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Les partenaires de Microsoft appelés à soutenir OpenXML

Microsoft a convoqué une réunion d'éclaircissements techniques des plus utiles. Mais la question des choix d'architecture du SI reste posée.

PublicitéMardi 26 juin, Microsoft a réuni la presse dans ses locaux pour des présentations de plusieurs partenaires autour d'OpenXML, le nouveau format bureautique de Microsoft utilisé dans Office 2007. Etaient ainsi, par exemples, présents : Daniel Cohen-Zardi, PDG de Softfluent, éditeur de l'atelier de génie logiciel CodeFluent ; Cyril Mathey, architecte chez Ilog ; Nicolas Clerc de Tekigo pour un projet mené chez Schneider Electric ; Julien Chable de Wygwam, créateur de OpenXML for J, un SDK destiné à permettre à des développeurs Java d'intégrer des fonctions de fabrication et de traitement de fichiers OpenXML... Softfluent a récemment publié un livre blanc sur les usages d'OpenXML. Son dirigeant a rapidement présenté la philosophie générale qui sous-tend OpenXML : « Office 2007 rapproche la bureautique de l'information structurée et comble ainsi une partie du fossé entre les utilisateurs et les informaticiens ». Il est exact que, comme il l'a mentionné, il y a souvent plus d'informations stratégiques dans les documents bureautiques non-structurés que dans le SI au sens restreint du mot. Et, partant de ce constat, Daniel Cohen-Zardi a estimé qu'il fallait davantage de liens entre le SI structuré et la bureautique que de simples mécanismes plus ou moins liés au publipostage. L'intégration des « schémas métiers » dans les fichiers OpenXML d'une part et la possibilité d'ajouter des « rubans » personnalisés dans l'interface d'Office 2007 permettent de créer des documents intégrant des « services de type SOA ». L'exemple donné est celui d'une feuille Excel intégrant des appels aux données du SI afin de faciliter leur consultation et leur mise en forme. « Une mise en forme conditionnelle [le format d'une cellule varie selon les valeurs contenues dans celle-ci] permet même de gérer des alertes automatiques » a-t-il souligné. Cyril Mathey a, pour sa part, présenté une intégration de Ilog Rules for .Net dans Word. Pour lui, ce type d'intégration « donne le pouvoir aux utilisateurs qui agissent dans Office au lieu de spécifier et de laisser les informaticiens développer ». La structure en « containers » d'OpenXML (un container pour le XML de Word, un autre pour les XML correspondant à tel schéma métier...) permettrait, selon lui, de préserver la structure du document même si tous les outils utiles à une bonne intégration ne sont pas présents sur le poste de l'utilisateur : « les balises JRules sont modifiables à la main, sans l'assistant, si l'add-in JRules n'est pas installé, et les données sont tout à fait visibles et mises en formes ». Pour Nicolas Clerc, « l'avantage des containers OpenXML réside même dans le fait que le logiciel métier n'a pas à se préoccuper du XML de Word et Word n'a pas à s'intéresser au XML métier, sauf pour aller chercher des données selon des balises précises. Par rapport aux anciennes méthodes d'un fichier bureautique lié à un fichier de données par un système de type formulaire, il faut bien comprendre que l'ensemble constitue un tout cohérent, sans avoir à se préoccuper des liens absolus ou relatifs entre deux fichiers ». Une démonstration de Julien Chable a ensuite poussé le vice très loin : la création, sous Ubuntu/Java virtualisé, d'un fichier OpenXML par un développement utilisant OpenXML4J, distribué sous licence BSD. OpenXML4J correspond, dans l'univers Java, au System.IO.Packaging de .Net : une bibliothèque de fonctions pour créer et manipuler des objets OpenXML. OpenXML4J est cependant encore au stade pré-Alpha (il passera en Alpha lors de l'intégration de la signature électronique). L'objectif était de montrer qu'il n'est pas nécessaire de disposer de Office pour générer du OpenXML qui, ensuite, pouvait cependant être ouvert et modifié sous Office. « Il est inutile de se préoccuper des 6000 pages de documents définissant OpenXML pour développer ce genre d'applicatifs car la seule partie vraiment indispensable dans la norme pour développer des applicatifs est la première partie qui précise les principes des containers » a insisté Julien Chable. Il n'en reste pas moins que la philosophie mise en avant par Microsoft est de faire de la bureautique la base du système d'information. Si l'intérêt commercial de l'éditeur est évident en la matière, plusieurs questions doivent être soulevées par un DSI désirant adopter ce type de démarche. La première concerne l'évolution, pas nécessairement voulue et coordonnée, des applicatifs métiers d'une part et des programmes bureautiques d'autre part, sans oublier une dépendance plus ou moins forte vis-à-vis d'une série d'éditeurs dont les produits seront imbriqués subtilement les uns dans les autres. La deuxième réside dans une démarche intellectuelle contraire à la démarche rationnelle classique. Il s'agit, en fait, d'encourager l'utilisation de données déstructurées aux dépends des données structurées, ce qui ne pousse pas les utilisateurs à structurer leur démarche intellectuelle, managériale ou métier.

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