Migration des Mainframes : le débat n'est pas clos
Loin de disparaître au rythme des migrations, les Mainframes restent le socle de valeur du SI. Et c'est sur cette base que se construisent les applications ouvertes génératrices de valeur ajoutée. Une seule condition: bien répartir les rôles de chaque technologie.
PublicitéPour produire de la valeur ajoutée, il faut s'appuyer sur une valeur préexistante. C'est le bilan que l'on peut tirer de l'évolution de la place des Mainframes dans les SI d'entreprises ces quinze dernières années. Loin de disparaître, les Mainframes continuent de jouer un rôle clé. Au point que, lorsqu'on les interroge, les directions informatiques n'hésitent plus à opposer un refus catégorique à tout projet de remplacement pur et simple. De faits, un seul regard aux chiffres suffit. En France, les grands systèmes z/OS continuent, dans leur grande majorité, à remplir leurs missions métier. Seuls les petits systèmes ont été migrés. D'un point de vue technique, les raisons de cette résistance sont faciles à comprendre. Pour la plupart, les grands systèmes z/OS sont employés à des tâches de gestion critiques mais techniquement simples, qui reposent sur d'importants volumes de transactions de lecture/écriture (I/O). À ce jeu, les Mainframes continuent d'afficher des performances bien supérieures à des systèmes ouverts. Pour l'entreprise, les Mainframe offrent aussi une caractéristique unique dans le monde informatique. Ce sont les seuls systèmes rétro-compatibles sur 30 ans. Les Mainframe constituent ainsi la valeur de base stable sur laquelle s'appuyer pour générer de la valeur ajoutée, grâce aux nouvelles technologies et aux applications ouvertes. Au lieu du « tout l'un » ou « tout l'autre », il s'agit de revenir à plus de bon sens, et d'utiliser chaque composante du SI selon son mérite, chaque système pour ce pourquoi il a vraiment été conçu. La mise en oeuvre d'architectures orientées services (SOA), constitue l'un des plus sûr moyens d'intégrer Mainframe et systèmes hétérogènes en respectant ce principe, c'est à dire en s'assurant d'une répartition rigoureuse des technologies entre le Mainframe et les systèmes ouverts. SCORT offre une solution unique à la fois pour les transactions déjà orientées services (SOA natif) et pour les transactions non servicées, mais sans avoir à les réécrire (SOA par réutilisation). Cette approche mixte permet d'unifier la stratégie de connectivité à tout type de Mainframe (IMS ou CICS) pour un large éventail de besoins applicatifs, sans entraîner de surconsommation des MIPS (inhérente à l'implantation des composants XML et SOAP sur le Mainframe). Ce faisant, les entreprises accèdent au meilleur des deux mondes, l'évolutivité du Mainframe et la flexibilité des applications ouvertes. En utilisant chaque système pour ce qu'il peut apporter de mieux, les entreprises gagnent en réactivité, qu'il s'agisse de concevoir en système ouvert une application destinée à conquérir un marché de niche, ou de faire évoluer un service métier central pour répondre à un nouveau besoin de l'ensemble de la clientèle. Au bout du compte, ces stratégies d'exposition et de réutilisation des logiques métiers permettent aujourd'hui aux entreprises et à l'industrie informatique de tourner définitivement une page et de clore le débat quant à la nécessité de remplacer le Mainframe.
Article rédigé par
Jean-Pierre Ansart, Président de SCORT
Décédé en octobre 2008, Jean Pierre Ansart a totalisé plus de 30 ans d'expérience dans le secteur de l'industrie des télécommunications et des systèmes d'information, au sein de direction de grands groupes de ce secteur. Jean Pierre Ansart possédait une très forte expertise de l'intégration des systèmes hétérogènes.
Titulaire d'un doctorat en engineering, Jean Pierre Ansart a démarré sa carrière en France au sein du CNRS et d'IBM. En 1979, il a rejoint MARBEN et créé la division « Réseaux et Télécom ». En 1986, il a créé MARBEN PRODUCTS, une filiale de MARBEN, spécialisée dans les logiciels télécom. Jean Pierre Ansart continua sa carrière chez ATOS en tant que directeur des divisions Télécom, et Produit et Technologie. En 1997, il développa le premier prototype du logiciel SCORT et créé la société avec ses partenaires. Il continua à collaborer avec ATOS jusqu'en octobre 1999, en qualité de Directeur Technique d'ATOS Integration. D'octobre 1999 à sa mort, Jean Pierre Ansart fut président de SCORT.
Commentaire
INFORMATION
Vous devez être connecté à votre compte CIO pour poster un commentaire.
Cliquez ici pour vous connecter
Pas encore inscrit ? s'inscrire