Mesure de la performance des SI : les bonnes habitudes restent rares
PublicitéD'un point de vue théorique, les directions générales savent que mesurer la performance des systèmes d'information est nécessaire. « Mais dans la pratique, c'est loin d'être le cas » estime Ernst & Young. Seule une entreprise française sur deux déclare réaliser un schéma directeur. Celui-ci est pourtant fort utile. Il permet d'avoir une vision claire de la cible à atteindre à court et moyen terme. Dans le meilleur des cas, mesurer la performance passe par des critères qualitatifs et tournés vers l'interne : qualité de service (93%), satisfaction des utilisateurs (82%) et non en lien avec la performance globale de l'entreprise ou l'atteinte des objectifs stratégiques. En revanche, la pratique du retour sur investissement tend à se développer. Plus de la moitié des entreprises le calcule lorsqu'elle envisage de faire évoluer leur système d'informations. Le ROI devient l'un des outils les plus utilisés par les entreprises françaises. Ernst & Young constate une progression de 30 % depuis 2003. Cela ne signifie pas pour autant que les entreprises exploitent les capacités maximales de leur système d'information. Seule une minorité s'y attèle. A l'inverse, nombreuses sont celles a avoir investi dans un matériel dont le potentiel n'est pas pleinement utilisé. Résultat : une dégradation de la situation par rapport à 2003 est à déplorer affirme le cabinet. La principale raison réside dans le manque de formation des utilisateurs et la complexification croissante des systèmes. Pourtant, la mise en place d'une gouvernance des systèmes d'informations se dessinent petit à petit. Si jusqu'à présent, les projets étaient souvent menés dans l'urgence des nouvelles réglementations, désormais, les entreprises concentrent leurs exigences sur la performance. Elles s'installent dorénavant dans une logique de consolidation et d'optimisation des systèmes d'informations plutôt que de nouveaux investissements. Plus de la moitié des sondés admettent faire évoluer en permanence leur SI. » observe Christophe Georget, associé en chargé du département organisation et systèmes d'information, Ernst & Young.
Article rédigé par
Sandrine Chilotti
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