Projets

MG-Tech : simuler les machines intransportables pour mieux les vendre

MG-Tech : simuler les machines intransportables pour mieux les vendre
De gauche à droite : Eric Gautier, Directeur Groupe MG-Tech ; Philippe Robart, Directeur Commercial Groupe MG-Tech.

Sur un salon ou en clientèle, un simple smartphone et un masque permettent de simuler en réalité virtuelle 3D la présence d'une machine trop volumineuse pour être transportée. Le spécialiste de la machine d'emballage secondaire MG-Tech a été très satisfait des tests opérés.

PublicitéUn casque de plastique doté d'un simple smartphone ordinaire sur la tête, et voilà l'utilisateur projeté en réalité virtuelle 3D dans un vaste hangar avec une machine d'emballage. Ces machines sont parfois impossibles à installer sur un stand dans un salon professionnel et simuler leur présence permet de faciliter l'avant-vente avec un budget très raisonnable.
MG Tech est un spécialiste des machines d'emballage secondaire, c'est à dire d'emballage de produits déjà emballés comme un carton contenant des canettes de boisson.
MG Tech compte ainsi parmi ses clients de grands noms de l'alimentaire (Fromageries Bel, Lactalis, Fleury-Michon...), de la pharmacie (Ceva Santé Animale, Meda, Laboratoire de la Mer...) et de l'industrie (Valeo...).

Des machines difficilement transportables

Avec 95 personnes sur trois sites, le groupe MG-Tech réalise un chiffre d'affaires de 18 millions d'euros. Trois entités composent le groupe : le site dédié aux appareils de convoyage, à La Chapelle, celui d'Angers réalisant sous la marque MG-Tech des machines d'emballages spécifiques (pas de série) et enfin l'entité ID Pack en Bretagne qui réalise des formeuses de caisses carton et des encaisseuses [mettant des produits en caisses, NDLR] standardisées.
Les machines ID Pack peuvent être en stock, mesurer jusqu'à 5 ou 6 mètres de long pour un coût unitaire de l'ordre de 50 000 à 100 000 euros selon les lignes de produit. Les machines spécifiques fabriquées à Angers peuvent, par contre, mesurer jusqu'à 20 mètres de long et coûter jusqu'à 250 000 voire 500 000 euros. De plus, par définition, ces machines réalisées spécifiquement pour un client donné ne peuvent pas être en stock.

Présenter un savoir-faire sur un stand

Si une machine ID Pack peut donc être parfois transportée jusque sur un stand d'exposition, ce n'est pas le cas pour une machine MG-Tech spécifique. Sur les salons, ou en rendez-vous client, la seule solution était jusqu'à présent de présenter des supports visuels traditionnels, au mieux de la vidéo, plus souvent des plaquettes. Et même pour une machine ID Pack, la présence sur un salon est soumise à toute une série de conditions comme le transport, la surface du stand, l'alimentation électrique...
Lauren Edon, directrice marketing et communication du groupe MG Tech, explique : « nous voulions faire une démonstration de savoir-faire en nous basant sur une machine réalisée pour un client. » Or, au salon CFIA à Rennes en mars 2015, le stand ne pouvait faire que 21 m², sans aucune extension possible faute de place disponible. Se démarquer dans un tel contexte était compliqué. « J'avais rencontré Myoken sur une soirée consacrée aux objets connectés et j'ai eu l'idée de les solliciter » se souvient Lauren Edon.

PublicitéUne réalité virtuelle 3D sur smartphone

La solution que cette ancienne agence web, désormais spécialiste de la réalité virtuelle, a développé s'est révélée particulièrement adaptée. En utilisant un simple smartphone Samsung Galaxy S5 sous Android et un casque en plastique Homido (70 euros pièce), ainsi qu'une bâche déployée sur une paroi du stand avec des points de tracking des déplacements, les visiteurs ont pu se retrouver dans un monde virtuel et tourner autour de la machine MG-Tech.
Le principe optique est simple : le casque isole deux zones sur l'écran du smartphone, l'une est dédiée à l'oeil droit, l'autre à l'oeil gauche, fabriquant ainsi un écran 3D de type side-by-side maintenu juste devant les yeux. Les capteurs embarqués dans le smartphone et dans le casque (gyroscope, etc.) permettent à l'utilisateur de reproduire dans le monde virtuel ses déplacements et mouvements de tête réalisés dans le monde réel. Un casque Homido contenant des capteurs complémentaires de ceux du smartphone et des lentilles de bonne qualité devant les yeux, l'effet est plus réaliste qu'avec un casque en carton mais cette dernière possibilité est aussi envisageable avec la technologie de Myoken. En pointant le regard sur des points interactifs, une documentation ou un commentaire peut surgir.
Lauren Edon précise : « tout compris, le projet nous est revenu à environ 15 000 euros, l'ajout d'une simulation d'une nouvelle machine rajouterait 7 à 8000 euros par machine, ce qui est envisagé pour de futures manifestations. » La technologie peut aussi être utilisée en avant-vente en clientèle, sans bâche de tracking et donc avec des déplacements non-pris en compte, la réalité virtuelle étant alors limitée aux mouvements de tête. « Lors d'un prochain salon à Lyon, en novembre 2015, nous comptons utiliser cette technologie en complément de la présence d'une machine ID Pack sur notre stand » annonce Lauren Edon.

Un bilan très positif sur l'image de la société

Proposer au visiteur d'un stand de 21 m² un casque de réalité virtuelle a généré un très gros effet waouh. La curiosité a généré un très important trafic sur le stand, « y compris des gens que nous ne connaissions pas du tout » se réjouit Lauren Edon. Elle ajoute : « prospects comme clients ont tout de suite vu l'intérêt de bien anticiper l'ergonomie pour valider des éléments de formation, vérifier l'absence de provocation de TMS [Troubles Musculo-Squelettiques, NDLR], juger de l'accessibilité, etc. »
De plus, alors que l'entreprise est une petite PME, la prestation a généré des retombées presse importantes. L'image innovante de la société a été promue. Mais Lauren Edon tempère : « il reste difficile de dire si oui ou non il y a un impact réel sur les ventes car les cycles de décision sont longs dans notre métier ».

Une technologie reposant sur la simplification

MG-Tech a fourni à Myoken trois familles d'éléments à partir desquels le prestataire a construit la machine virtuelle. Pour commencer, il s'agit bien sûr des plans de la machine, sous SolidWorks. Mais pour comprendre l'animation, MG-Tech a également fourni une vidéo de la machine en fonctionnement et une définition des cadences des mouvements.
Comme l'animation doit pouvoir fonctionner sur un simple smartphone du commerce et pas une station de travail, Myoken simplifie considérablement les plans. Cela aboutit à limiter les polygones constituant les éléments, permettant un traitement applicatif local sur le smartphone via une app développée par Myoken, sans aucun déport de calcul.

Partager cet article

Commentaire

Avatar
Envoyer
Ecrire un commentaire...

INFORMATION

Vous devez être connecté à votre compte CIO pour poster un commentaire.

Cliquez ici pour vous connecter
Pas encore inscrit ? s'inscrire

    Publicité

    Abonnez-vous à la newsletter CIO

    Recevez notre newsletter tous les lundis et jeudis