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Mode d'emploi pour un web 2.0 d'entreprise

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Un nouvel ouvrage paru chez Hermes Lavoisier vise à évangéliser les professionnels en montrant les aspects concrets et les avantages pour les entreprises du web 2.0.

PublicitéDès son introduction, l'auteur de Du web 2.0 à l'entreprise met en garde : si vous n'allez pas au Web 2.0, le web 2.0 viendra à vous. En effet, les utilisateurs finaux sont désormais habitués aux facilités des applications sur le web et aux possibilités de collaboration qu'elles offrent. Il en résulte qu'un SI d'entreprise n'offrant pas le même niveau de collaboration et de facilité sera détourné : les utilisateurs créeront spontanément de nouveaux espaces numériques en dehors du contrôle de la DSI. Ouvrage d'évangélisation, Du web 2.0 à l'entreprise commence donc par montrer (brièvement) l'Enfer. Il est vrai que, depuis toujours, la peur de l'Enfer permet d'encourager la Foi. L'auteur se rit même des pharisiens du marketing avec leurs numéros de version du web, à commencer par le web 2.0 : la seule chose importante est qu'une étape a été franchie. Durant tout l'ouvrage, l'auteur s'attache ainsi à montrer que derrière l'horripilant harcèlement marketing se cache un véritable phénomène à la fois technologique et de société. Technologie, culture de la participation et nouveaux modèles économiques caractérisent ce « nouveau web » que l'auteur va décrire dans sa « déferlante » mais surtout par ses caractéristiques observables, pratiques et technologiques, faute de pouvoir proposer une définition consensuelle. L'essentiel de l'ouvrage est une étude détaillée de chaque outil symbolique du web 2.0 (blogs, wikis, tagging...) avec son usage possible en entreprise, jusqu'à adopter une organisation dite « entreprise 2.0 » tirant partie dans son organisation et son management de tous les apports du « 2.0 ». L'approche est à chaque fois très pragmatique, avec une liste d'outils. Le principal défaut de l'étude est de ne présenter que les aspects positifs : aucun risque n'est véritablement relevé, sauf le risque de ne pas faire ou le risque de non-utilisation, et sauf quelques mots sur la « surabondance de contenus » dans la conclusion. Or les risques liés à de mauvaises utilisations existent, ainsi que tous les risques liés aux transformations sociales pour passer de « l'entreprise 1.0 » à « l'entreprise 2.0 ».

Article rédigé par

Bertrand Lemaire, Rédacteur en chef de CIO

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