Tribunes

Les innovations SI dans le monde Banque-Finance-Assurance

Les innovations SI (SaaS, Cloud computing, Web 2.0, ...) offrent des opportunités à l'industrie bancaire et financière.

PublicitéLe secteur bancaire et financier est en perpétuelle évolution pour de multiples raisons : la révision à intervalles réguliers des exigences réglementaires, les innovations produits qui sont l'un des moteurs du processus financier, les pratiques commerciales toujours en quête d'efficience, la révision des orientations tactiques, les changements structurels du type fusions/acquisitions. Pour répondre à ces défis, les innovations SI (SaaS, Cloud computing, Web 2.0, ...) apportent de nouvelles possibilités. En effet, ces innovations permettent à une entreprise de se voir offrir un service spécialisé sur un segment d'activité. Cela lui permet de simplifier la mise en conformité de son organisation aux exigences réglementaires requises et de se focaliser sur ses fonctions coeur de métier. Par ailleurs, le niveau de maturité du schéma SOA / SaaS / Web permet de faciliter le partage d'information au sein d'une entreprise ou avec des acteurs externes. Ceci est intéressant, en particulier, pour améliorer les processus Achat, Commercial voire de gestion des risques au sein d'un établissement financier. De plus, ces solutions sont facilement déployables et rapides à mettre en oeuvre ce qui peut contribuer à porter un discours Corporate au sein d'un établissement multi entités, multi pays. En outre, ces solutions permettent aux utilisateurs de disposer de puissance informatique considérable et modulable ce qui est un atout non négligeable dans l'industrie financière. Enfin, la mutualisation des coûts de développement et de maintenance des logiciels et infrastructures par les fournisseurs leur permettent d'offrir des coûts d'achat et de gestion compétitifs (à horizon 5 ans). Les points d'attention sur ces nouveaux concepts Il est à noter que l'utilisation de ces innovations nécessite d'étudier l'urbanisme du Système d'information en regard des bonnes pratiques d'une architecture SOA. Cela peut s'avérer difficile selon l'architecture existante. Aussi, ces innovations tendent vers la mutualisation fonctionnelle entre plusieurs sociétés, entités. La personnalisation des applications s'en trouve freinée par le processus collectif de décision sur les mises à jour des solutions. Par ailleurs, ces innovations impliquent une nouvelle gestion des données qui nécessite d'apporter une attention particulière aux process de transfert et de stockage des données selon leur degré de confidentialité. Tous ces éléments doivent être amendés au sein d'un SLA (Service Level Agreement). Les nouveaux concepts SI sont un facteur de changement au sein des organisations Ces innovations ne sont pas sans bouleverser les organisations ; en particulier, les DSI voient évoluer leur fonction vers plus de pilotage de la relation fournisseur et vers plus de gouvernance de portefeuilles applicatifs diversifiés. Ceci implique que les DSI développent leur rôle d'architecte et d'urbaniste au détriment des tâches de MOE plus traditionnelles. En parallèle, les utilisateurs deviennent un acteur de plus en plus stratégique des projets. Ils interviennent lors de la phase projet pour définir et mettre en oeuvre la solution (paramétrage, recette, communication), mais également pour alimenter le contenu après le démarrage. La réussite de tels projets nécessite une méthodologie adaptée Comme vu auparavant, le pre-réquis au lancement de ce type de projet est d'avoir une vision urbanisée du SI. Ensuite, les méthodologies projets classiques qui suivent le schéma - 1- rédaction des spécifications, 2- développement, 3- recette - ne sont pas applicables. En effet, ces projets demandent une adhésion et une implication forte des utilisateurs. Il est donc nécessaire de procéder de manière itérative à partir d'un prototype ou POC (Proof Of concept) que l'on applique à une fonction ou une population identifiée avant de poursuivre le déploiement selon un cadencement préétabli et accepté. La conduite du projet devra en outre favoriser l'interaction entre les équipes du fournisseur et les futurs utilisateurs. Il est également primordial de mettre l'accent sur une communication dédiée à l'ensemble de la population cible dès la genèse du projet (c'est-à-dire dès le choix de la solution).

Article rédigé par

Antoine Isambert, Président du cabinet ICG
Antoine Isambert était consultant manager chez ARKANEA Consulting (société du Groupe MC2I). Après avoir acquis une expertise de plusieurs années sur le domaine bancaire au sein d'un cabinet renommé de conseil en management des systèmes d'information, il a rejoint le Groupe MC2I en 2006 afin de développer l'offre relative aux systèmes et moyens de paiements. En 2008, il a créé Dolphin Consulting, cabinet de conseil en organisation spécialisé dans le secteur banques-finances-assurances.
En 2010, il a créé le cabinet ICG (Initiative Consulting Group).