Les utilisateurs d'Oracle, pragmatiques, attendent Sun sans précipitation
Ancrés dans leurs problématiques concrètes, les utilisateurs d'Oracle ne sont pas obnubilés par l'arrivée des produits Sun. La conférence annuelle de leurs clubs leur donne l'occasion de faire connaître quatre projets remarquables mis en oeuvre par leurs membres et opérationnels depuis plusieurs mois.
PublicitéL'Aufo, l'association des utilisateurs francophones d'Oracle, a tenu ce lundi 22 mars sa conférence annuelle, à Paris. Les sujets liés à l'intégration de Sun ne sont pas encore à l'ordre du jour, le club préférant aborder des préoccupations plus immédiates (les impacts de la crise sur les départements IT, les retours d'expérience...) ou revenir sur certaines problématiques propres à l'offre d'Oracle (la dématérialisation dans l'E-Business Suite, le support, AIA, CRM On Demand ou encore, la technologie 11G). Le feu vert donné pour le rachat de Sun ne remonte qu'à deux mois et l'Aufo attend que le rapprochement se concrétise pour en parler. « C'est encore récent, il faut d'abord que l'on nous prouve qu'il y a quelque chose au-delà des annonces », considère Jean-Jacques Camps (photo), DSI d'Air Liquide Ingénierie et président du club. Pour autant, l'Aufo est loin de se désintéresser de la question et l'association n'a pas attendu que l'autorisation de rachat soit accordée par Bruxelles pour essayer de créer un groupe d'utilisateurs Sun ; sans succès encore, mais c'est l'un des objectifs de l'année en cours.
Des groupes Sunopsis, Hyperion et bientôt BEA
En 2010, le club souhaite étendre l'activité de sa communauté. Un groupe BEA va notamment se constituer qui s'ajoutera aux autres groupes déjà créés au sein de l'Aufo pour accueillir les utilisateurs des offres rachetées par Oracle, comme Siebel, Sunopsis ou Hyperion. Seuls les clubs JD Edwards et PeopleSoft gardent une indépendance de fonctionnement tout en s'appuyant sur la même délégation générale. Ils participent notamment à la conférence annuelle. « Nous avons longuement discuté de la fusion de nos trois groupes, mais nous aurions risqué de perdre une partie de l'implication des personnes », explique Jean-Jacques Camps. Favoriser l'échange entre ses membres reste l'une des priorités de l'Aufo, en restant centré sur « la vraie vie et pas forcément sur la dernière version d'un produit ou le PowerPoint sur lequel tout va bien, alors qu'en réalité le spécifique reste souvent obligatoire », rappelle le président de l'association qui insiste sur la totale indépendance de son organisation vis-à-vis de l'éditeur de Redwood Shores.
Le club compte 800 personnes représentant une centaine d'entreprises et d'administrations, les deux tiers situées en Ile-de-France, un quart dans les autres régions et le reste hors de France (en Belgique et en Suisse). En 2009, un nouveau groupe a été lancé en Algérie. Le Maroc devrait être le prochain objectif d'extension. « Plus nous serons nombreux, plus fructueux seront les échanges. Du moment que l'on utilise la même langue de travail, que l'on se trouve dans une zone géographique qui n'oblige pas à des déplacements trop longs pour participer aux événements et que l'on se retrouve autour de préoccupations métiers communes », souligne Jean-Jacques Camps.
PublicitéDes formations pragmatiques
En pratique, les membres se voient proposer une vingtaine de commissions par an sous forme de deux demi-journées thématiques ponctuées de témoignages. « Nous n'évoquons pas les lendemains qui chantent mais les mises en oeuvre qui existent ». Parmi les sujets récurrents : Comment produire un projet international et comment effectuer une montée de version. Parallèlement, des groupes de travail rassemblent des utilisateurs toute l'année autour d'une problématique commune : le CRM dans le secteur pharmaceutique, le secteur public, les systèmes géographiques... Enfin, tous les 3e jeudis du mois, une webconférence propose de découvrir un produit pendant l'heure du déjeuner (récemment, le User Productivity Kit, un logiciel de formation).
Pour la troisième année, la remise des trophées a constitué le point d'orgue de la conférence annuelle des utilisateurs francophones d'Oracle. « Ils viennent apporter reconnaissance et visibilité aux projets efficaces et astucieux qui ont fait leur preuve depuis trois à six mois. », met en avant Jean-Jacques Camps. Sur les douze dossiers finalistes du crû 2010, les quatre retenus l'ont été sur des critères de création de valeur, de mesure du bénéfice pour les utilisateurs, d'innovation et de créativité, a rappelé Françoise Hemery, la présidente du club JD Edwards en les présentant.
Un trophée pour une architecture Oracle RAC 11g Extended
Le Groupe Hospitalier du Havre s'est vu décerner le Prix de la technologie. Avec l'aide de la SSII Digora, il a mis en place une architecture Oracle RAC (Real application cluster) 11g 'étendue', composée de trois clusters (un de six noeuds et deux de deux noeuds), répartis sur deux datacenters et permettant une réplication totale. Chaque serveur dispose de son propre SAN. Cette application à haute disponibilité, en production depuis un an et demi pour traiter le dossier médical du patient, est désormais utilisée aussi par le SAMU.
24 mois pour déployer l'ERP E-Business dans une PME
Le trophée Application a été remis à Altis Semiconductor pour son application de GMAO (gestion de maintenance) transactionnelle et décisionnelle centralisée sur PeopleSoft et intégrée au SI de gestion.
Le Coup de coeur du Jury est allé à Teisseire, pour son déploiement « rapide et pratique » de l'ERP JD Edwards. Enfin, le Grand Trophée d'Oracle est revenu à l'éditeur de logiciels Bodet, une PME de 500 personnes qui, en 2004, alors que son SI reposait sur de nombreux développements spécifiques, a décidé de migrer vers un ERP. L'entreprise a déployé tous les modules de la E-Business Suite en 24 mois.
Article rédigé par
Maryse Gros
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