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Les seniors et les femmes discriminées dans l'IT

Les seniors et les femmes discriminées dans l'IT

Un rapport du Cigref et de l'AFMD pointe la discrimination subie par les femmes et les seniors jusque dans les fonctions IT.

PublicitéLe Cigref (Club Informatique des Grandes Entreprises Françaises) et l'AFMD (Association Française des Managers de la Diversité) viennent de publier le résultat de leur collaboration. Il s'agit d'un rapport d'une soixantaine de pages intitulé « Gérer la diversité du genre et de l'âge dans les équipes IT ». Il a été piloté par Marc Zune, professeur à l'Université Catholique de Louvain, la commission commune Cigref/AFMD ayant été présidée par Daniel Lefebvre, DSI de l'AGIRC-ARRCO. Age et sexe sont, de fait, des critères de discrimination importantes.

Garantir la diversité des collaborateurs -notamment du management- d'une entreprise permet en effet d'aider à son adaptation au marché, lui-même divers. La diversité est donc un facteur de compétitivité mais c'est aussi un facteur d'efficacité par la variété des approches qui seront développées. Le rapport Cigref/AFMD s'intéresse à la diversité dans les entreprises fournisseurs (constructeurs, éditeurs et SSII) comme dans les services informatiques internes des entreprises utilisatrices.

Si la diversité des effectifs en termes d'ethnie ou de handicap pose évidemment problème, les entreprises estiment que les deux discriminations à traiter prioritairement sont celles concernant le sexe et l'âge.

Celle concernant le sexe débute dès l'école : les effectifs dans les filières IT sont aux neuf dixièmes masculins. Les femmes qui optent finalement pour un métier du numérique sont d'ailleurs le plus souvent dotées d'un double profil associant une formation dans une autre matière et une couche technologique ensuite.

Les seniors, eux, sont déjà en poste dans le numérique quand ils sont ensuite discriminés. La moyenne d'âge dans ces métiers est en effet bien plus basse que celle de la population générale. Le jeunisme permet notamment aux SSII de garder des coûts salariaux faibles. Mais il pose alors le problème de la seconde partie de carrière des informaticiens. Le prétexte le plus courant pour justifier cette discrimination est celui de la moindre capacité d'apprentissage et donc de l'obsolescence des compétences acquises. Le rapport préconise le recours systématique et permanent à la coopération intergénérationnelle et à la formation continue.

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