l'offre d'hébergement, comme les ministères des finances, de l'écologie ou de l'agriculture.  Ce portail exposera  dès 2018, avec l'ensemble des services offerts aux autres administrations ».

Publicité« On va diviser par dix la facture électrique »

En termes de ROI pour le datacenter, la cloudification ou l'électricité, c'est tout l'aspect build du SI qui est important. Et la rapidité à développer des API et à les mettre en production. C'est là où le ROI est intéressant. Sur les projections du datacenter qui passe  en mode cloud. « On va diviser par dix la facture électrique en passant à un autre cloud, c'est déjà très bien ».
Cette offre de service interministérielle sera ouverte en 2018, elle  le sera largement, les collectivités territoriales ont déjà des offres, mais il faudra caler des éléments juridiques. « L'architecture c'est un cloud privé, c'est du IaaS pour le moment, on construit du PaaS et du SaaS parce que c'est des enjeux très fort de ROI. Paas et SaaS seront au rendez-vous en 2018. Ce sera très complet, y compris pour des administrations qui auraient peu de moyens ».

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