Les gestionnaires de risques n'utilisent que peu des progiciels métiers
L'AMRAE a publié la quatrième édition du baromètre du Risk Manager faisant le tour de ce métier et de ceux qui l'exercent.
PublicitéL'AMRAE (Association pour le Management des Risques et des Assurances de l'Entreprise) vient de publier la quatrième édition du baromètre du Risk Manager faisant le tour de ce métier et de ceux qui l'exercent. Il s'agissait donc autant de voir comment le métier était exercé que par qui.
Le Risk Manager est aujourd'hui largement en charge de tout ce qui est appréciation et maîtrise du risque -ce qui est la base- ainsi que de la diffusion de la culture du risque dans l'organisation. Par contre, la gestion de la crise elle-même ou des événements non-assurables sort le plus souvent de son périmètre.
Risques opérationnels et risques de fraudes sont les risques les plus étudiés. Risques environnementaux et risques liés à la sûreté de l'entreprise sont par contre moins au coeur du métier. Des directions adéquates (développement durable, RSSI...) sont peut-être davantage les maîtres de ces risques là, même si le gestionnaire de risque est en général dans la boucle des études et décisions.
Une équipe concentrée
La plus grosse part des gestionnaires de risques sont focalisés sur leur seule fonction. Cependant, des proportions importantes gèrent aussi le contrôle interne ou l'audit voire, en moindre mesure, la conformité, le juridique ou la finance. Dans une majorité de cas, la gestion du risque se fait en lien étroit avec d'autres directions, au premier chef les opérationnels concernés.
L'immense majorité des équipes de gestion des risques sont petites, au plus trois personnes. Pourtant, moins d'un tiers automatisent leur travail avec un progiciel dédié (SIGR), même si un référentiel est en général utilisé. Par contre, le recours aux réseaux sociaux est fréquent pour s'entraider.
Un profil de senior qui se féminise
Les gestionnaires de risques sont en général plutôt seniors (plus de 45 ans), très rarement juniors (moins de 35 ans). Mais moins d'un tiers ont plus de dix ans d'expérience. Il semble donc que le gestionnaire de risques est souvent issu d'une autre fonction dans laquelle il a commencé sa carrière. Plus du tiers proviennent d'une mobilité interne. Et plus de la moitié quittent la gestion des risques au profit de l'audit interne.
En deux ans, la proportion de femmes s'est cependant largement accrue, passant de 28% à 41%. Observons malgré tout que le profil des répondants à l'enquête a été étendu à des niveaux hiérarchiques moindres que dans les éditions précédentes. Le salaire moyen masculin est d'ailleurs de 113 kE/an tandis que le salaire moyen féminin est de 98 kE/an.
Un tiers des gestionnaires de risques proviennent de formations type écoles de commerce ou gestion. Un petit quart viennent d'une formation juridique et un autre petit quart d'un cursus d'ingénieur.
Article rédigé par
Franck Salien, Journaliste
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