Projets

Michelin et Veolia Water Technologies exploitent les données pour transformer leurs opérations

Michelin et Veolia Water Technologies exploitent les données pour transformer leurs opérations
Spécialiste du pneumatique, Michelin veut aujourd'hui exploiter pleinement la mine de data sur laquelle elle est assise. (Crédit : C.S.)

À l'occasion de l'Aveva Day, événement organisé le 8 novembre à Paris par l'éditeur de logiciels industriels Aveva, plusieurs groupes français ont partagé leur expérience avec les solutions de l'entreprise, dont Michelin et Veolia Water Technologies.

PublicitéChez Michelin, la transformation digitale a démarré en 2017 avec dans le même temps la volonté de s'éloigner quelque peu de son coeur de métier : le pneumatique. « Le groupe Michelin c'est 125 000 personnes, 22 milliards d'euros de chiffre d'affaires, 170 pays et 73 sites. Quand on parle de Michelin, on parle de pneumatique, mais nous faisons également d'autres choses » énonce Denis Laforest, digital program manager chez Michelin, en introduction. L'entreprise veut ainsi se développer sur d'autres axes, à la fois autour du pneumatique, et en-dehors. Denis Laforest prend en exemple l'hydrogène, sur lequel Michelin travaille depuis plusieurs années avec Faurecia. En 2019, les deux entreprises officialisent ainsi leur partenariat sous la forme d'une coentreprise, Symbio, tournée vers la mobilité à base d'hydrogène. « L'objectif est d'avoir entre 20 et 30 % du chiffre d'affaires de Michelin en dehors du pneumatique à horizon 2030 » ajoute Denis Laforest. C'est ici que la transformation digitale prend tout son sens, permettant notamment d'opérer dans les usines de manière homogène et fiable, automatiser les tâches, aller vers la maintenance prédictive, le jumeau numérique, les robots et cobots, etc. Pour outiller cette transformation, le groupe a notamment choisi de s'appuyer sur la solution PI System d'Aveva, une plateforme pour la collecte et l'exploitation des données venant des opérations.

Après les premiers POC en 2018, Michelin a entrepris de structurer la data dans ses usines afin de se constituer un socle de données pleinement exploitable. Facteur non négligeable de cette transformation, que Denis Laforest tient à préciser : « Chaque usine a sa propre roadmap de digitalisation ». Pour ce faire, l'entreprise auvergnate s'est appuyée sur un modèle bien précis constitué de six usines dites « usines leaders digitales » et intégrant une équipe formée à la solution PI. Chacune de ces six précurseurs a ensuite accompagné dix autres sites dans la méthodologie afin d'adopter rapidement les solutions orientées data. Aujourd'hui plus de 8 000 utilisateurs travaillent donc sur des dizaines de cas d'usage. Dans le cadre de la maintenance par exemple, 30 % des demandes de service sont désormais automatisées sans tâches manuelles. Les opérateurs peuvent également, en s'appuyant sur l'analyse PI ou une solution informatique externe (Python...), surveiller le temps de cycle des machines pour détecter plus rapidement la perte de capacité de production. Un autre cas d'usage portant sur l'efficacité énergétique consiste à installer des compteurs connectés pour afficher un tableau de bord, et ajouter des données contextuelles pour créer des rapports basés sur l'analytique et identifier des leviers pour réduire la consommation d'énergie et les fuites. Michelin admet avoir nettement gagné en performance en intégrant les solutions Aveva. Le spécialiste du pneumatique se sert ainsi de ces jeux de données pour faire du reporting, de la visualisation, créer des modèles d'analyse ou de cas d'utilisation. Il travaille désormais sur l'IoT, le big data ainsi que le prédictif et la vision avec l'IA.

PublicitéVeolia Water Technologies opère un virage cloud

Un autre client présent lors de cette journée était Veolia Water Technologies (VWT), branche du groupe Veolia spécialisée dans le traitement des eaux pour les industriels et les laboratoires. Avec 6 900 employés dans le monde, 1,57 milliard d'euros de chiffre d'affaires en 2021, 130 installations de recherche et quatre sites de recherche dédiés, cette branche représente à elle seule une mine d'or de données. Comptant plus de 10 000 clients dont près de 6 900 industriels, elle s'est embarquée sur la voie de la « sobriété digitale » comme elle le présente. Le projet, baptisé Satawad, vise à faciliter le partage d'informations pour des employés répartis dans le monde entier, avec un fort enjeu environnemental pour l'équipement informatique de Veolia et son utilisation. À terme, l'entreprise vise un objectif ambitieux - la réduction de ses émissions de gaz à effet de serre de 52 % - grâce aux leviers suivants : utilisation des applications Google Workspace, utilisation de Chromebook et mise hors service de l'infrastructure PC liée à cette transformation.


La branche Veolia spécialisée dans le traitement des eaux pour les industriels et les laboratoires a entamé une transformation cloud en 2015. (Crédit : C.S.)

À ses débuts en 2015, VWT se tourne d'abord vers AWS pour la création d'un intranet et de petites applications. En 2017, elle adopte des solutions de Salesforce, ServiceNow, et la suite Workspace de Google. C'est un an plus tard, en 2018, que l'entreprise entame réellement son parcours de sobriété avec Aveva, avec plusieurs défis : réduire l'implication du service informatique ainsi que le déploiement de logiciels visant à soutenir les diverses unités opérationnelles, uniformiser plus de 260 comptes d'ingénieurs à travers le monde dans le même environnement et enfin unifier les données disparates de tous les outils d'ingénierie sur une plateforme partagée et dans une base de données commune, accessible en continu. Le changement s'est cependant opéré dans un contexte bien particulier, puisqu'il a démarré le 16 mars 2020, alors que la pandémie de Covid-19 s'étendait dans le monde. Durant cette période, 150 ingénieurs sont ainsi passés au cloud Aveva. Veolia Water Technologies admet par ailleurs avoir renégocié son contrat en 2022, complètement dépassé par les ressources.

Aujourd'hui, William Laloyau, engineering & BU services manager chez Veolia estime que l'adoption de la plateforme Connect d'Aveva a apporté son lot de bénéfices. « Tout est opéré par les équipes Aveva, c'est l'un des plus gros bénéfices. C'est flexible et évolutif en fonction de nos besoins. C'est également conforme aux normes de cybersécurité de VWT. Enfin l'approche SaaS fait que nous payons pour ce que nous utilisons et nous réduisons le coût total » conclut-il.

Partager cet article

Commentaire

Avatar
Envoyer
Ecrire un commentaire...

INFORMATION

Vous devez être connecté à votre compte CIO pour poster un commentaire.

Cliquez ici pour vous connecter
Pas encore inscrit ? s'inscrire

    Publicité

    Abonnez-vous à la newsletter CIO

    Recevez notre newsletter tous les lundis et jeudis