Les échanges de données bancaires séduisent mais font peur
Selon une étude d'Axway, le concept d'open banking suscite surtout la méfiance des consommateurs qui en attendent cependant des services.
PublicitéCertes, 81,5% des personnes interrogées pour une étude réalisée à l'initiative d'Axway n'utilisent que l'application financière de leur propre banque. Cette même étude souligne les bases de la méfiance des consommateurs à l'égard de l'open banking. Mais, dans le même temps, les attentes des clients des banques qui pourraient recevoir une réponse grâce à l'open banking sont tout autant claires.
Concernant le concept même d'open banking, 88,6% des sondés affirment ignorer à quoi ce concept fait référence. Dans le même temps, 44,1% des interrogés déclarent consulter leur situation bancaire au travers d'une application, 27,3% au travers du site web de la banque. Lorsqu'il est expliqué que l'open banking consiste à permettre des échanges de données bancaires visant à permettre une consultation et des opérations de diverses banques à partir d'un point unique, 60 % des répondants jugent que c'est une évolution négative. Les grandes craintes relèvent de la sécurité et de la confidentialité : manque de contrôle sur qui a accès aux données (47,4% des répondants), manque de confiance dans des applications bancaires autres que celles de leur banque (42,5%) et crainte que des applications financières surveillent en continu leurs activités (34,5%).
A l'inverse, 78,8% aimeraient pouvoir comparer facilement les services bancaires et financiers voire passer facilement de l'un à l'autre. De plus, 83,4% jugent que leur banque n'a pas à empêcher les mouvements de leurs fonds entre différents services financiers. Les répondants qui sont favorables à l'open banking lui reconnaissent comme avantages la facilité de comparaison entre leur banque et d'autres banques (43,5% des répondants concernés), la facilité de comparaison entre les différents services financiers et la capacité de passer d'un service à un autre facilement (41%) et la facilité de paiement à travers des moyens multiples (26,5%). Malgré tout, même les utilisateurs d'applications relevant de l'open-banking ont des craintes concernant la sécurité : seulement 54,5% pensent que ces applications conservent en sécurité leurs données financières personnelles, 80,6% des personnes interrogées affirment clairement qu'ils changeraient d'application financière si cette dernière était attaquée ou si une faille de sécurité était dévoilée et seulement 15,2% accepteraient d'utiliser une application qui ne serait pas a priori parfaitement sécurisée.
Article rédigé par
Bertrand Lemaire, Rédacteur en chef de CIO
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