Les licences des logiciels restent un talon d'Achille pour la virtualisation
Le développement de la virtualisation oblige les entreprises à revoir leurs stratégies en matière de licences logicielles.
PublicitéAujourd'hui, la majorité des entreprises ont recours à la virtualisation des serveurs. Mais, selon l'entreprise License Dashboard, spécialisée dans la gestion d'actifs logiciels, de nouvelles enquêtes montrent que la mise en conformité des licences logicielles est à la traîne. Ainsi, selon un sondage réalisé en décembre 2012 par License Dashboard auprès de ses clients britanniques, 87 % des entreprises interrogées ont déclaré que leur stratégie de gestion de parc logiciel (SAM) prenait en compte la virtualisation, mais seules 42 % d'entre elles ont déclaré qu'elles utilisaient une solution de licences dédiée. 19 % des entreprises interrogées ont reconnu ne rien faire, et 39 % utilisent pour le suivi des licences un système de gestion des actifs informatiques (ITAM) ou un système d'approvisionnement, des solutions de traçage souvent trop simplistes pour prendre en compte les implications des environnements virtualisés.
Selon Matt Fisher, directeur de License Dashboard, la virtualisation signifie que les entreprises font tourner plusieurs instances avec un programme installé sur une seule machine physique. Cependant, selon les licences logicielles traditionnelles, l'entreprise doit posséder une licence pour chaque machine virtuelle. « Même si de nombreux éditeurs, comme Microsoft, ont ajouté des paragraphes relatifs à l'utilisateur à leurs conditions de licence, la licence en environnement virtualisé reste une zone grise », a-t-il déclaré. « Si bien que l'achat d'une licence pour chaque machine virtuelle séparément est souvent la méthode la plus sûre pour éviter le risque d'être non conforme ».
Déploiement automatique à surveiller
Pour Matt Fisher, la question devient encore plus compliquée avec des technologies d'équilibrage de charge entre machines virtuelles comme le fait Distributed Resources Scheduler (DRS) de VMware, qui alloue dynamiquement les ressources aux applications prioritaires en fonction des besoins, c'est-à-dire qu'une application peut être potentiellement utilisée sur n'importe quelle machine virtuelle. « Sauf à définir des règles précisant l'usage et le déploiement des licences dans les environnements virtuels, avec le DRS, si l'on estime qu'une application peut être amenée à fonctionner pendant les heures de pointe, chaque entreprise va devoir payer une licence pour chaque logiciel sur chaque machine virtuelle », a-t-il ajouté.
« Si l'on se base sur notre analyse des environnements virtualisés, le DRS pourrait faire augmenter les obligations de conformité de l'entreprise en matière de licences serveur de 500 % par commutateur » ! Cela représente un coût important pour l'entreprise, mais pas seulement. Car si rien n'est fait, celle-ci s'expose à une lourde amende pour non-respect de la conformité en cas audit. Selon un sondage réalisé par Dashboard License, 67 % des entreprises britanniques ont été soumises à un audit logiciel au moins en 2012, et 16 % ont été auditées trois fois et plus. « Le DRS est une bombe à retardement pour de nombreuses entreprises, si bien que nous les invitons vivement à s'inquiéter de la façon dont leur parc logiciel est déployé dans les environnements virtualisés, ou elles risquent des amendes importantes en 2013 », a conclu Matt Fisher.
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Article rédigé par
Jean Elyan avec IDG News Service
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