Les entreprises jugent sévèrement les grands éditeurs de logiciels

Selon une étude pilotée par l'éditeur spécialisé dans la gestion de parc de licences Flexera Software avec l'aide d'IDC, le jugement porté par utilisateurs et revendeurs sur les éditeurs est souvent sévère pour les plus grands (surtout Oracle, en moindre mesure Microsoft...) et plus favorable pour les acteurs de niche (Citrix, VMware...).
PublicitéLes communications de clubs utilisateurs et les annonces de procès permettent de se faire une petite idée des relations parfois tendues entre les éditeurs de logiciels et leurs clients voire leurs partenaires. L'éditeur Flexera a, lui, voulu mener une étude comparative entre les perceptions des clients sur les éditeurs. A chaque question posée, les principaux éditeurs du marché (comme Microsoft, Oracle, SAP...) se voyaient nommés et le répondant indiquait si la proposition lui semblait très adaptée, adaptée, mal adaptée ou fortement inadaptée.
De cette suite de qualification des éditeurs par les réponses de leurs clients a résulté le 2015 customer choice. Les éditeurs y sont classés par ordre de réponses positives décroissantes sur chaque item. Les leaders trans-secteurs comme Microsoft et surtout Oracle y sont souvent très mal classés. Les spécialistes de créneaux, à l'inverse, sont plutôt bien perçus (Citrix, VMware...).
Les rois du ROI
Flexera a ainsi interrogé les clients sur le coût raisonnable et le retour sur investissements. Avec 4% de très mauvaises opinions, 9% de mauvaises, 63% de bonnes et 24% de très bonnes, le champion de cette catégorie est Citrix. Il est talonné par HP (avec respectivement 3%, 11%, 64% et 22%) et Symantec (3% / 11% / 65% / 21%). VMware détient pour sa part la palme des très bonnes opinions (28%) mais a aussi un taux de mauvaises opinions plus élevé que les champions (4% et 15%), ce qui l'amène en quatrième position d'un cheveu.
A l'inverse, l'anti-champion et bon dernier de la classe est Oracle avec 23% de très mauvaises opinions, 21% de mauvaises, 41% de bonnes et 14% de très bonnes. Adobe n'est qu'à peine devant (avec 5%, 37%, 45% et 13%), de même que SAP (14% / 24% / 47% / 15%). Microsoft est en milieu de classement (6% / 20% / 53% / 20%), suivi d'IBM (10% / 22% / 48% / 20%).
Même chez les mauvais élèves, les bonnes opinions restent malgré tout majoritaires (55% chez Oracle).
Déploiement et exploitation facile : un tiercé de leaders
Côté facilité à déployer et à maintenir, le gagnant est VMware (0% de très mauvaises opinions, 9% de mauvaises, 70% de bonnes et 21% de très bonnes) suivi de Microsoft (4% / 9% / 64% / 23%) et de Salesforce (7% / 7% / 67% / 20%). Le roi du SaaS ne parvient donc pas à décrocher la palme dans cette catégorie alors qu'il a fait de la facilité de déploiement sa marque de fabrique.
A la dernière place, on retrouve encore une fois Oracle (15% / 20% / 51% / 14%), à peine précédé de IBM (12% / 20% / 47% / 20%) et SAP (14% / 16% / 61% / 9%). Encore une fois, même le plus mauvais élève n'a pas un score trop exécrable. Dans cette catégorie, les écarts ne sont d'ailleurs pas énormes.
La facilité à nouer des relations
PublicitéUn critère beaucoup plus subjectif a ensuite été estimé. Il s'agit de savoir si les répondants apprécient de travailler avec tel ou tel éditeur. L'éditeur le plus apprécié dans ce domaine est EMC avec 4% de très mauvaises opinions, 4% de mauvaises, 69% de bonnes et 22% de très bonnes. Il est suivi par Citrix (2% / 11% / 67% / 21%) et Salesforce (5% / 7% / 72% / 16%).
Oracle est toujours bon dernier (12% / 31% / 49% / 8%), à peine précédé par Adobe (10% / 27% / 53% / 10%) et IBM (11% / 21% / 59% / 9%).
La clarté de la politique de licence
Si les éditeurs font la chasse aux méchants pirates, les entreprises volontairement en défaut sont rares. Il faut cependant bien admettre que la politique de licences est souvent assez complexe pour qu'une chatte n'y retrouve pas ses petits. En poussant à la faute les clients, les éditeurs peuvent aller mener des audits punitifs préparant des ventes forcées.
Sans surprise, Oracle est bon dernier à l'item sur cette question : à la question de savoir si cet éditeur dispose d'une politique de licences simple à comprendre et rendant facile le maintien de la conformité, Oracle récolte en effet 25,4% de très mauvaises opinions, 17,5% de mauvaises, 42,9% de bonnes et 14,3% de très bonnes. Il est précédé de peu par Microsoft (14,3% / 26, 7% / 44,8% / 14,3%) et IBM (10,7% / 21,4% / 60,7% / 7,1%). Oracle, SAP et Microsoft sont également les éditeurs les plus susceptibles de procéder à des audits de licences agressifs. Les redressements de licences sont surtout opérés par Oracle, IBM et Microsoft.
A l'inverse, le tiercé de la clarté est remporté par HP (0% / 10,2% / 69,5% / 20,3%), suivi de Citrix (0% / 10,4% / 68,7% / 20,9%) et Salesforce (2,4% / 11,9% / 69% / 16,7%). Citrix, HP et Symantec procèdent le moins à des audits. HP, Citrix et Salesforce étant ceux qui redressent le moins.
Article rédigé par

Bertrand Lemaire, Rédacteur en chef de CIO
Commentaire
INFORMATION
Vous devez être connecté à votre compte CIO pour poster un commentaire.
Cliquez ici pour vous connecter
Pas encore inscrit ? s'inscrire