Les utilisateurs de Salesforce renforcent leurs échanges d'expériences

Jean-Michel Mougeolle n'est pas que DSI de Mikit et DG de Sharinpix. Il est également un des animateurs du réseau de clubs d'utilisateurs autour des solutions Salesforce. Le 17 Novembre 2016, les utilisateurs français accueilleront à Paris des clients de toute l'Europe au French Touch Dreamin'. Bonne occasion de faire un point sur des clubs d'utilisateurs contents de leur fournisseur, ce qui devient rare.
PublicitéCIO : Comment fonctionne le club des utilisateurs de Salesforce ?
Jean-Michel Mougeolle : Si on excepte la structure montée pour l'événement French Touch Dreamin' et les clubs locaux [nous y reviendrons], il s'agit pour l'instant d'une structure presque informelle. Salesforce a lui-même poussé à la création de groupes d'utilisateurs. Il existe en ligne des groupes de discussion sectoriels, fonctionnels ou géographiques pour permettre des échanges pairs-à-pairs entre clients, même si Salesforce apporte parfois certains éclairages. Il s'agit de discuter de difficultés de déploiement, d'intégration, d'utilisations de fonctionnalités, etc. Bref, nous échangeons nos expériences et nos savoir-faire.
A ces instances virtuelles répondent aussi des organisations pour des rencontres physiques. Ce sont en général des groupes qui organisent des réunions de 30 à 80 personnes. Parfois, il ne s'agit que de regarder en groupe une keynote et d'en discuter. D'autres fois, il s'agit de débattre sur un thème. Si le virtuel est suffisant, ça le reste. Si une rencontre physique est préférable, on ne va pas s'en priver ! Dans tous les cas, il s'agit de rendre service aux membres pour connaître une meilleure expérience d'utilisation de Salesforce.
CIO : Combien y-a-t-il de membres dans les clubs utilisateurs Salesforce en France ?
Jean-Michel Mougeolle : Environ 1350 membres français individuels. Ils représentent environ 800 entreprises.
CIO : Il n'y a donc pas de structure associative nationale ?
Jean-Michel Mougeolle : Pas actuellement mais chaque user-group local français est constitué en association. Pour l'instant, il existe : France User Group (sur Paris), Lyon User Group, French Riviera User Group (sur Nice), Paris Dev User Group, Women in Tech Paris et Women in Tech Lyon. D'autres sont en cours de création à Bordeaux, Nantes et Rennes. D'autres villes devraient également, un peu plus tard, accueillir de nouveaux user-groups. L'objectif est bien que tous les membres soient présents dans l'une ou l'autre des associations locales.
CIO : Quels sont les profils de ces membres ?
Jean-Michel Mougeolle : Les profils sont très disparates. Bien entendu, on trouve des profils IT mais aussi beaucoup de profils de directions métiers : ventes, marketing, etc. ainsi que des consultants internes ou externes, notamment en MOA/MOE. De la même façon, les membres sont autant de PME que de grands comptes.
Les grands groupes peuvent parfois faire des tests avec des moyens que n'auront jamais des PME. A l'inverse, les PME ont une plus grande agilité qui leur permet de jouer un rôle de Labs. Chacun se nourrit donc pleinement des apports des autres.
PublicitéCIO : Alors que plusieurs clubs communiquent largement autour des conflits entre utilisateurs et éditeurs, quelles sont vos relations avec Salesforce ?
Jean-Michel Mougeolle : Chez nous, les clients parlent aux clients avant tout. Des clients mécontents, il y en a évidemment. Certains ont été mal conseillés pour leur intégration. D'autres n'ont pas anticipé un coût. Il n'y a pas de censure. Les User-Groups Leaders remontent le cas échéant les problèmes et c'est d'ailleurs ce que Salesforce attend de nous.
Cela dit, nous sommes pour la plupart des passionnés de l'écosystème Salesforce. Nous sommes donc globalement de bons ambassadeurs de la marque mais ça n'empêche pas de râler quand quelque chose a été mal fait. Nous disposons ainsi d'un outil en ligne pour dire quand quelque chose ne fonctionne pas comme nous pensons qu'il faudrait. Les utilisateurs votent et Salesforce priorise ses développements selon ces votes.
S'il est évident que Salesforce trouve un intérêt à nous soutenir, cela ne fait pas de nous des béni-oui-oui. Le climat général est très bon et Salesforce nous aide d'ailleurs à trouver le bon interlocuteur chez eux en cas de besoin.
CIO : Qu'est-ce que le French Touch Dreamin' ?
Jean-Michel Mougeolle : Tous les clubs français se sont associés pour créer une structure associative dédiée à l'organisation d'événements. Le 17 novembre 2016 de 9h à 18h, nous organisons ainsi, à Paris, au Pan Piper, près du Père Lachaise à Paris, une manifestation où nous attendons 300 participants, nommée French Touch Dreamin' avec en sous-titre French Event for the European Community. L'événement est donc évidemment ouvert aux autres utilisateurs européens. Un parcours sera en Français et deux autres en Anglais.
L'inscription est obligatoire et la participation sera payante, 50 euros en early-bird, puis ce sera 100 et enfin 150.
CIO : Quel sera le contenu de cet événement ?
Jean-Michel Mougeolle : Nous aurons deux speakers provenant de Salesforce : Erica Kuhl (VP Community Salesforce) et Peter Coffee (VP Strategic Research Salesforce). Des experts européens ou américains prendront également la parole, dont certains se sont déjà exprimés à Dreamforce. Il y aura aussi beaucoup de retours d'utilisateurs et des présentations autour de Salesforce, pas sur Salesforce.
Aujourd'hui, quand on va à Dreamforce, on n'arrête pas de courir entre un choix de 1600 sessions. Là, c'est un événement complémentaire et plus calme. Notre objectif est d'avoir une synthèse mais aussi beaucoup de discussion, d'échanges et de networking.
CIO : Au delà de cet événement, quelle est l'actualité des clients de Salesforce en France ?
Jean-Michel Mougeolle : Evidemment, la Summer Release qui vient d'être publiée. Sur Lightning Experience, l'interface et l'ergonomie ont été refondues pour accroître la facilité et la rapidité d'usage. Quant à Lightning Components, cela va permettre aux ISV de fournir des composants qui seront distribués sur l'AppExchange, le market place de Salesforce. En les utilisant les SSII et les utilisateur Salesforce pourront créer de nouvelles applications sans écrire une seule ligne de code.
Article rédigé par

Bertrand Lemaire, Rédacteur en chef de CIO
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