Les DSI doivent préparer dès maintenant l'arrivée du Brexit

Les DSI doivent préparer la survenue du Brexit, surtout ceux du continent européen s'ils hébergent des services au Royaume-Uni.
PublicitéLe décompte a débuté fin mars 2017 : il reste moins de deux ans, pour que le Royaume-Uni soit officiellement hors de l'UE. Les DSI des très grandes entreprises ne peuvent pas se permettre d'attendre, ils doivent commencer à se préparer à l'impact des changements juridiques et réglementaires potentiels sur leurs services informatiques.
« Tous les fournisseurs de services informatiques et les bénéficiaires de ces services doivent être très vigilants et prévoir une restructuration importante de leurs contrats, des exigences de conformité, des contrôles et des audits », explique Craig Wright, directeur général de la société de conseil informatique et d'externalisation anglaise Pace Harmon.
Le Brexit aura un impact direct sur le marché des services informatiques au Royaume-Uni, dont la valeur estimée varie entre 74,5 et 93 milliards de dollars par an et augmente à un rythme compris entre 2,6% et 4,2% par an. « Le marché pour les clients anglais devrait continuer à croître », explique Craig Wright, « mais un ralentissement ou une contraction significative, selon la nature des services, est attendu pour les services informatiques délivrés du Royaume-Uni en direction des pays de l'UE ».
Externaliser vers le Royaume-Uni sera compliqué
Les entreprises dotées d'une importante infrastructure informatique et de services de support opérationnel qui externalisent vers le Royaume-Uni doivent revoir et restructurer leurs offres de services informatiques. Les entreprises des autres pays de l'UE qui externalisent vers le Royaume-Uni seront confrontées à la plus grande perturbation. Une fois que les détails du départ du Royaume-Uni seront clarifiés, les DSI devront rapidement réévaluer leurs offres de services informatiques, les restructurer pour répondre aux nouvelles exigences fiscales, douanières et réglementaires et continuer d'assurer la prestation de services pour leurs entreprises.
« Pour le dire en termes simples, ils devront continuer à court terme à gérer les affaires comme d'habitude en tant que membre de l'UE et, après le Brexit, au cours de la période de transition démontrer la conformité avec les nouvelles réglementations britanniques. »
Certains secteurs des services informatiques seront plus touchés que d'autres : « Pour l'infrastructure numérique de base, il existe un risque très réel que le Royaume-Uni puisse être jugé insuffisant en tant qu'hébergeur de données en raison d'un manque de capacité à certifier le respect des lois de l'UE comme le règlement général pour la protection des données personnelles (GDPR) et la directive sur la sécurité des réseau (NIS, Network Information Security) », souligne Craig Wright.
Les centres de données britanniques devront s'adapter
PublicitéSuite à l'introduction du GDPR en 2018, les centres de données britanniques devront passer rapidement à un traitement non communautaire et, en quelque sorte, surmonter l'absence d'un cadre européen pour la certification des services de données basés au Royaume-Uni.
Pour les services d'infrastructure traditionnels, le datacenter, le service après-vente, la gestion de l'infrastructure à distance, la sécurité infogérée, l'informatique des utilisateurs finaux, les restrictions futures attendues sur le commerce transfrontalier, les implications fiscales et les tarifs douaniers peuvent éroder les arguments commerciaux pour externaliser l'informatique vers le Royaume-Uni. « De tels services pourraient ne plus être viables au Royaume-Uni », estime Craig Wright.
Article de Stephanie Overby / IDG News Service (traduit et adapté par Didier Barathon)
Article rédigé par

IDG News Service,
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