Les entreprises exigent des éditeurs de progiciels le support de la base de données PostgreSQL
Face aux errements de certains éditeurs, de grandes entreprises françaises veulent pouvoir utiliser PostgreSQL comme base de données de leurs progiciels métiers.
PublicitéAir France, Carrefour, CASDEN, CNES, EDF, GIE AGORA (MSA), ISOCEL (Leclerc), MAIF, Météo France, le Ministère de l'Education Nationale, PeopleDoc, SNCF, Société Générale et Tokheim Services Group, membres du Groupe de Travail Inter-Entreprises PostgreSQL (PGGTIE), ont diffusé une lettre ouverte aux éditeurs de progiciels à l'occasion du Paris Open Source Summit 2017. Dans celle-ci, ils réclament le support de la base de données PostgreSQL au même titre que les bases propriétaires de Oracle ou Microsoft.
« Les fournisseurs de logiciels qui ne supportent pas encore PostgreSQL sont maintenant invités à [mener] une certification adéquate de PostgreSQL, s'ils veulent avoir l'assurance que nous continuerons à utiliser leurs logiciels dans le futur. »
Ce non-support, non-justifié sur le plan technique, est en effet un frein considérable au choix de la base de données open-source PostgreSQL, pourtant reconnue pour sa fiabilité et sa performance. Les entreprises signataires peuvent se retrouver confrontées à une impossibilité de choisir leur base de données favorite faute de ce support. Cette base de données peut même souvent être le choix imposé aux équipes techniques par la stratégie de l'entreprise « sauf justification ». Et un non-support par l'éditeur d'un progiciel est une justification qui passe mal. Les signataires avertissent donc explicitement : « Les fournisseurs de logiciels qui ne supportent pas encore PostgreSQL sont maintenant invités à prendre les premières mesures menant à une certification adéquate de PostgreSQL, s'ils veulent avoir l'assurance que nous continuerons à utiliser leurs logiciels dans le futur. » Les fournisseurs acceptant de certifier PostgreSQL sont recensés afin d'être favorisés.
Un éditeur évidemment dans le viseur
Bien entendu, la lettre ouverte n'attaque explicitement aucun éditeur de base de données du marché. Mais on ne peut que constater que plusieurs des signataires sont membres du Cigref. Or ce club des grands comptes français avait averti en juillet dernier : le Cigref va accompagner ses membres pour quitter Oracle. Est-ce vraiment un hasard ? Plusieurs DSI ont signalé ces derniers temps une certaine élasticité des tarifs de l'éditeur pour rattraper les baisses d'usages marginales par des augmentations du coût des licences ou de la maintenance. Une sortie totale semble donc la seule solution.
Article rédigé par
Bertrand Lemaire, Rédacteur en chef de CIO
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