Les profils techniques, majoritaires chez les DSI en poste


Les DSI aujourd'hui : profils et clefs de réussite
La fonction de DSI est en pleine évolution. Avec la crise sanitaire et les changements urgents que les entreprises ont dû mettre en œuvre pour s'adapter à cette nouvelle donne, l'IT a joué un rôle essentiel. Qu'il s'agisse d'assurer la continuité des activités, de transformer l'organisation, les...
DécouvrirPour savoir quelles sont les carrières qui mènent à la fonction de DSI, CIO a étudié plus de 200 profils de décideurs IT en poste dans les grandes entreprises et administrations françaises. De la formation initiale des DSI à l'ancienneté moyenne dans la fonction, voici quelques-uns des enseignements tirés de cette enquête.
PublicitéQuelle formation initiale ont suivie les DSI actuellement en poste dans les grandes entreprises et institutions françaises ? Les profils à dominante technique sont-ils majoritaires dans cette fonction ? Une formation en management est-elle un prérequis pour accéder aux postes de direction IT ? Pour répondre à ces questions et quelques autres, la rédaction de CIO a décidé d'analyser les parcours d'un peu plus de 200 DSI, directeurs techniques et directeurs du digital travaillant dans 197 grandes entreprises et administrations françaises. Le secteur public représente 16% du panel et le secteur privé 84%.
Les DSI actuels sont en majorité diplômés d'écoles d'ingénieurs.
Premier constat, pour être DSI en 2021, mieux vaut avoir fait des études d'ingénieur. Parmi les 176 décideurs IT qui ont indiqué leur formation initiale, les écoles d'ingénieurs représentent en effet 66% du panel. Les polytechniciens sont les plus nombreux (21), suivis par Telecom Paris (6 diplômés auxquels s'ajoutent 6 polytechniciens), CentraleSupelec (9) et l'INP - Ensimag (7). L'EPITA, les Mines, l'ESIA et les INSA comptent également plusieurs représentants. Les universitaires arrivent en seconde place, représentant 20% du total. Les cursus suivis sont à dominante informatique, avec plusieurs Miage, mais quelques DSI ont suivi des études en finance, mathématiques ou physique. Une petite proportion de l'échantillon (8%) a suivi une école de commerce et deux sont normaliens. Quelques rares parcours atypiques apparaissent également. Parmi eux figurent un médecin, deux agronomes, un militaire et un énarque. Enfin, seuls cinq profils ont effectué leur formation initiale à l'étranger.
Les formations en management, accélérateur de carrière
Si les écoles d'ingénieurs généralistes sont les plus représentées (environ un tiers du panel), les données montrent également qu'un petit tiers des DSI ont suivi des études autour de l'informatique et des systèmes d'information (environ 30% venant d'écoles d'ingénieurs ou de formations universitaires spécialisées). Toutefois, 45% des décideurs étudiés mentionnent des études et formations complémentaires. S'il s'agit souvent de formations scientifiques, les formations en management ou gestion sont-elles aussi particulièrement prisées, formant près de la moitié (48%) du total. Cette double compétence apparaît donc comme un atout pour évoluer vers des postes de direction. Parmi les écoles choisies pour acquérir ces compétences managériales, l'Insead, HEC, Essec, l'ESCP ou encore les IAE (instituts d'administration des entreprises) reviennent à plusieurs reprises. Une quinzaine de DSI ont obtenu des MBA (master of business administration) et quatre ont poursuivi leurs études jusqu'au doctorat. Là encore, les formations à l'étranger sont rares, une dizaine seulement de profils indiquant des études dans un établissement hors de France (en majorité dans les pays anglo-saxons).
Publicité10% seulement de femmes DSI
D'après les informations disponibles, plus de la moitié (55%) des DSI en poste actuellement ont démarré leur carrière au cours de la décennie 90, date à laquelle ils ont obtenu leur diplôme initial. Un bon tiers (34%) a quant à lui débuté dans les années 80. La génération née dans cette même décennie, « les milléniaux », commence également à apparaître, avec 9% des décideurs diplômés dans les années 2000. Enfin, la profession de DSI reste encore un métier exercé en majorité par des hommes, avec 10% seulement de femmes parmi les décideurs IT recensés.
Près de 80% des DSI ont moins de 5 ans d'ancienneté à leur poste actuel.
La majorité (78%) des DSI étudiés sont à leur poste actuel depuis 5 ans ou moins. 18% ont entre 5 et 10 ans d'ancienneté dans leur fonction, et 5% plus de 10 ans. Par ailleurs, 38 d'entre eux ont changé de poste en 2020-2021, soit 20%. L'analyse des parcours révèle également une certaine étanchéité entre le secteur public et privé : la plupart des DSI en poste dans des institutions publiques ont en effet fait leur carrière dans l'administration ou dans des entreprises privées dont l'État est l'actionnaire principal, une petite dizaine (sur 32) seulement ayant travaillé dans d'autres types d'entreprises. De façon similaire, une dizaine seulement de DSI travaillant dans le privé (sur 175) sont passés par des établissements publics.
Si les DSI ont en majorité suivi des formations techniques, confirmant que la culture technologique et scientifique est importante pour piloter les systèmes d'information, peu d'entre eux ont travaillé dans le secteur informatique (hors télécommunications). Très peu sont passés par des fournisseurs de solutions : 13 seulement mentionnent une expérience chez un éditeur de logiciels ou un constructeur. Davantage (28) ont travaillé dans des entreprises de services numériques ou de grands cabinets de conseil en technologie, un secteur qui accueille traditionnellement beaucoup de jeunes diplômés.
Article rédigé par

Aurélie Chandeze, Rédactrice en chef adjointe de CIO
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