Les TIC sont un levier pour le domaine médical
Le mardi 26 mai s'est tenu la conférence « Territoire de santé et systèmes d'information » à la résidence de l'ambassadeur de Nouvelle-Zélande. En plein débat autour de la loi HPST (projet de loi de réforme de l'hôpital, et relatif aux patients, à la santé et aux territoires), c'est l'occasion de faire le point sur ce que peut apporter l'IT au domaine médical.
PublicitéPour Louis Omnes, Consultant LeaderHealth et ancien directeur exécutif du groupement hospitalier universitaire Est, « Le levier d'évolution des hôpitaux français sera l'investissement dans les NTIC ». C'est ce qu'il a déclaré lors de la conférence « Territoire de santé et systèmes d'information » qui s'est tenue le 26 mai à la résidence de l'ambassadeur de Nouvelle-Zélande. Alors que le projet de loi HPST (projet de loi de réforme de l'hôpital, et relatif aux patients, à la santé et aux territoires ) fait débat, il fait le point sur ce que peut apporter l'IT au domaine médical. De son côté, le docteur Guy Bisson, Directeur de l'Université de Sherbrooke (Québec) et conseiller en informatique clinique pour diverses entreprises, apporte son expertise en ce qui concerne le Québec, qui a eu à entreprendre des évolutions similaires il y a quelques années. « La qualité de l'organisation est médiocre. » « La qualité des soins est très bonne, celle de l'organisation médiocre. », c'est le résumé que fait Louis Omnes du système hospitalier français. Il rappelle aussi que moins de 2 % des budgets d'exploitation des hôpitaux européens sont consacrés aux technologies de l'information. Les premières améliorations que peuvent apporter l'informatisation concernent en effet les questions administratives et organisationnelles : réservation de consultation par internet, traçabilité des patients... Mais la qualité des soins en elle-même pourrait bénéficier d'un investissement plus important dans les TIC. Louis Omnes explique que la quasi-totalité des maladies sont systémiques (c'est à dire affectent plusieurs organes, voire le corps tout entier). Elles impliquent ainsi l'intervention de plusieurs spécialistes (cardiologue, neurologue, néphrologue, etc.), que les IT peuvent aisément regrouper autour d'un même patient. A l'inverse, plusieurs spécialistes d'un même domaine peuvent échanger leurs avis à propos d'une même pathologie. Il explique de plus qu'aujourd'hui « on peut enfin parler de ROI, et non plus de dépenses. ». Si plusieurs hôpitaux se regroupent autour de ces investissements, ils peuvent grandement améliorer leur ROI. Un système trop générique peu réactif Le docteur Guy Bisson explique que les défis de la médecine au Québec sont les mêmes : les maladies chroniques d'une part, et les pathologies multiples d'autre part. « Les patients avec une monomaladie sont des cas rares. », commente-t-il. Cependant il précise que le Québec est en avance sur la France, ayant déjà commencé à fusionner ses hôpitaux. Bien qu'il remarque les avantages de ces fusions, il déplore cependant le peu de réactivité d'un système peut-être trop générique. Une chose semble finalement faire consensus autant parmi les intervenants que les spectateurs : Tous le monde est d'accord pour s'informatiser, mais reste à savoir comment. Faut-il instaurer un système général coordonné, ou choisir l'option plus dynamique qui consiste à laisser chaque hôpital choisir les solutions qu'il désire, puis tenter (difficilement) de fédérer le tout ?
Article rédigé par
Vivien Derest
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