Logiciel : construire de nouveaux champions demain !
A l'occasion du deuxième anniversaire de l'AFDEL (Association française des éditeurs de logiciels), Patrick Bertrand, son président, fait le point.
PublicitéL'Association Française des Editeurs de Logiciels (AFDEL) a été créée en octobre 2005 avec le double objectif de doter l'industrie du logiciel d'un véritable porte-parole, et de permettre aux éditeurs de logiciels de bénéficier d'un espace inédit d'échange et débat. Forte de plus d'une centaine de membres aujourd'hui, grands groupes de dimension internationale, PME et nombreuses Start up, l'AFDEL n'hésite pas à s'inviter régulièrement dans le débat public pour faire valoir les positions et préoccupations des éditeurs de logiciels... Que ce soit au travers de commissions, événements, rendez-vous networking, les chefs d'entreprise qui ont rejoint l'AFDEL se retrouvent aussi désormais régulièrement pour échanger et mutualiser leurs meilleures pratiques. Deux ans après, le premier bilan de l'action de l'AFDEL est déjà largement positif. On parle bien davantage de logiciel aujourd'hui, c'est un fait ! La création de valeur associée au logiciel levier de croissance pour notre économie, est aussi aujourd'hui mieux perçue. Les spécificités de cette industrie, en particulier au regard des activités de services, sont aussi mieux comprises : investissements élevés en Recherche & Développement, modèle économique reposant sur la valorisation de la propriété intellectuelle, taille critique du marché, problématiques de commercialisation,... Mais l'AFDEL demeure aussi très préoccupée par le traitement de certains dossiers par les pouvoirs publics, comme celui de l'interopérabilité, qui est traité en dehors de toute consultation des acteurs économiques. De même, l'opposition entretenue en France par certains entre logiciel propriétaire et logiciel libre, opposition qui connaît certes un reflux, est également stérile. L'AFDEL craint que toute l'économie du logiciel fasse en définitive en France les frais d'une guerre de religion sans fondement. Les marchés publics demeurent également trop souvent inaccessibles pour bon nombre de PME innovantes. Pourtant, l'effet de levier sur notre industrie « pépinière » serait majeur, si un projet comme le Small Business Act européen venait à aboutir. Enfin, l'industrie du logiciel fortement investie dans la R&D peine dangereusement à embaucher, car la filière de l'édition de logiciels reste le parent pauvre de nos écoles d'ingénieurs qui forment en majorité des profils voués aux services informatiques, loin des besoins spécifiques à la création de produits logiciels et à leur commercialisation. Le contexte français n'a cependant jamais été aussi favorable pour l'innovation : des savoirs- faire toujours en pointe, un soutien public à la R&D réel, une génération de serial entrepreneurs éprouvés, un capital investissement dynamique, même s'il reste beaucoup à faire dans le domaine du capital-risque en faveur des start-up. Tous les ingrédients sont pratiquement réunis pour que cette industrie de croissance produise de nouveaux champions demain ! L'AFDEL continuera donc d'oeuvrer pour que la France, et l'Europe au travers de son partenariat avec l'ESA (European Software Association), ne laisse pas passer cette chance...
Article rédigé par
Patrick Bertrand, Président de l'AFDEL et Directeur Général de Cegid
Directeur Financier de l'Eurafrep, il rejoint Cegid en 1988 où il occupe les fonctions de directeur financier, DG Adjoint puis directeur général. Il est également membre du Conseil d'Administration et cofondateur de l'ESA, administrateur de la DFCG (Association Nationale des Directeurs Financiers et Contrôle de Gestion).
Il est président de l'AFDEL (Association française des éditeurs de logiciels) depuis le 20 septembre 2006.
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