Michelin transforme son système d'information avec l'analyse point-fonction
Michelin témoignait le mardi 16 juin sur son expérience de la méthode de mesure des points-fonctions, au travers de Thierry Fraudet (Responsable Méthodes et Outils) et Thierry Badel (Responsable Performance Applicative), lors d'une conférence sur le thème « Réduire durablement vos coûts d'applications informatiques ».
PublicitéLe mardi 16 juin, Thierry Fraudet (Responsable Méthodes et Outils) et Thierry Badel (Responsable Performance Applicative), de Michelin, s'exprimaient sur les méthodes de points-fonctions pour la mesure des processus logiciels, lors d'une conférence sur le thème « Réduire durablement vos coûts d'applications informatiques ». La DSI de Michelin est organisée selon deux axes, a expliqué Thierry Fraudet. D'abord, au niveau mondial, les MASC (pour Master Application Solution Center) sont dédiées à la conception des solutions. S'y ajoutent des entités localisées par continent (les Business Solution Platform) qui sont responsables de l'intégration et du déploiement des solutions précédemment conçues. Michelin a initié en 2005 un programme de transformation IS/IT, s'appuyant dans cette évolution sur plusieurs leviers, dont la mesure des activités de la DSI par l'utilisation de points-fonctions. Le point-fonction est une métrique informatique universelle (reconnue par l'ISO), qui permet d'exprimer la taille fonctionnelle d'un système d'information, du point de vue des utilisateurs métiers. Elle est indépendante de la technologie et techniques mises en oeuvre pour la réalisation et l'exploitation du système. C'est une méthode qui est souvent considérée comme lourde et compliquée. « Le point-fonction est le plus mauvais indicateur, à l'exception de tous les autres... », résume Mike Harris, Président de David Consulting Group, un cabinet de conseil spécialisé en point-fonction. Il existe cependant des versions plus rapides permettant d'obtenir des résultats approchés. Michelin a choisi pour sa part une méthode assez détaillée. L'un des premiers objectifs de l'introduction de cette méthode était de montrer que la DSI apportait quelque chose à l'entreprise. « Nous devions justifier que nos ressources étaient bien utilisées. », explique Thierry Badel. Mais en plus de cette utilité de mesure des performances, les points-fonctions rentrent aussi dans la part variable des responsables de projets, permettent d'évaluer l'évolution d'un projet ou de définir les priorités en cas d'arbitrage. Les points-fonctions s'appliquent à 3 domaines : Le développement des applications, le déploiement, et les projets. Ce dernier point suit un procédé de mesure différent et a du être réajusté afin de pouvoir dresser des comparaisons avec les deux premiers. Thierry Fraudet explique que ce ne sont pas des employés de Michelin qui font le comptage, mais des experts extérieurs. Un choix qui ne pose pas de problème car la standardisation de l'analyse points-fonctions permet d'obtenir des résultats très proches même avec des experts différents. C'est en revanche l'équipe méthode qui s'occupe de coordonner le processus. Michelin implique directement ses équipes, avec lesquelles les coordinateurs se mettent d'accord sur ce qu'ils vont mesurer. Thierry Badel précise aussi que les résultats restent anonymes afin de « ne pas créer de compétition entre les différentes entités ». Michelin estime que 50 % du portfolio annuel est couvert par cette méthode d'analyse, ce qui représente 280 000 ponts-fonctions comptés, et 145 000 points-fonctions produits par an. En réponse à la question de l'un des participants, Thierry Fraudet explique que le ROI est difficile à estimer. « C'est la boucle de rétroaction. », précise-t-il. La ROI est à estimer sur l'ensemble de la transformation IS/IT.
Article rédigé par
Vivien Derest
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